Bac Es histoire geo- Socialisme
Par Andrea • 8 Février 2018 • 2 735 Mots (11 Pages) • 672 Vues
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- 1) le courant révolutionnaire qui a pour objectif de renverser la bourgeoisie et le capitalisme : incarné notamment par Rosa Luxembourg.
- 2) le réformisme avec Eduard Bernstein qui propose une critique importante des théories de Marx. Il constate qu’en Allemagne, les petites entreprises augmentent au lieu de disparaître absorbées par les grandes comme l’affirmait Marx. Donc, pour lui, l’idée de crise ultime du capitalisme tombe. Il remarque aussi que le prolétariat ne se paupérise pas, que des classes moyennes émergent. C'est en contradiction avec la lutte des classes qui oppose d'une façon binaire prolétaires et bourgeois. Pour Bernstein, le socialisme est donc compatible avec la démocratie, on peu améliorer le sort des prolétaires par des lois sociales, par la voie parlementaire.
Le révisionnisme est condamné lors des différents congrès, ce qui n’empêche pas le réformisme de gagner du terrain chez les intellectuels, les syndicalistes et les coopérativistes.
Au début du XX° siècle, la social-démocratie allemande compte 400 000 adhérents, 78 journaux, des millions d’électeurs. En 1912, le SPD obtient près de 35 % des voix et 110 sièges au Reichstag – il forme le groupe politique le plus important.
En 1914, le SPD est fort de plus d'un million de membres.
Le SPD s'appuie sur les syndicats. C'est à dire qu'il oriente et finance le mouvement syndical. Des députés socialistes sont en même temps responsables syndicaux.
La trajectoire des syndicats allemands impressionne elle-aussi puisque les syndicats libres ont des effectifs dépassant les deux millions d’adhérents à la veille de la Guerre, et sont présents dans toutes les branches d’activité. "Libre", c'est-à-dire indépendants de tout attachement à des forces religieuses et politiques autres que sociale-démocrates.
En plus des grèves et des conflits, les dirigeants des Syndicats libres optent pour la résolution des conflits par le dialogue et la mise en place des premières conventions collectives. Comme au sein du SPD, cette orientation réformiste va à l’encontre de la lutte des classes.
convention collective : accord négocié entre le patronat et syndicats sur les conditions de travail au sein d'une branche d'activité.
Le développement parallèle, mais en constante interaction, de deux organisations ouvrières - c'est à dire, syndicat et parti-, est une spécificité de la social-démocratie allemande.
C. L’Union sacrée du mouvement ouvrier durant la Première Guerre mondiale…mais une rupture annoncée
Le SPD n'est plus un parti révolutionnaire . Avec la guerre, les dirigeants sociaux-démocrates rentrent dans la communauté nationale, espérant aussi des concessions politiques c'est à dire de futures lois sociales. C'est un acte fort, les socialistes ont toujours été qualifiés par les autres partis comme des « ennemis de l’Empire »..
En effet, le mouvement socialiste est censé être international et n'a pas vocation à participer à une guerre entre des puissance capitalistes. " Prolétaires, unissez vous". Cependant, le nationalisme l'emporte sur les convictions politiques. rappel : Jean Jaurès assasiné.
Le parti vote les crédits de guerre à l’unanimité. Mais en 1916, une partie des députés du SPD au Reichstag qui refuse la poursuite de la guerre fait scission; Elle est exclue. Le parti est au bord de l'éclatement. Les partisans de la voie révolutionnaire fonde le mouvement spartakiste.
II. De 1918 à 1945 : de la division du mouvement ouvrier à sa suppression (2h)A. La scission du mouvement ouvrier : les socialistes contre les Spartakistes et le KPD
activité page 94 et 95
Le premier gouvernement de la république allemande dite de « Weimar » est dirigé par les sociaux-démocrates du SPD. Peu après la proclamation de la république, les spartakistes crées le KPD qui prend modèle sur le parti bolchevique russe qui a pris le pouvoir en 1917. Russie = URSS en 1922. De même, en Europe le socialisme va se diviser entre 2 branches avec : - les partis socialistes qui sont réformistes
- les parti communistes qui sont révolutionnaires
ex : En France, la SFIO de divise en 1920.
Attention, cette distinction n'existera pas en URSS et dans le bloc de l'Est. On continue à employer le terme socialiste pour les partis communistes.
Après l'échec de la révolution communiste, la "semaine sanglante", Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés en janvier 1919. Puis, en mars, une grève à Berlin provoque une répression encore plus sanglante encore : 1 200 morts. Le fossé creusé dans le sang entre les deux partis de gauche sera durable
B. La République de Weimar dans les années 20 : l'apogée de la social-démocratie.
Dans l’entre-deux-guerres, l’emprise du SPD s’étend dans une grande partie de la société. A 14 ans, on peut entrer dans la jeunesse socialiste et à 18 ans dans le parti. Les activités sont les réunions, les conférences, les lectures, la distribution de tracts, l’affichage, les fêtes, les randonnées, les chants, les danses… Les organisations culturelles proches du SPD ont atteint leur apogée sous Weimar. Beaucoup d’organisations sont créées: les juristes socialistes, les végétariens, les pêcheurs ou encore les culturistes
La confédération générale syndicale allemande (ADGB) qui prend la suite des syndicats libres est proche du SPD. Elle obtient d'importantes avancées :
-conseils d'entreprises : bureau composé de délégué du personnel et de la direction qui négocie les salaires.
- assurance-chômage
- 8h de travail par jour (peu appliquée dans les faits) Les syndicats révolutionnaires proche du KPD organisent des grèves insurrectionnelles qui sont réprimées durement.
C. La division du mouvement ouvrier favorise la montée du nazisme et conduit à son propre anéantissement
Dans les années 1920, le SPD est fort d’environ un million d’adhérents. Le SPD demeure un parti ouvrier même si leur part diminue : 90 % en 1914, 60 % en 1930 au profit des fonctionnaires
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