Le culte de la voiture
Par Matt • 14 Février 2018 • 2 483 Mots (10 Pages) • 628 Vues
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aussi largement reprise par l’extrait issu de la nouvelle de Dino Buzzati qui montre que la voiture domine son possesseur, mais elle est aussi capable de l’écouter et de le comprendre, d’anticiper ses réactions, exactement comme le ferai un homme vis à vis d’un autre homme. La voiture s’affirme dans sa puissance à être un sujet capable d’interagir avec d’autres.
Ensuite, au delà de son caractère de sujet, la voiture est surtout un sujet d’une sensualité exacerbée. En effet, la voiture qui devient alors sujet est presque désirée et protégée comme un homme protègerait où désirerai une femme. Barthes exprime très bien cette idée dans son essai en montrant la voiture comme un objet que on n’hésite pas à toucher, à caresser dans les moindre détail, le regard est aussi porté sur toutes les parties de la voiture. La voiture est en réalité associée dans l’esprit à un corps de femme que l’on pourrait toucher et regarder. L’article de Pages reprend exactement la même idée en notifiant le fait qu’il y ait un corps à corps qui s’effectue entre le conducteur et la voiture, comme entre deux personnes. Une certaine sensualité apparaît alors de la voiture, c’est un objet-sujet désiré, sensuel pour l’Homme. La publicité de Renault exprime la même chose. Tout ce public admire la carrosserie de la voiture exactement comme on pourrait admirer le corps d’une femme.
Enfin, la voiture est aussi synonyme de son propriétaire, c’est un double sujet. La voiture représente son propriétaire dans les rapports sociaux avec les autres. L’article de Pages est encore ici très parlant. Il indique que la voiture, sa façon de la conduire, de la protéger est symboliquement représentatif du caractère et du statut social de son propriétaire. Le texte de Buzzati, montre au travers de l’envie d’une voiture plus haut de gamme du personnage la volonté de celui-ci de s’élever socialement, d’affirmer son succès et son identité. La voiture est alors un second vêtement qui lui colle à la peau. C’est par le fait, que la voiture représente tous les propriétaires d’automobile que son culte se crée. En effet, l’homme en général dispose de sa voiture et donc de sa seconde peau, il va alors vouer un culte à cet objet qui le connaît si bien, culte voué par des millions de personnes connaissant la même chose.
Pour conclure, il faudra désormais montrer l’automobile comme objet de culte dû à son rapprochement avec l’œuvre d’art.
Tout d’abord, l’objet nécessite une création, élément propre à la construction de l’œuvre d’art. La voiture, bien que l’homme le pense ainsi, ne tombe pas du ciel. C’est un processus de création qui est mis en place pour donner à la voiture des formes, des courbes et des caractéristiques. C’est la fusion de tous ces éléments qui va créer l’objet de culte. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Barthes dans son essai, en mettant en avant l’importance de la création d’éléments mécaniques indispensables à la réalisation d’une voiture digne de ce nom. C’est l’association de la mécanique de la voiture avec sa beauté et sa personnalisation qui donne la voiture comme un objet de culte. Buzzati évoque aussi l’importance de la création d’éléments mécaniques de grande qualité pour pouvoir donner à la voiture le plus qui fera d’elle la voiture d’une génération entière. Donc la création de la voiture requiert une place alors importante dans le processus propre à la transformation en objet de culte. Exactement comme pour l’œuvre d’art. C’est donc par ce biais que la voiture s’affirme en tant que telle.
Ensuite, nous allons voir que la voiture est le symbole d’une contemplation admirative et d’un questionnement constructif. La voiture par sa création et sa présentation au public remplit également les critères propres à l’œuvre d’art. Le public est là pour l’admirer, la contempler mais aussi pour ce poser des questions sur ces matériaux, sa création, sa réalisation. Buzzati affirme le désir que donne la vision d’un tel objet et la volonté absolue de la posséder. C’est exactement la même chose pour une œuvre d’art que l’on souhaite absolument acquérir. La voiture est aussi affirmée comme œuvre d’art dans le texte de Barthes ou l’on voit que le regard est absolument fixé sur la voiture, qu’il est obnubilé par elle, mais on voit aussi que le regard ne suffit pas que l’envie de la toucher est incroyablement forte. Tout comme pour les œuvres d’arts où on a envie de toucher pour sentir une émotion, un matériau. La voiture s’affirme alors bien comme œuvre d’art.
Enfin, la voiture est donnée à voir comme la représentation d’une image de la société, autre caractéristique de l’œuvre d’art. En effet, la voiture s’affirme comme une image propre à certains groupes de personnes de la société. Buzzati démontre cela avec pertinence. En effet, les automobiles luxueuses, onéreuses représentent les catégories sociales élevées, les personnes qui affirment leur identité et leur succès sans aucune gêne. Tout comme l’image publicitaire de Renault affirme par la Renault 500, par sa forme, sa taille, son aspect le caractère populaire de la voiture. Chaque type de voiture correspond à un reflet de la population. Par ce critère la voiture dispose aussi de l’appellation d’objet d’art, car celui-ci à pour but de représenter la société de son époque, exactement ce que fait l’automobile. Donc, par ce biais l’objet d’art que représente la voiture renforce encore plus le culte qui lui est rendu dans la mesure ou celle-ci est encore plus admirée.
Tout au long de la synthèse de document nous avons vu comment les textes pouvaient répondre à la question suivante, quelles sont les caractéristiques qui font de l’objet voiture, un objet de culte de notre société ?
Dans la première partie il s’agissait de développer la sacralisation presque religieuse accordée à la voiture à travers de l’admiration du public, du respect qui lui est accordé et de la dimension presque irréelle de voiture « venue du ciel ». Dans la seconde partie il fallait démontrer la voiture comme un objet-sujet très révélateur de l’homme au travers de la détermination de la voiture comme véritable sujet, de son caractère sensuel et de sa ressemblance avec son propriétaire. Puis, la troisième partie servait à affirmer le lien entre la voiture est l’objet d’art en évoquant son processus de création, sa nécessité de contemplation et la représentation de la société. On peut donc
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