INTRODUCTION : RELATIONS INTERNATIONALES – ENJEUX PRATIQUES ET THEORIQUES

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3) Un monde bipolaire

Dans le contexte de la 2GM, la SDN échoue c'est pourquoi elle sera remplacée par une organisation internationale universelle qu'est l'ONU. Deux blocs se forment chacun autour d'une superpuissance. Ces blocs tiennent du fait d'alliances militaires ( OTAN/Pacte de Varsovie ), de liens économiques. Dans un même temps un processus de décolonisation se met en place en 2 temps :

- décolonisation au niveau de l'Asie et de l'Amérique Latine

- décolonisation Africaine ( Maghreb, Afrique Noire ) dans les années 60.

Avec l'arrivée de ces nouveaux Etats, se crée l'organisation du groupe des non-alignés (= Tiers monde )

Cette période de guerre F est caractérisée par des crises à répétition sans affrontement direct des deux superpuissances. Un équilibre de la terreur se maintient notamment par la doctrine MAD ( destruction massive par le nucléaire ). Au sein de chaque camp existe une hétérogénéité et des tensions.

4) De l'hégémonie US à un monde multipolaire ou apolaire ?

A la fin de la GF, les États-Unis deviennent une hyperpuissance → légitimité universelle fondée sur la démocratie politique, les droits de l'Homme, l'économie de marché et le libéralisme économique. On se demande s'il ne reste plus qu'une seule idéologie = unilatéralisme ( on se demande si c'est la fin de l'histoire ).

On assiste à un repli militaire, économique, diplomatique des Etats-Unis face à d'autres puissances qui se développent. Les années 2001 et 2003 marquent un tournant pour les Etats-Unis concernant l'attentat du 11 sept et l'intervention en Irak.

Ces évolutions récentes doivent être prises en compte par les RI avec un éparpillement des zones d'intervention. Des conflits éloignés territorialement peuvent avoir un impact politique proche.

Les grandes théories des RI.

1) Les oppositions entre réalisme et libéralisme.

L'approche dominante des les RI est l'approche réaliste qui s'est développée après la 2GM.

• L'approche libérale s'est développée après la 1GM ( donc présente dans l'entre deux guerre ). Cette approche est indissociable du discours des 14 points de Wilson ( diplomatie transparente, pas de protectionnisme économique, ouverture des frontières, désarmement, droit des peuples à disposer d'eux-même, organisations internationales et coopération entre les nations ). Plusieurs théories libérales existent, ayant des nuances les unes par rapport aux autres mais si on devait les rassembler sous une définition commune, c'est l'idée que les acteurs internes à l'Etat ont un impact sur les idées et les actions rapportées par Etats dans les relations internationales. Ce qui intéresse c'est la possibilité d'être en coopération et l'interdépendance des Etats. On estime que la guerre n'est pas dans la nature de l'Homme. Les Etats peuvent coopérer car ils ont des intérêts communs. L’échec de la SND ainsi que les guerres ( GM,GF ) décrédibilisent cette approche qualifiée d'idéaliste.

• L'approche réaliste se veut pragmatique. Comme doctrine, le réalisme se définit principalement comme opposition à ce qu'il nomme l'espoir ou l'illusion idéalistes d'un système international, il est fondé sur la négation de la force et la valeur absolue accordée à une idée ou à une loi. Cette approche s'intéresse aux Etats comme acteurs de puissance principaux et rationnels. Pour les réalistes, le monde des RI c'est un état d'anarchie ; comme on a pas d'autorité supérieure aux Etats, les Etats sont indépendants des autres et peuvent agir comme ils le souhaitent. Pour les Réalistes, le droit international et les institutions internationales, ne fonctionnent que si c'est en conformité avec les intérêts des états les plus puissants. On a une dimension centrée sur l'Etat. On a une série de critiques qui remet en cause cette dimension là ; on reproche d’individualiser le centre de décision au sein d’un gouvernement alors que ce dernier est composé de plusieurs organisations (poursuivant des objectifs divergents qui plus est).Il mettent en évidence qu'il existe une multiplicité des solidarités et des autorités sub- trans- ou extra-territoriales. Se pose aussi la question de la place des individus.

2) Les approches marxistes et transnationales.

Les théories transnationales critiquent le réalisme en disant qu'il se concentre beaucoup sur les Etats

Les analyses marxistes dans les RI sont le prolongement des travaux de Marx sur le capitalisme et la lutte des classes. Marx appel à l'union internationale des travailleurs pour une révolution mondiale. Pour lui, l'Etat est un mode d'organisation politique du capitalisme pour accumuler des richesses et donc ce seraient les intérêts des classes supérieures qui guideraient l'Etat ( il n'y a pas d’intérêt unifié de l'Etat ). Il pense le colonialisme et l'impérialisme comme expansion du capitalisme.

3) Les critiques radicales et constructives.

Le positivisme a longtemps été la référence: on croit alors en la neutralité et l’objectivité de la science. Concernant la nature de la réalité, ce courant adopte la posture provenant du réalisme: la réalité est indépendante de l’esprit et des descriptions qui en sont faites. Selon le positivisme, le devoir du chercheur est de découvrir les lois universelles qui régissent le monde. Pour ce faire, il utilise la méthode scientifique et adopte une posture de neutralité par rapport à son objet.

Critiques radicales :

- post-positivisme : les théories des réalistes ne sont pas neutres culturellement

- critique par rapport aux institutions et aux relations de pouvoir : réalisme au service des grandes puissances

- critiques féministes et post-coloniales : les RI mettent en avant le point de vue des acteurs puissants, blancs et masculins

Le constructivisme a pour idée de réconcilier les positivistes et les post-positivistes.