Bataille de Stalingrad

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Pour Hitler et Staline, le contrôle de Stalingrad devient une question de prestige.

L’affrontement est acharné, les progressions se mesurent en mètres, chaque maison fait l’objet de corps à corps impitoyables. Dans ses ruines, les tireurs d’élite sont en premières lignes.

La guerre urbaine menée par les Soviétiques semble être fructueuse. Ils tiennent bon malgré les forces de l’Axe qui contrôlent quasiment l’intégralité de Stalingrad (90%).

Le 19 novembre 1942, l’opération Uranus est lancée. Elle va définitivement faire pencher la balance en faveur des Soviétiques. En effet, les Soviétiques lancent au Sud et au Nord de la Volga une grande offensive destinée à isoler Stalingrad. Ils enclenchent un mouvement de tenailles afin d’encercler les Allemands dans la ville.

Le 6 décembre 1942, 275 000 hommes de la VIème armée de Paulus sont pris au piège.

Quelques jours plus tard, le 12 décembre 1942, les Allemands déclenchent l’opération Wintergewitten pour rompre l’encerclement par le Sud-Ouest. Cette tentative de percée est un échec. Elle se révèle impossible.

Hitler refuse catégoriquement le retrait des troupes. Il oblige le général Paulus à rester à Stalingrad et à défendre cette ville coûte que coûte. En faisant cela, il condamne la VIème armée.

Le 10 janvier 1943, l’opération Cercle détruit tout espoir pour les forces de l’Axe. La ville de Stalingrad et les alentours sont entourés de sept armées soviétiques.

Le 2 février 1943, les troupes de la VIème armée allemande de Paulus se rendent à l’armée Rouge car elles sont démoralisées et mal approvisionnées. Le Maréchal Paulus capitule.

Les Soviétiques auront donc gagné cette bataille de position malgré un bilan très lourd. Toute la ville est détruite mais ils auront mis fin à l’avancée allemande vers l’Est.

Cette victoire marque le début de la contre-offensive russe vers l’Ouest de l’Allemagne. Cela entraine le recul des armées allemandes en Europe et donne de l’espoir aux autres pays occupés. L’Allemagne jusque-là restée invaincue a failli. C’est un tournant très important de la Seconde Guerre Mondiale.

Les combats auront été d’une extrême violence. Ils n’auront épargné ni civils ni soldats. Ils causèrent un fort impact psychologique et symbolique.

Beaucoup de civils qui ne purent être évacués avant le début de la bataille moururent à cause de la famine et de la dureté des combats.

Les soldats, eux, mourraient de faim et du froid extrême, ils n’étaient plus ravitaillés et se sentaient abandonnés. Personne de songeait à enterrer les cadavres, il y en avait partout, sans bras, sans jambes, sans yeux, le ventre troué de balles…

Des colonnes de prisonniers allemands très peu vêtis partaient vers la Sibérie.

La bataille de Stalingrad annonce la mise à mort du IIIème Reich, une armée que l’on croyait invincible. C’est la première défaite allemande.

Les pertes humaines sont effroyables dans les deux camps.

Pour les soviétiques, les pertes pour la seule campagne de Stalingrad sont très lourdes. 1 103 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons ainsi que 758 avions de combats ont été envoyés sur le champ de bataille. 486 000 soldats ont été tués et 600 000 blessés. 50 000 civils ont été tués.

Du côté des forces de l’Axe, le bilan n’est guère plus glorieux : sur 1 000 000 d’hommes partis au combat, 450 000 sont tués ou blessés. 1 200 chars, 17 000 canons et 1 640 avions de combats ont aussi été présents du côté allemand. De plus, environ 110 000 de combattants sont faits prisonniers.

13 500 exécutions ont été enregistrées à Stalingrad pour les motifs suivants : la retraite sans ordre, l’automutilation, la désertion…

La bataille de Stalingrad fut une bataille sanglante, une des batailles les plus mortelles de la Seconde Guerre Mondiale.