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Dissertation de géographie sur la mei d'Aral

Par   •  4 Novembre 2018  •  3 924 Mots (16 Pages)  •  468 Vues

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On pourrait penser que la Mer d’Aral et le lac Tchad présentent des caractéristiques similaires, toutefois, il n’en est rien. Le climat y est beaucoup plus continental. Si les températures sont lors de la saison chaude toujours élevées (En moyenne, elles montent à plus de 30 degrés) lors de la saison froide ces dernières peuvent descendre très bas et avoisiner les -15 degrés. L’amplitude thermique est beaucoup plus importante en mer d’Aral qu’au Lac Tchad. Ce dernier a une amplitude moyenne de 10 degrés tandis que « le lac bleu » présente une amplitude moyenne de 45 degrés. Les précipitations sont faibles mais ont lieu toute l’année, mais on remarque un pic en Novembre ainsi qu’au Printemps. A l’Est le paysage se compose de grandes places ainsi que de forêt de Saxaoul, (Ce dernier est un arbre qui peut pousser sur les sols salés, il possède des racines profondes qui lui permettent de se nourrir sans les nappes phréatiques.) le désert et les sables mouvants. Plus au Sud, le rivage est beaucoup plus bas, les inondations son fréquentes. La flore emblématique de cette partie est le roseau. Plus au nord on retrouve des rives formées de collines à pentes douces. Le problème est que dès les années soixante la mer a commencé à se retirer et le taux de salinité a de ce fait augmenté. L’augmentation de la teneur de l’eau en minéraux est passé à plus de quarante grammes par litre. A cause de cela la majorité des poissons et la faune plus sauvage ont été décimés. On pouvait jusque là dénombrer plus d’une vingtaine d’espèces dont les esturgeons, les carpes, les sandres. Aujourd’hui seule la limande parvient à survivre. L’équilibre écologique y est très fragile.

La mer morte tient son nom des Grecs. En effet se sont ces derniers qui l’ont dénommée ainsi en raison de l’absence de toute vie, animale ou végétale. Autrefois pourtant cette Mer était poissonneuse. La Torah la baptise la « Mer de Sel » en raison de sa forte salinité. Le climat de la région est spécial, méditerranéen mais aride. Le soleil, contrairement aux précipitations, est présent toute l’année, environ 330 jours par an et il n’est pas rare de voir les températures atteindre les 40 degrés. C’est en partie à cause de cette chaleur que les eaux de la Mer Morte s’évaporent de façon excessive. La Mer Morte par sa salinité importante empêche la prolifération de toute forme de vie ou de végétation. Ainsi cette mer n’est habitée que par une sorte de plancton, des dinoflagellés et des cyanobactéries. La Mer d’Aral contient environ 9 grammes de sel par litre d’eau, la Mer Méditerranée environ 37 grammes, tandis que la Mer Morte en contient environ 300 grammes.

Ces trois entités bien que ressemblantes d’un point de vue géomorphologique sont foncièrement différentes. Entre eau douce pour le Lac Tchad et eau salée à extrêmement salée pour la Mer d’Aral et la Mer Morte. Des différences se mesurent d’un point de vu climatologique, entrainant une variété au niveau de la faune et de la flore environnante. Le cas de la Mer Morte est à part. Toutefois, le principal trait commun entre ces bassins endoréiques est le fait qu’ils s’assèchent. Reste à découvrir pourquoi.

L’assèchement des grands lacs et mers entre causes naturelles et humaines

- L’assèchement « naturel » du Lac Tchad

Tout porte à croire que si le Lac Tchad s’assèche, cela est dû à l’action de l’homme (construction de barrages), aux flux de population qui ont mené à une utilisation massive de l’eau du lac (fournit plus de 20 millions de personnes), toutefois, si cela reste vrai, ce n’est pas la cause principale. Les causes de cet assèchement sont multiples. Contrairement à ce qui peut se passer dans d’autres endroits, le réchauffement climatique n’est le plus responsable de cet assèchement. Il est important de remarquer qu’au cours du Quaternaire, le Lac Tchad a connu un premier assèchement. Différents facteurs sont avancés comme un important colmatage, de fortes infiltrations ainsi qu’une forte évaporation. Au cours des dernières décennies, la superficie de la nappe d’eau libre du Lac Tchad est passée d’environ 25 000 km² en 1973, à moins de 2 000 km² dans les années 1990. Mais ceci est naturel, souvent le lac varie. Les rythmes du lac sont changeants en fonction de différents facteurs. Il suffit qu’il y ait quelques centimètres d’écart d’une crue à l’autre pour que plusieurs dizaines de milliers d’hectares soient découverts ou couverts. Le lac que l’on connait aujourd’hui est un « petit lac Tchad » comme il y en a eu par le passé, à différentes ères. Bien que marqué par les sécheresses des années 1970, il n’a pas connu de changements majeurs depuis. Rien ne laisse présager une disparition du lac. Tout laisse à penser qu’il traverse une période comme celle qu’il a connu au Quaternaire.

Le rôle de l’Homme sur l’assèchement de la Mer d’Aral et de la Mer Morte

La Mer d’Aral tout comme la Mer morte, se sont asséchées principalement à cause de l’action de l’homme. Si le climat aride est propice à l’évaporation de l’eau et par conséquent à l’augmentation de la salinité qui mène à la destruction des écosystèmes, l’homme, bien implanté dans ces régions a su tirer profit de ces étendues salées. Autour de ces grandes zones s’articulent toute une série d’enjeux économiques. Dans la mer d’Aral, tout commence dans les années 60 et même avant, après les Révolutions Russes de 1917. La nouvelle politique économique des Soviétiques a pour but de cultiver les steppes du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan. Leur objectif était de transformer les steppes en champs de coton et de blé. Afin de faciliter leurs cultures, ils ont mis en place tout un système de canaux et n’ont pas hésité à faire dériver les fleuves pour irriguer leurs cultures. Dans les années 1960, Khrouchtchev dans son programme de mise en valeur des terres nouvelles a pour objectif de ne pas dépendre des importations de coton et souhaite parvenir à l’autosuffisance dans la production de coton. De fait il lance la construction de nombreux canaux qui puisent leur source dans les fleuves affluents de la mer d’Aral. Aujourd’hui, c’est plus de 14% du coton mondial qui y est produit. Les barrages n’ont aidé en rien. De plus en plus et de plus en plus vite on en a construit sur les fleuves qui alimentent ces mers. (45 barrages en Mer d’Aral, 80 réservoirs et 32 000km de canaux d’irrigation) Peu à peu il y a un phénomène de désertification. En conséquence, la Mer d’Aral se retrouva directement

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