Seconde CNED français devoir 1
Par Andrea • 4 Octobre 2018 • 700 Mots (3 Pages) • 860 Vues
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mère,cette traitresse” qui n’avait presque pas gémi”, alors que son enfant à
elle, conçu en toute légitimité “lui déchirait si cruellement les entailles” .Bien
sûr ,Jeanne se subit une double trahison et supporte une double souffrance
physique et psychologique .Elle se révolte du destin injuste qui la frappe.Cela
remet en question ses certitudes sur dieu.”elle maudissait dieu qu’elle avait cru
juste...elle s’indignait des préférences coupables du destin “Dans ses moments
de raison,elle en voulait terriblement à ce “frère “ qui était venu au monde avec
facilité.
Maupassant décrit la délivrance comme un rejet ,une expulsion
libératrice :” pour rejeter d’elle ce fardeau” “dans un effort suprême”. C’est la
fin de la tempête,tout se calme ,sauf la haine.Et puis ce fut son ouïe éveillant
son “âme”,son “cœur” et tout son “pauvre corps”. Ce vagissement raisonna en
elle et la rendit mère. D’instinct “ elle voulut,d’un geste inconscient,tendre les
bras”. Un “petit cri douloureux” , ce “miaulement frêle “ la transperça. “joie”,
“bonheur” succèdent à la “révolte” et la haine” . ”délivrée, apaisée, heureuse”
après les adjectifs”épouvantable”, ”effroyable”, ”cruel”, montre bien que
Jeanne bascule dans un état de conscience. Elle se sent revivre, se sent “ mère”.
Tout de suite, elle veut connaitre son “ enfant”, voir “cette larve”, “ toucher “
cet avorton”,s’ imprégner de cet être de tous ses sens. Son bébé qui n’ a “ pas de
cheveux, pas d’ ongles”, qui est tout “ fripé, grimaçant, vivant”. Elle est
submergée par “ une joie irrésistible”.
On sent naître en elle un sentiment nouveau. Nous percevons ce
moment comme une éclaircie, elle est “ sauvée, garantie contre tout désespoir”.
Le verbe tenir : “ elle tenait” illustre le sentiment de possessivité qui vient d’
apparaitre. Son entendement se réduit à “son enfant”. Jeanne est complètement
centré sur son fils “ mère fanatique”. Elle ne va vivre que pour lui et que par
lui.
Jeanne transcende la maternité.Son enfant est sa possession,son amour
exclusif,le centre de son univers.Cet extrait suit chaque étape de l’enfantement
douloureux .Maupassant décrit cet évènement avec une précision de
perfectionniste.Cette scène d’accouchement est réaliste dans les moindres
détails, et décrite avec vérité.” Une vie” image les moments extraordinaires
d’une existence qui est pourtant très banale en définitive puisque des beaucoup
d’autres femmes vont les vivre aussi sincèrement qu’elle.
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