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Résumé des faits Marie et Jeanne

Par   •  24 Février 2018  •  10 268 Mots (42 Pages)  •  388 Vues

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3. Identification des causes du problème

Les causes sous-jacentes au problème de fonctionnement de l'équipe sont multiples, mais toutes reliées. En voici une description détaillée qui permet de mieux comprendre à quel point la cohésion du groupe est altérée et donc, son fonctionnement.

- La situation initiale du groupe

En premier lieu, il est possible d'expliquer ce problème par le fait que certaines des bases de l'équipe, lesquelles sont reliées à ses actions futures, ne sont pas solides, ce qui affecte son efficacité (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 224).

Il y a d'abord une problématique au niveau de la nature des tâches en ce qui attrait aux exigences d'ordre social qui « concernent les relations interpersonnelles, l'investissement de soi, les désaccords sur les buts visés et sur les moyens à prendre » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 224). Ainsi, la confrontation entre Marie et Jeanne sur le respect des procédures et des politiques de l'entreprise qui se traduit en altercation physique où Marie pousse Jeanne légèrement qui, à son tour, réplique en lui versant un dix litres d'huile sur la tête (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), témoigne d'une relation interpersonnelle conflictuelle, ce qui ne répond pas à ce type d'exigences. Quant à Line Beaumont, malgré qu'elle soit au courant des problèmes personnels qui affectent ses deux employés et, par le fait même, leur rendement, elle ne leur offre aucun soutien et encadrement à cet effet, ce qui démontre qu'elle ne s’investit pas complètement auprès d'elles en tant que leur responsable. Cette insuffisance d'investissement de soi est également perçue chez Jeanne en raison de ses retards, de son manque d'intégration et de son manquement à effectuer ses tâches correctement (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

En deuxième point, le fait que Jeanne tende à rechercher de la reconnaissance lorsqu'elle essaie d'attirer l'attention en se ventant d'être admise à l'Université avec une bourse d'études, malgré le fait qu'elle demande toujours des heures supplémentaires (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), démontre que le système de récompenses appliqué par Line Beaumont n'est pas bien conçu. Ceci nuit donc à la production du groupe puisque la cohérence d'un tel système est un facteur clé à la réussite d'une équipe (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 225).

Finalement, en terme de diversité des membres reliée à l'amalgame de personnalités, il est possible d'affirmer que celles de Marie et de Jeanne sont incompatibles en rapport à la façon dont elles entrent en relation l'une avec l'autre (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 226) puisque Jeanne, qui est d'humeur calme mais parfois maussade et qui ne s'intègre pas au groupe (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), témoigne d'un repli sur elle-même et d'un faible sentiment d'appartenance, tandis qu'il y a, entre elle et Marie, un conflit de pouvoir et des manifestations d'hostilité qui les ont amené à être étendues toutes les deux sur le sol plein d'huile (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Par conséquent, les réactions de ces deux employés représentent des symptômes d'incompatibilité (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C226).

À cela vient se joindre, comme autre source de diversité, le statut qui « dépend de plusieurs facteurs : l'âge, l'ancienneté, la fonction, le degré de scolarité, le rendement ou la position acquise dans d'autres groupes, etc. » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 226). À ce sujet, les positions respectives occupées par Marie et Jeanne au sein de leur équipe de travail ne concordent pas avec celles qu'elles tiennent à l'extérieur du groupe. En effet, Marie a un peu plus de trois ans d'ancienneté et occupe les fonctions de gérante adjointe tout en complétant des cours de mise à niveau au cégep durant l'été pour que sa candidature à l'Université soit retenue, tandis que Jeanne possède quatre ans d'ancienneté, qu'elle est en poste en tant qu'employé de production et qu'elle vient d'être reçue à l'Université avec une bourse d'études (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Par conséquent, il y a ainsi discordance de statut et de cela résulte des conflits interpersonnels de même qu'une nuisance au rendement de l'équipe (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 226).

- Le pouvoir

Le fonctionnement d'une équipe implique les interactions entre ses membres, qui, à leur tour, incluent la notion de pouvoir (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 274), laquelle se définit, dans le contexte actuel de ce cas, comme « la capacité d'amener autrui à accomplir une tâche qu'on veut voir mener à bien » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 274). À cet effet, il importe de prendre en compte que cette compétence « dépend à la fois de [la] position hiérarchique et [du] pouvoir personnel, ainsi que de [la] capacité à bien conjuguer ces deux sources de pouvoir » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 279). Par conséquent, Marie s'appuie sur le pouvoir légitime que lui confère l'autorité relative à son poste de gérante adjointe de l'équipe de nuit en tentant d'avoir une influence sur le comportement de Jeanne (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 279) lorsqu'elle lui reproche « ses retards et le fait de ne pas avoir nettoyé correctement les friteuses avant de préparer des frites fraîches » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Toutefois, il semble que cette légitimité ne soit pas reconnue et acceptée par Jeanne compte tenu de sa réaction face aux propos de Marie, puisqu'elle traite cette dernière « d'habitante » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

- Il est possible de renforcer cette hypothèse en analysant les capacités du pouvoir personnel de Marie puisque celles-ci présentent plusieurs manques. En effet, même si elle est en poste depuis un peu plus de trois ans et qu'elle occupe les fonctions de gérante adjointe de l'équipe de nuit (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), Marie ne peut se référer à sa capacité d'influer sur le comportement de Jeanne en se basant sur ses connaissances, son expérience ainsi que son discernement et donc, son pouvoir d'expertise (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 282), puisque celle-ci, de par sa réaction, ne semble pas considérer qu'en tant que sa supérieure immédiate, Marie « en sait généralement plus long qu'[elle] sur ce

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