Peut on concilier prévention et répression ?
Par Andrea • 3 Janvier 2018 • 3 116 Mots (13 Pages) • 575 Vues
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Annonce de la 2eme partie :
Pour pallier à ces conséquences négatives du « tout répressif », il paraît judicieux de donner place à des modes de prévention. Il est alors intéressant d’étudier la place des actions de prévention pour lutter contre les formes de délinquance selon les cibles concernées. D’une part les plus jeunes pris en charge par leur entourage ou par l’Etat, et d’autre part les moyens mis en place pour l’ensemble de la société.
2eme partie :
1ere sous partie : la prévention pour les plus jeunes
Le rôle de la famille, avec l’exemple de l’aîné, semble primordial dans la connaissance de la transgression. Dès le plus jeune âge, nous recevons certes une éducation qui diffère selon les milieux sociaux, mais qui au final permet à chacun d’acquérir des valeurs morales communes. Les facteurs socio-économiques, éducation, emploi, logement, loisirs, peuvent conduire à des trajectoires délinquantes. Il s’agit d’une prévention dite primaire, qui mise en place le plus tôt possible devient efficace. Elle rejoint les principes fondamentaux inculqués par nos traditions judéo-chrétiennes, où l’idée de ne pas appliquer ces valeurs implique une sanction par nos pairs voir par le divin pour certains. L’éducation nationale, quant à elle, prend le relais de la famille pour la prévention. Pour cela, l’Etat recommande la reprise des cours d’éducation civique dans les programmes scolaires, et mets en place des interventions d’associations pour prévenir et éduquer sur les discriminations sexuelles, sociales voir religieuses. Les forces de l’ordre, appelées à intervenir dans les établissements scolaires, transmettent un message de prévention d’autant plus perceptible du fait que s’il n’est pas bien intégré, ce sont elles qui appliquerons la répression. Au-delà de la parole, l’uniforme est gage de la représentation répressive dont il est également le symbole. Leur domaine d’action concerne notamment la prévention routière, la consommation des produits stupéfiants, des effets de l’alcool, de la contrefaçon, des dangers de l’Internet et des atteintes à l’environnement. Par exemple, la Gendarmerie Nationale met en place dans le milieu scolaire et pour les plus jeunes des pistes cyclables afin de transmettre les premières connaissances du code de la route. Elle instruit les plus petits avec le permis piéton afin de leur inculquer des valeurs de sécurité pour eux et pour autrui. C’est dans ce cadre qu’ils sont mis en garde contre le non-respect des règlements. De même, les Formateurs Relais Antidrogue, intervenant pour des adolescents, jouent un rôle préventif et dissuasif en exposant tous les effets néfastes de la prise de substances illicites. Les infractions particulières à ce domaine que sont la possession, la mise à disposition, la cession, l’importation sont décrites telles qu’elles apparaissent dans le code pénal. Le but de ces formations nationales est d’atteindre le plus grand nombre de jeunes.
Annonce de la 2eme sous partie
Les actions de prévention ne se limitent pas aux mineurs mais visent également un public plus large. L’action de l’État est nécessaire en matière de prévention pour l’ensemble de la société, car si nous avons vu que celle-ci est importante pour les plus jeunes, elle doit toucher également les adultes et donc la société tout entière.
2eme sous partie : la prévention dans la société
En matière de prévention de la sécurité routière, la mise en place des radars fixes a été conjointe à celle de panneaux d’avertissement. Cette idée de prévenir du « danger » améliore grandement la baisse de la vitesse, et le nombre conséquent de ces radars permet de réguler les vitesses. L’installation de panneaux de type « smileys » dans les agglomérations, dont le « sourire » est synonyme d’une vitesse conforme à la limitation et la version « rouge » qui prévient d’un dépassement de celle-ci, est un mode de prévention qui semble assez efficace. Un grand nombre de mesures, qui sont significatives des bons chiffres de réduction du nombre de tués sur les routes françaises depuis quelques années, ont été prises depuis 1973, année record en la matière. Il s’agit, en autres, de l’application de l’obligation du port de la ceinture de sécurité, de l’abaissement du taux d’alcoolémie toléré pour conduire, du contrôle technique obligatoire des véhicules qui sont toutes de l’ordre des mesures préventives, bien qu’encadrées par des textes de lois et donc soumises à sanction en cas de non-respect. La population a également un œil bienveillant sur les mises en garde faites par les gendarmes à cheval contre les actes à risque dans les forêts, sur les sites protégés ou classés. Ce mode d’action, très visible, permet de neutraliser la volonté de commettre des méfaits à certains individus qui prennent conscience de la difficulté d’échapper à la vue de ces militaires. La prévention des vols à la roulotte sur les parkings des lieux touristiques est efficace grâce à ce mode de surveillance. Il est évidement que seule une prévention par panneau ne suffit pas et que l’humain reste le meilleur vecteur de prévention. Toujours en matière de sécurité routière, les forces de Police et de Gendarmerie Nationales sont également acteurs de la prévention. La visibilité de ses personnels sur les bords de route est enregistrée dans l’esprit des automobilistes comme autant de raisons de modifier leur comportement dans le but d’éviter le contrôle et la verbalisation d’une éventuelle infraction. Sur les axes fortement empruntés lors des départs en vacances, ils assurent la fluidité de la circulation, surveillent les conducteurs, leurs manières de conduire ainsi que les chargements des véhicules. Ce principe est connu de tous et relayé par les médias. Dernièrement, la Gendarmerie Nationale, par le biais d’un réseau social bien connu annonce la position de ses militaires sur les axes routiers. Les usagers sont ainsi avertis de la présence policière sur les routes ce qui induit la modification des comportements, voir l’auto contrôle du niveau d’alcoolémie de certains avant le départ. Malheureusement, la prévention dite de « visibilité » à un coût en personnel, et malheureusement le nombre de policiers ou de gendarme n’est pas encore suffisant pour permettre la surveillance de tous les lieux le nécessitant ni même d’assurer une action constante sur les bords de route.
Le 2 février 2015 ont été fêtées les 70 ans d’existence
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