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Conciliation emploi-famille et temps de travail

Par   •  1 Avril 2018  •  1 761 Mots (8 Pages)  •  695 Vues

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Quelles sont les raisons justifiant l’instauration d’horaires et d’emplois non standards?

Tout d’abord, lorsque qu’on parle d’horaires et/ou d’emplois non standards, on fait souvent référence à la catégorie des emplois atypiques. Le travail atypique inclut tout emploi qui n’est pas exercé à plein temps et de manière permanente. On appelle alors « atypique » le travail à temps partiel, le travail autonome, le travail occasionnel ou saisonnier, le travail à domicile, le travail à durée déterminée etc. On comprend évidemment que les horaires de travail non standards se retrouvent plus souvent dans le secteur des services (commerces, santé, restauration, hôtellerie, transport etc.) et que ce type d’emploi est dans un secteur très en demande d’où le fait que l’on retrouve un bon nombre de travailleurs dans cette catégorie. D’ailleurs, une enquête récente de l’Institut de la Statistique menée auprès de familles ayant des enfants âgés de moins de 5 ans, nous révèlent que dans 33,6 % des familles, au moins un des deux conjoints travaille selon un horaire irrégulier.5 Ainsi cela représente alors le un tiers des familles qui ont des horaires autre que le traditionnel « lundi au vendredi ».Bien que pour certains les horaires de travail atypiques soient source de stress pour d’autres cela signifie la solution à leur problème de planification familiale. En effet, selon la dernière enquête de l’Institut de la Statistique du Québec (2001) sur les services de garde, on apprend que dans plus de 4 familles sur dix (44,9 %), les parents affirment s’être organisés pour aménager leurs horaires de travail ou d’études afin d’éliminer ou de réduire ainsi les heures de garde nécessaires pour les enfants.6 On comprend donc que lorsque l’horaire des deux parents est différentes l’une de l’autre, cela permet de s’assurer un certain relais auprès des enfants.

Que peut-on faire pour améliorer la situation?

On pourrait croire qu’il est facile de trouver des solutions afin d’alléger le fardeau des familles mais ce n’est pourtant pas chose simple. Les familles ayant un revenus plus élevés peuvent se permettre d’avoir recours à des services externes tels que les services d’un traiteur, une aide-ménagère, une gardienne pour les enfants et bien plus mais on sait bien que ce luxe est possible pour très peu de familles au Québec. Donc qu’elles seraient les pistes de solutions possibles?

Tout d’abord, il faut comprendre que certaines solutions vont demander l’appui de l’employeur car après tout le conflit vient en autre du fait que les demandes au travail sont de plus en plus exigeantes, ce qui augmente d’ailleurs de beaucoup le sentiment de stress vécus par les employés. Une optique qui pourrait être envisageable serait de réduire le nombre d’heures de travail tout en offrant également une flexibilité d’horaire. On peut prendre comme exemple, la semaine de travail de 4 jours. Cette journée de moins dans l’horaire donne l’occasion de prendre des rendez-vous et d’effectuer des tâches qui incombent. Un autre point qu’on pourrait prendre en considération serait de revoir les heures d’ouvertures des services de garde afin d’offrir une meilleur accessibilité (soir, nuit, week-end) et ainsi permettre une meilleure conciliation d’horaire aux parents. On sait que plusieurs parents doivent souvent s’absenter du travail pour être au chevet d’un enfant malade et ces journées de congés sont malheureusement bien souvent à leur frais. Il serait peut-être alors possible de créer une banque de congés rémunérés pour absences familiales. On comprend que la perte de revenu engendré par ces congés est une source de plus au stress déjà en place, ainsi on pourrait alléger un peu le fardeau monétaire des familles. Il serait bien également de voir à augmenter les prestations versées dans le cadre du régime d’assurance parental. Pour le moment, ces indemnités sont établis à 55% des gains assurables ce qui est peu élevés. Ainsi, plusieurs parents vont devancer la date de leur retour prévu au travail car le budget devient trop serré. Finalement, on pourrait parler longtemps des solutions possibles mais il faut aussi se demander à quel point notre société est-elle prête à faire des changements. Une chose est sûre c’est ce conflit ne diminuera pas avec les années et qu’il sera de plus en plus aborder dans les prochaines années.

Bibliographie

1. Tremblay, D-G. (2012) Conciliation emploi-famille et temps sociaux (3e edition) p.39

2. Statistique Canada (2012). Portrait des familles et situation des particuliers dans les ménages au Canada. Familles, ménages et état matrimonial, Le Recensement de la population de 2011. Document analytique. Produit no 98-312-X2011001 au catalogue.

3. Sondage Naître et Grandir, réalisé par Léger, www.quebec-famille.org/conciliationtravail-famille/vous-n-etes-pas-seul.aspx

4. Tremblay, D-G. (2012) Conciliation emploi-famille et temps sociaux (3e édition) p.55

5. Emploi, Solidarité sociale et Famille (2003), Le travail atypique des parents et la garde des enfants, www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/documents/SF_trav_atypique_et_garde_enf.pdf

6. Institut de la Statistique du Québec (2001) Rapport d’enquête sur les besoins des familles en matières de services de garde éducatifs, Québec, 100 p. et annexes

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