Conciliation emploi-famille et temps de travail

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Dans leur recherche de toujours accroître la productivité, et due à l’ouverture des économies nationales et étrangères, les dirigeants d’entreprises se voient maintenant dans l’obligation d’accroître leur capacité de concurrence avec les autres entreprises. Pour ce faire, la rapidité de réaction face aux changements et à leurs impacts sur la gestion des entreprises et leurs modes de production est essentielle. Il faut donc innover et s’adapter aux besoins d’une clientèle de plus en plus diversifiée ; ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information et des communications, si l’on veut prospérer. Les employeurs deviennent donc, de plus en plus exigeant avec les membres qui composent leurs personnels. Il exigent de la flexibilité, de la polyvalence et de la compétence. On instaure des horaires atypiques telles que; sur appel, quarts de travail, temps plein, temps partiel, etc., pour combler ces exigences de productivité. Pour plusieurs, un horaire typique est maintenant, une alternance (de soir, de nuit, de fin de semaine, rotatif, brisé, sur appel). C’est aussi un type d’horaire qui manque de prévisibilité et bouleverse constament l’organisation familiale et rend difficile l’accès à certains services. Il ne faut pas oublier aussi le fait que maintenant les employés sont plus exigeant et les employeurs doivent s’ajuster et prendre des mesures pour renouveler leurs effectifs et les fidéliser. Certains employeurs ont pris des mesures importantes pour pallier les besoins de l’entreprise avec celles de leurs employés, telles que : garderie en milieu de travail, plages horaire fixes pour les activités sportives, etc. Mais ce type de mesures est encore très rare au Québec puis au Canada et n’est pas la norme en matière d’emploi. De façon générale, on assiste beaucoup plus à l’instauration de mesures telles que; les horaires flexibles, le télétravail, les heures compressées, l’allégement des tâches etc., mais ce type de mesures reste à la discrétion des gestionnaires. Ces derniers peuvent donc décider de l’horaire de leurs employés sans prendre en compte leurs situations personnelles. Le support des gestionnaires est donc un élément essentiel en ce qui a trait à la conciliation emploi-famille. En milieu de travail, on peut voir que les mesures implantées en ce qui a trait à la conciliation emploi-famille sont beaucoup plus utilisées par les femmes, car les hommes, encore aujourd’hui font face aux préjugés par rapport aux congés et demandes pour prendre soin de leurs enfants.

L’organisation du travail se trouve grandement modifiée dans le temps et dans l’espace, avec l’avénement des technologies telles que : Internet, téléphones cellulaires et télécopieurs qui rendent possible l’organisation décentralisée des tâches, la transmission instantanée d’information à distance, c’est-à-dire à domicile, dans les lieux publics et dans les moyens de transport. L’arrivée ces nouvelles technologies, qui devaient normalement nous simplifier la vie, au contraire, nous la complique grandement puisque maintenant, les employeurs et employés sont capables de communiquer 24h/24h et 7 jours par semaines. Ceci ne permet en rien de faire une coupure entre le travail et la vie familiale et sociale.

Il est aussi important de mettre en lumière, le nombre grandissant de coupures massives dans les dernières années pour expliquer les pressions constantes et le désiquilibre ressenti par les membres actifs de la société. Il est maintenant connu de tous que ce n’est pas le fait d’avoir travaillé les soirs et les weekends qui vous mettent à l’abri du licenciement. Il semble être encré dans la mentalité des employeurs, que tout le monde est remplaçable. On peut donc aller chercher un employé sans attaches et sans enfants pour remplacer celui qui est plus difficile à gérer par rapport à sa situation familiale et ses attentes en matière de travail.

« La société québécoise est composée de divers types de familles et de liens parentaux multiples. Un bon nombre de personnes connaîtront plusieurs parcours familiaux au cours de leur vie. La séparation ou le divorce, le veuvage, la monoparentalité, la garde partagée, la recomposition des familles complexifient l’organisation de la vie familiale et du travail. 1 » Il est donc courant, de nos jours, de voir des familles où les deux parents travaillent à l’extérieur du foyer familal, et qui doivent conjuguer avec stress, fatigue et manque de temps. La réalité actuelle, pour bien des familles, est une course entre la

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1 http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/documents/SF_document_consultation_complet.pdf (page 18)

garderie, le boulot, la maison, les enfants, et les tâches ménagères. Et malgré tous les progrès faits en matières d’équité et d’égalité, les femmes sont encore et toujours celles qui accomplissent la majorités des tâches ménagères et qui s’occupent des enfants. En effet, il est de plus en plus courant de nos jours de voir des femmes mettrent leurs désirs d’avoir une famille en vieilleuse parce qu’elles sont ambitieuses et parce qu’il leur parait impossible de concilier travail-famille et vie social. Ou à l’inverse, de voir des femmes mettent leur carrière en arrière plan pour s’occuper de la famille.

Enfin, le stress et les exigences liées à la conciliation emploi-famille apportent avec elles, une facture salée pour la société, puiqu’elles ont des impacts importants sur la santé physique et mentale des membres actifs de la population. Les parents d’aujourd’hui vivent un stress quotidien qui provient de la corrélation de leurs différents rôles; parents, employés, etc. et de leurs difficultés à tout gérer en même temps. Ils sont stressés, fatigués et se sentent souvent comme s’ils sont incapables de donner le maximum d’eux même nulle part. Cette tension constante fait émerger des problèmes de santé, telles que la dépression, le burn out, de trouble de l’humeur, d’anxiété, de problème d’alcool et de drogue, etc.. « Plusieurs études démontrent en effet qu’un degré élevé de conflit entre les responsabilités professionnelles et familiales augmentent le risque de dépression chez l’individu. 2» On trouve aussi des incidences sur la vie conjugale et la vie familiale. « En effet, un degré élevé de tension entre la vie familiale et les responsabilités professionnelles diminuent l’entente conjugale 3».

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2 http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/375-ConciliationTravail-Famille.pdf (page 14)