Comment concilier le développement économique et le développement durable sur le Bassin d’Arcachon ?
Par Junecooper • 20 Mars 2018 • 2 834 Mots (12 Pages) • 610 Vues
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Les activités de glisse et de nautisme ce sont aussi développées ; sur le Bassin près de 8% des touristes motivent leur séjour par la pratique d’une activité de glisse. La présence de spots de surf comme la Salie et le Cap Ferret renforce l’attractivité de la destination. Le Bassin d’Arcachon propose également une multitude d’activités de glisse, quand on nautisme, on sait que la capacité du Bassin d’Arcachon est estimée à environs 13 000 places qui sont pour la plupart attribuées à des bateaux de plaisance.
L’industrie est elle sous représentée sur le Bassin d’Arcachon. L’économie industrielle se partage entre la construction navale, la fabrication de papier et l’industrie agro-alimentaire.
II) Problèmes liés à l’environnement
Deuxièmement, nous allons voir que le Bassin d’Arcachon est aussi et avant tout un milieu fragilisé et menacé qui mérite une attention particulière.
Plusieurs problèmes sont présents sur le Bassin d’Arcachon. D’abord, le littoral girondin qui est caractérisé par une côte longiligne et sableuse, est sujet à une érosion chronique, du fait des aléas climatiques et d’un déficit d’apports de sédiments. Ce littoral connaît une augmentation du recul du trait de côte depuis les trente dernières années (actuellement entre 1 mètre et 10 mètres par an), ce qui menace les côtes et nécessite des travaux qui malheureusement, ne semblent que ralentir ce puissant mouvement naturel. En effet, l’enrochement de la côte, outre ses impacts négatifs sur les paysages et les activités balnéaires, paraît une solution peu efficace à long terme. Il est fort probable que le réchauffement climatique puisse avoir des impacts sur le littoral girondin, puisqu’il pourrait accélérer un recul de la côte engendré par l’érosion. Cependant, le littoral girondin reste, pour une large part, assez faiblement urbanisé. La préservation de vastes espaces naturels permet de maintenir, pour les côtes sableuses, les mécanismes naturels d’érosion et de dépôts des sables constituant une barrière naturelle amovible de protection.
La Dune du Pilat elle, fait l’objet d’une attention particulière face à ce phénomène. Une étude mis en place par l’Observatoire de la Côte Aquitaine en 2009, a permis de constater que la Dune se déplacerait vers l’Est à une vitesse de 1 à 6 mètres par an en ensevelissant la forêt de pins maritimes sous le sable. Le banc de sable de Mimbeau protégeant le secteur Sud du Cap Ferret lui, s’est retrouvé quasiment sous les eaux et donc sérieusement endommagé sous les coups de butoir de très fortes vagues associées à de gros coefficients de marée.
Puis, le problème des nuisances des plaisanciers. En effet, pour l’ostréiculture, le développement de la plaisance « sur motorisée » et ses inévitables émanations d’hydrocarbures constitue une menace réelle. Baigneurs et autres usagers des plages, dénoncent le bruit des flux nautiques très importants à certaines heures de la journée en été. Ces usagers déplorent aussi qu’un trop grand nombre de corps morts, rendent parfois difficile la vue sur la mer, et dégradent les paysages. De plus, pour éviter que des algues ou des plantes se collent sur les coques, elles sont enduites de peintures contenant des pesticides. Il n’existe pas de peinture écolo, et la seule solution, c’est le carénage (le nettoyage à la main des coques). On pourrait aboutir rapidement à l’interdiction totale de ces peintures sur le Bassin, avec l’installation de stations de nettoyage. Enfin, il est permis d’espérer que le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon créé le 5 juin 2014, contribue à réguler la prolifération et les impacts environnementaux des bateaux de plaisance à moteur et tout particulièrement des bruyants scooters des mers et autres jet-skis.
Pour finir, le problème concernant les pollutions industrielles. L’usine Smurfit-Kappa de Facture-Biganos, située au bord du Bassin d’Arcachon, est une installation qui fabrique du papier Kraft en extrayant la cellulose du bois de pin par cuisson dans une solution de soude et autres produits chimiques divers. Les résidus du traitement constituent une « liqueur noire » fortement corrosive qui est stockée en attente de recyclage dans les chaudières. Le 5 juillet 2012, une des deux cuves de stockage a éclaté libérant 3500 m³ de liqueur noire. Les dégâts causés à la flore et aux autres espèces animales sont en cours d’évaluation.
On peut aussi parler du Warf de la Salie qui est un sujet délicat. Même si le réseau d’assainissement mis en place autour du Bassin d’Arcachon est un ouvrage remarquable, c’est aussi un projet qui ne respecte pas la nature. En effet, l’égout de La Salie déverse dans l’océan pour 30 % les eaux usées des communes riveraines du Bassin d’Arcachon et pour 70 % environ les effluents industriels de La Cellulose du Pin, soit une eau « impure et dangereuse à la baignade » selon le SIBA. Malgré que l’effluent urbain et industriel soit traité conformément aux normes, le procède utilisé (la décantation), ne transforme pas les eaux usées comme le ferait une filtration biologique. Les rejets restent donc évidemment polluants, voire toxiques. Les répandre dans l’océan au lieu de les déverser dans le Bassin, c’est déplacer le problème. Les dépôts de matières rejetées par l’égout ont pu être observés sur certaines plages océanes comme la plage très fréquentée de La Salie, haut lieu de surf.
Depuis une vingtaine d’années, la prolifération des algues est aussi un problème récurrent sur le Bassin. Les concentrations en azote minéral dans la rivière de l’Eyre, et par conséquent dans la zone du Bassin d’Arcachon où elle débouche, se sont notablement élevées en raison de l’intensification de l’agriculture sur le bassin versant de ce cours d’eau ; cette situation profite inévitablement au développement de Monostroma Obscurum (appelé chou) dans cette partie du Bassin. L’intensification de la maïsiculture intensive a donc engendré un impact négatif sur le milieu : source d’entraves pour la pêche professionnelle ou de loisirs et de désagrément pour les baigneurs. En automne notamment, les algues s’accumulent et se dégradent dans des zones peu renouvelées, provoquant des odeurs nauséabondes, anoxies et mortalités de poissons dans certains ports. Encore un exemple caractéristique de la nécessite du développement durable.
III) Pour une gestion durable du Bassin
Le Bassin d’Arcachon est constitué d’espaces naturels d’exception, riches et fragiles, étroitement
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