Publius-Madison, Fédéraliste n° 51, 6 février 1788, Jus Politicum, n° 8 (Texte traduit par M. le Pr. David Mongoin)
Par Junecooper • 6 Novembre 2018 • 1 225 Mots (5 Pages) • 967 Vues
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dans une démocratie il est certain que plusieurs volontés coexistent sur un même territoire, il s’agit de choisir celle qui dominera le plus justement.
A- Dans la republique composée d’Amérique:
Les Etats Unis d’Amerique ont trouvés une deuxième solution pour mettre fin au pouvoir illégal de la majorité. Il s’agit de faire entrer plusieurs citoyens aux entités différentes pour rendre la combinaison majoritaire quasiment impossible. On aura ainsi plusieurs idéologies minoritaires qui pourront faire contrebalancée celle majoritaire injuste.
Les droits des individus et des minorités seront preservées et celle de la majorité injuste oppressée. Tous les droits doivent être protégée au même titre qu’elles soient religieuses ou civiles. Mais le degré de protection dépend cependant de plusieurs facteurs: le nombre d’ intérêts et de sectes, l’étendue et le nombre d’individus sous le même gouvernement. Un bon système fédéral est tout aussi essentiel pour ne pas opprimer la majorité car tout le monde doit être protégé équitablement que ce soit la majorité ou la minorité, tous les droits des classes ont la même valeur.
Pour avoir la justice c’est fin au gouvernement tout comme la société civile.C’est la fin poursuivie, on veut la société civile même au prix de notre liberté naturelle comme l’a défendu Rousseau
Dans une société majoritaire, la loi du plus fort domine, c’est une sorte de monarchie qui règne, comme dans l’état de naturel, l’état de nature, l’état animal comme l’a montré Jean de la Fontaine dans la fable du lion et de l’âne. Cependant même dans l’état de nature, les plus forts se trouveront contraints par l’incertitude de leur condition de se soumettre à un gouvernement qui les protégera eux, aussi bien que les plus faibles.
B- Les limites:
Prenons l’exemple de Rhodes Island, qui n’a pour superficie que de 4002 km^2, si il sera livré à lui-même et qu’au gouvernement de son peuple on aura des “oppressions de majorités factieuses” comme le cite Madison. Dans ce cas la solution serait un pouvoir indépendant du peuple, un pouvoir qui s’imposera à lui, et cette solution aussi contradictoire que ça puisse paraitre, elle sera tout aussi souhaitée par le people que par les factieux qui ne savent pas comment gérer un peuple.
Heureusement pour les Etats Unis, ils jouissent de beaucoup d’intérêts et de partis, cela rendra comme cité précédemment la combinaison des majorités injustes quasiment impossible, car la majorité ne pourra se former que très rarement sur des principes d’intérêts personnels ou d’injustice. Ainsi la majorité ne représentera plus une menace la minorité. Cette dernière n’aura plus à être protégée lors de l’introduction d’une volonté indépendante de la société.
Plus une société est étendue plus elle pourra s’autogouverner. Cela est d’ailleurs exprimé et vérifié avec l’hégémonie dont jouissent les Etats Unis, mais cela représente une limite, car contrairement aux américains, pas tous les peuples possèdent un si grand territoire.
Tout comme dans une république simple, la république composée d’Amérique s’alimente de la volonté de son peuple. Cependant avec la multiplicité des intérêts, de sectes et des groupes naissants du fait de la mondialisation, il devient de plus en plus dur de rendre dans un système de démocratie tous les partis contentieux. Les Royaume Unis par exemple ont eu recours à la création d’une volonté de la communauté qui n’est pas majoritaire, mais cette solution est précaire .Le fédéralisme dont jouit les Etats Unis d’Amérique tente de régler ces litiges en utilisant cette pluralité d’avis qui peut rendre la volonté générale la plus juste. Et cette solution s’apparente à être efficace.
Mais est ce que l’avis de la majorité est le choix optimal ? Ou est-il comme l’a démontré Aristote, le choix des ignorants ?
Maya
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