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Amazonienne, au cœur des poumons de la Terre

Par   •  11 Octobre 2017  •  1 821 Mots (8 Pages)  •  507 Vues

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finale, un village caché au cœur de la forêt. Nous rendions visites aux Awa, ce mythique peuple autochtone d’Amazonie qui vit sans aucun contact avec le monde extérieur, l’un des derniers et rares peuples isolés de la planète, une merveille d’épanouissement naturel en équilibre parfait avec la nature.

En tant qu’ethnologue, rencontrer ce peuple était pour moi l’apogée de ma vie et ce voyage à travers la canopée, l’odyssée de mon existence.

En effet, je porte une admiration à ces humains aussi grande puisse t’elle être que leur harmonie avec l’environnement. Ces peuples autochtones dont ils font partis sont les rares humains dans ce monde robotique à avoir su conserver leur humanité, leur culture et ce respect incomparable pour leur maison, leur terre, leur mère, la nature, avec qui ils ont choisi, et ceci étant leur monde de vie, de vivre en équilibre, d’égal à égal. Il se considère l’égal d’une plante, ils ne peuvent vivre sans leur sol, sans leur territoire, tout comme une plante ne peut vivre sans le sien.

Ils ont une telle admiration pour le monde qui leur entoure que j’eue alors honte d’être ce genre d’humain, dépourvu de principes et d’humanité car pris dans l’engrenage de l’évolution ridiculement surdimensionnée et intensive. Je me rendais compte qu’ils étaient bien l’antonyme de ce que nous sommes, eux faisant partis d’un cercle vertueux et nous d’un cercle vicieux.

Leur sens de l’humain, leur personnalité si attachante, leur parole, leur regards si vrais, sans aucune présence de quelque égoïsme, nous réservèrent un accueil si chaleureux, avec qui même toute la beauté de ce que j’avais vu au cours des six derniers jours ne pouvait rivaliser. Marco et moi-même fûmes ornés de couronnes de feuilles et le colliers d’os. Une nouvelle fête commençait, et ce n’était pas celle de l’écosystème amazonien, mais celle d’un profond attachement spirituel à leur terre qui se reflète dans leur riche tradition orale, leur cosmologie, leurs mythes et leurs rituels qu’ils allaient alors nous faire partager.

Le bruit des tambours, des pas de danse qui résonnaient dans le sol, des chants et cris de ce peuple nous submergèrent d’émotions. Une femme orna le corps de Marco de plume de vautour royal à l’aide de résine puis m’initia à ce rituel sur son époux. Les chants se faisaient de plus en plus intenses au fur et à mesure que les hommes se dirigeaient vers le domaine des esprits, tandis que les bébés s’endormaient sous le clair de lune. Nous avions en fait été témoin d’une cérémonie majeure dans leur quotidien. C’était lors de cette cérémonie que les hommes Awa rentraient en transe pour quitter la Terre et se diriger vers l’Iwa, le domaine des esprits de la forêt.

Quand le jour se leva, la fin de cette splendide démonstration d’humilité et d’appréciation pour les arbres géants de la forêts sonnait et j’eue alors l’occasion d’échanger avec Parakeet qui ne me repoussa pas, qui alla même jusqu’à s’intéresser à moi, me démontrant alors toute l’humanité qu’elle portait en elle. Elle n’hésita pas à ouvrir son esprit au mien comme une fleur s’ouvre à la vue du soleil. Marco pendant ce temps avait lui échangé avec Blade Awa et me rapporta ses paroles qui me touchèrent profondément par leur force de vérité et l’impact qu’elles pourraient avoir sur la destruction de leur habitat.

La rencontre dû prendre fin, et mon excursion amazonienne avec. Le temps vint alors de quitter ce peuple en fête et de mettre ensuite terme à la mienne. Car cette expédition résonnait telle une fête en moi. Elle m’avait rendue heureuse, elle m’avait épanouie et enrichie de toutes les manières qu’il est possible d’enrichir le cœur d’un homme. Le bonheur d’une nature en harmonie avec un peuple n’est-il pas synonyme de fête ? Car la définition de la fête n’est telle pas « toute cause de vif plaisir » donc « toute cause vif de bonheur » ? Et actuellement le plaisir ne serait-il pas un équilibre terrestre qui permettrait à l’humain de vivre heureux, de connaître le bonheur ? Un bonheur intérieur serait donc synonyme de fête. Et il l’est pour moi. Ainsi ce bonheur que j’avais connu au cours des sept derniers jours était une fête qui s’acheva quand Marco et moi rejoignions la frontière qui séparait pureté et désordre, sérénité et violence, respect et mépris et j’espérais alors sincèrement, en quittant cette région, qu’un jour puisse cette frontière s’estompée pour laisser place à la fête éternelle.

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