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La communication verbale et non verbale.

Par   •  18 Mai 2018  •  3 694 Mots (15 Pages)  •  499 Vues

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Lorsqu’on communique, nous accompagnons notre discours de mouvements corporels variés avec la tête, les mains, les sourcils, les jambes ou le tronc. Certaines attitudes ou mimiques faciales sont innées et universelles comme le sourire, l’expression du dégout, de la peur ou de la surprise.

La communication non verbale se met en place très tôt. Rapidement après la naissance, les bébés répondent de façon significative aux expressions faciales qu’ils imitent et synchronisent précisément et sélectivement aux sons du discours. Cela favoriserait le développement de l’interaction sociale. On sait aussi qu’un enfant, privé de cette communication non verbale représentée par le toucher, la voix, le regard ou l’attention, peut présenter de graves troubles du développement et glisser, dans les cas les plus graves, vers le syndrome d’hospitalisme (Trouble théorisé par le psychanalyste René Spitz.[2]

Dans son ouvrage Jacque Corraze[3] explique que les informations sont multiples, hétérogènes et omniprésentes, que tout événement est porteur d’information potentielle. Le psychologue Paul Watzlawick[4] affirme « qu’on ne peut pas ne pas communiquer »puisqu’on envoie des signaux de non communication. »

A partir des informations que nous décodons et du comportement d’autrui, il faut s’assurer s’il s’agit ou non d’une communication. Même s’il nous arrive de répondre à une information, cela ne signifie pas qu’il s’agissait d’une communication. Il souligne aussi l’importance des codes non verbaux qui ne seront pas les même selon le statut socioculturel, ethnique et donc interprétés de façon différentes. Pour lui, il est également important de se méfier de porter un jugement hâtif sur une expression faciale. Celle-ci exprime en effet une large gamme d’affects « L’affect est, au premier chef, un comportement facial », car le visage est la zone des communications que nous contrôlons le mieux. On peut donc ressentir un affect et en exprimer un autre, ou le dissimuler, en raison de la gêne qu’on éprouve. »[5]

Dans les canaux de non-verbalisation il y a aussi le regard. Celui-ci signale qu’on désire attirer l’attention d’autrui sur nous. Cependant, il peut être aussi le signal d’agression et de dominance ou à l’inverse être perçu comme signal attractif et affectif et donc valorisant. Le sourire semble bien être déclenché d’abord par les yeux.

La distance entre les individus joue également un rôle dans nos comportements non verbaux. Elle influe sur notre sentiment de sécurité. Elle se divise en plusieurs zones :

- L’espace intime (0 à 40 cm). Ce sont les odeurs, la chaleur, les contacts cutanés qui dominent.

- L espace personnel (40 cm à 1,20 m), limites de prise physique sur autrui.

- La distance sociale (1,20 à 3,50 m), ou la conversation est possible.

- La distance publique (plus de 3,50m). Ne permet plus de suivre une conversation normale.

A moins d’y être autorisé, une personne qui entrerait dans notre espace personnel et/ou intime serait vécu comme une agression.

Le toucher a aussi une grande importance dans la communication non verbale. Dés notre naissance, c’est le premier contacte extra-utérin, le premier lien de communication avec la mère. Un enfant stimulé par des massages se développera mieux sur le plan socio-affectif. Il lui révèle l’existence de son propre corps et le corps de l’autre. Il renforce le lien social. Des expériences montrent que toucher d’une personne lors d’un échange verbal augmente l’adhésion de celle-ci à notre discours.

La communication verbale et non verbale peut être dégradée dans certaines pathologies.

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La démence (Alzheimer et autre maladie dégénérative du cerveau)

C’est un syndrome dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser des actes de la vie quotidienne.

Dans les maladies de type Alzheimer, responsable de 60 à 70 % des cas de démence, la dégradation des fonctions cognitive est évolutive. Elle affectera donc la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, mais aussi le langage et le jugement. La conscience n’est pas touchée. Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagnent souvent, et parfois précède, les troubles de la fonction cognitive.[6]

On parle alors de la maladie des quatre «A » : Amnésie, aphasie, apraxie et agnosie. Il faut aussi rajouter les troubles de l’orientation et des fonctions exécutives.

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Amnésie

Plusieurs mémoires seront affectées.

D’abord la mémoire dite de travail qui traite de petites quantités d’informations, sur une courte durée (ex : retenir un n° de téléphone.). Une consigne donnée, lors de l’accompagnement d’une personne au quotidien, peut-être oubliée alors même que l’on vient de la formuler. Il faudra alors répéter la demande jusqu’à ce qu’elle soit comprise. C’est la première mémoire affectée dans la maladie d’Alzheimer.

La mémoire épisodique. Grâce à elle, on se souvient de ce qu’on a fait hier, de l’endroit ou l’on était, de ce que l’on a dit. Son altération peut entrainer un sentiment de méfiance puisqu’on oublie au fur et à mesure (qui dit la vérité ?). Lors de mon stage, je me suis aperçu que d’une journée à l’autre, certains résidents ne me reconnaissaient pas ou ne se souvenaient pas de la visite d’un proche. Pour recréer un climat de confiance, je me représentais donc tous les jours, indiquais à nouveau mon statut et ma fonction. Reparler de ce qu’ils ont fait la veille me permettait également de remettre les souvenirs à leur place.

La mémoire sémantique. Elle correspond aux connaissances générales acquises, sur les objets, les faits, les mots ou les concepts, etc. Son altération peut entrainer l’oubli de certains mots et/ou leurs sens. Elle est souvent touchée à un stade avancé de la maladie. Il sera important de réexpliquer aux résidents le sens de ce que l’on demande, les aider à se rappeler et

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