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Marcel et le choix de Sophie

Par   •  20 Septembre 2018  •  5 331 Mots (22 Pages)  •  879 Vues

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Selon la perspective politique, il est évident que la vision de Sophie, directrice du service, est totalement différente de celle de Marcel, fonctionnaire de carrière. En effet, considérant les aspects de l’organisation politique, à savoir l’intérêt en premier lieu, il est remarquable que pour Sophie, la productivité et l’efficacité au sein du ministère sont les principales sources d’intérêt. Elle considère le ministère comme étant une entreprise où seules les techniques de gestion formelles peuvent satisfaire la clientèle. Cette dernière se trouve être dans ce cas-ci l’ensemble des citoyens qui attendent énormément de leur gouvernement. En revanche, Marcel, qui exerce ce métier depuis bien longtemps, est nostalgique quant à l’ancienne méthode de gouverner. Il regrette le temps où l’état se détachait du monde des affaires. Le pouvoir, quant à lui, est hiérarchique. Il s’agit là du ministère et fait donc automatiquement référence au retour à l’ordre et le respect du règlement. Sophie, étant à la tête de quatre chefs de section, est dans l’obligation de veiller à ce que ses subalternes exécutent ses ordres et ceux malgré l'abstinence de Marcel, inférieur à elle dans la hiérarchie, qui ne partage pas ses valeurs et sa vision de concevoir les choses. Le jeu politique est très présent. Ainsi, les enjeux sont énormes. Il est question de préserver la confiance des citoyens envers leur gouvernement et veiller à entamer des projets tout en respectant un budget, préalablement défini et analysé. Par ailleurs, en ce qui se rattache aux habiletés politiques, Marcel et Sophie ignorent tous deux l’art de négocier. Chacun d’eux s’obstine à vouloir faire son travail selon ses valeurs sans chercher à trouver un compromis entre nostalgie et modernité. Sophie ne pense qu’à inculquer les techniques de gestion pour faire face aux exigences du monde contemporain sans prendre en considération l’ancienneté de Marcel, inapte à considérer la population comme étant de potentiels consommateurs. La capacité d’influencer fait également défaut chez les deux partis. Sophie n’arrive pas à expliquer à Marcel que le monde a changé et qu’est révolue l’époque où l’état cherchait à s’émanciper plutôt que de satisfaire les attentes de ses citoyens. Celui-ci se permet aussi de critiquer le nouveau système instauré au sein du ministère, sans pour autant l’améliorer en se basant sur la méthode traditionnelle de gouverner. Ainsi, l’objectif de collaboration entre Sophie et Marcel n’est guère atteint. Celui-ci cherche d’ailleurs à prendre sa retraite, chose qui ne déplaît point à sa supérieure.

Perspective psychologique

Sous le regard de la perspective psychologique, Sophie n’a pas la capacité à motiver tous ses employés. Celle-ci n’adapte pas ses pratiques de gestions en fonction des besoins que les acteurs cherchent à satisfaire. En effet, Marcel ne tolère pas sa méthode de gérer. Sophie n’arrive pas aussi à instaurer un climat de travail positif et de confiance. Comme Marcel le précise, il trouve que ses collègues restent indifférents à son travail et que les nouveaux gestionnaires sont ingrats. Par ailleurs, des tensions coexistent au sein de l’organisation. Celui-ci ne sent plus à l’aise à travailler avec « les jeunes ». C’est grâce à l’importance de sa fonction que Marcel reste motivé, et non grâce au nouveau système de direction établi par Sophie. Comme nous pouvons le remarquer, les acteurs organisationnels ne partagent pas tous les mêmes besoins. En effet, Sophie cherche à combler le besoin de réalisation, elle a envie de moderniser les techniques de gestion. Celle-ci veut répondre aux besoins de ses clients de manière efficiente tout en s’adaptant aux changements de l’environnement actuel. En revanche, Marcel cherche à combler le besoin d’estime de soi. En effet, il s’attend à avoir un minimum d’autonomie et de reconnaissance au travail. Celui-ci a aussi des besoins d’appartenance. En outre, fonctionnaire au ministère de longue date, il apprécie son ancien confort et sa routine. Quant à la personnalité de Sophie, celle-ci est technocrate, elle est à la recherche de bénéfices à court terme et elle est sans cesse en attente d’un avenir meilleur, d’un éventuel progrès dont l’organisation pourrait profiter. De plus, comme le climat organisationnel est consultatif, la direction consulte son personnel mais conserve le pouvoir de décision. La direction mise notamment sur l’atteinte des objectifs organisationnels et la participation aux prises de décisions afin de stimuler la motivation au travail. Toutefois, la communication pose un réel problème au sein de l’entreprise. En effet, Marcel occupe un poste important au ministère, mais ses propos ne sont jamais pris en considération. Il est contre les changements que les nouveaux dirigeants veulent apporter à l’organisation. Toutefois, Sophie est aussi catégorique sur ce sujet, son seul but est de le convaincre à s’adapter à ses nouvelles méthodes de gestion.

D’ailleurs, Sophie ne pratique pas l’écoute empathique de façon à favoriser la communication interpersonnelle.

Perspective symbolique

Sous le regard de la perspective symbolique, Marcel et les deux nouveaux employés ne partagent pas les mêmes valeurs que Sophie. La valeur dominante est l’efficacité, Sophie est à la recherche de la productivité et s’attend à ce que ses employés respectent cette valeur.

Or, le problème se pose à ce niveau. En effet, il y a un conflit identitaire entre Sophie et Marcel qui ne partagent pas les mêmes valeurs. Celui-ci s’attache à ses valeurs traditionnelles, Il est nostalgique de l’époque où ses pratiques traditionnelles portaient fruit. D’ailleurs, il est contre l’idée de changer sa façon de travailler. Par exemple, celui-ci refuse d’utiliser le logiciel PowerPoint lors de ses présentations.

Cependant, Sophie considère que la vision de Marcel n’est plus compatible à la nouvelle identité organisationnelle. Celle-ci tente à plusieurs reprises de la changer, en vain.

Sophie n’a pas la capacité à intégrer les valeurs de ses employés. Celle-ci ne prend pas en compte l’avis de Marcel et n’accepte pas ses critiques liés à sa gestion.

Par ailleurs, la gestionnaire n’a pas la capacité à rassembler les valeurs et les objectifs ensemble. En effet, celle-ci n’arrive pas à réconcilier les valeurs de Marcel aux objectifs de productivité et d’efficacité. En outre, le département a pour objectif de s’adapter aux réalités d’aujourd’hui

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