Les enjeux de la miniaturisation
Par Orhan • 2 Octobre 2018 • 1 867 Mots (8 Pages) • 558 Vues
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Les progrès techniques, en particulier la miniaturisation, ont permis le développement de l’électronique. « En informatique, la miniaturisation augmente la puissance de calcul. On peut être plus petit et plus intelligent », Les Micro-humains (2013) de Bernard Werber. De nombreux secteurs d'activités ont été profondément modifiés par son impact, qui change les modes de vie des hommes. Comme par exemple vers 1975 l’invention du micro-ordinateur ou de la téléphonie mobile qui donne l’accès à internet. Cette croissance de l'industrie électronique à trois origines : une grande sophistication des produits existants, ce qui entraîne un renouvellement rapide des marchés (ex : la télévision passant du noir et blanc à la couleur, complété du magnétoscope, du caméscope, du vidéodisque) ; l'apparition incessante de nouveaux marchés (Ex : la téléphonie mobile, de loin le plus grand facteur de croissance du secteur des télécommunications avec Internet) ; enfin, l’utilisation de l'électronique dans bien d'autres secteurs d'activité tels que l'automobile, le bâtiment, etc.
Le progrès technique grâce à la miniaturisation balance entre monde réel et irréels, résultats concrets et utopie. L’homme pousse toujours plus loin la demande et à besoin de s’évader, de créer, de personnaliser.
Dans la miniaturisation il existe plusieurs échelles données, chacune correspondent plus ou moins à un type d’objet comme par exemple pour les maisons de poupées. La plupart des maisons de poupées pour enfants du xxe siècle et du xxie siècle sont à l'échelle 1:18 (par des entreprises comme Lundby (en Suède), Renwal aux États-Unis, Caroline's Home en Grande-Bretagne). Quelques fabricants utilisent l'échelle 1:16. La taille standard la plus grande pour une maison de poupée est l'échelle 1:6, dite « Playscale », qui convient aux poupées Barbie, Blythe et aux autres poupées de taille équivalente. Par ailleurs la notion d'échelle en architecture a été théorisée par Eugène Viollet-le-Duc, dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du xie au xvie siècle. « [...] En architecture, on dit « l'échelle d'un monument... Cet édifice n'est pas à l'échelle. » L'échelle d'une cabane à chien est le chien, c'est-à-dire qu'il convient que cette cabane soit en proportion avec l'animal qu'elle doit contenir. Une cabane à chien dans laquelle un âne pourrait entrer et se coucher ne serait pas à l'échelle. ». Que l’échelle soit pour une maison de poupée ou pour une maquette d’architecture les règles sont les mêmes pour tous le but est de reproduire fidèlement les proportions et cela par rapport à l’être humain.
Les premiers effets spéciaux ont été produits à l’aide d’appareils photo ou à l’aide de miniatures, de rétroprojections ou de fonds peints. Pour les destructions à grande échelle, les effets miniatures ont longtemps été la seule solution. Mais celles-ci servent aussi à créer des décors ou des paysages urbains qu’il serait trop coûteux de fabriquer en taille réelle. Les fantastiques décors de Star Wars, par exemple, n’existent que sous forme de maquettes, tout comme le Poudlard d’Harry Potter. Le numérique tend aujourd’hui à remplacer les effets miniatures, comme la destruction de Los Angeles dans 2012, une séquence entièrement réalisée par ordinateur. Le monde miniature n’est pas seulement réalisé pour les films ou dans l’art cinématographique, il y a aussi des artistes qui s’y sont penché dessus tel que Dan Ohlmann miniaturiste, décorateur et passionné de mises en scènes. Son attirance pour les ambiances habitées et les atmosphères riches de présences humaines lui permettent de réaliser avec beaucoup de sensibilité ces étonnants « mirages visuels » qu’il nomme “réels”. Christine Ferrara elle, retranscrit sa passion pour le design d’intérieur moderniste dans des mondes miniatures. Cette alternative aux objets réels et coûteux lui permet de fantasmer, d’être créative, de vivre dans un monde qui n’est pas le sien en s’évadant au cœur de cette vie utopique.
A l’inverse du cinéma ou de la passion, des designers se sont penché sur la manière de réhabilité un espace à partir d’éléments basé sur la miniature. La gamme MECCANO HOME propose une ligne de mobilier entièrement modulable et évolutive inspiré par la marque de jeux MECCANO. C’est un concept qui réaménage la conception du mobilier dans tous les lieux de vie. Par exemple la création de bureaux avec des modules interchangeable permettent de créer des espaces « flexible » pour répondre de manière astucieuse à toutes les contraintes d’usage et de travail. De même pour les tables maniables, les chaises et tabourets empilables ou encore les bureaux et consoles. Les éléments partant de simples jouets pour s’inspirer, donnent de grandes idées. Cette gamme répond aux besoins d’adaptabilité et de personnalisation.
La miniaturisation en plus de diffuser l’histoire, les choses qui nous entourent, l’imaginaire et l’utopie, enseigne et forme l’utilisateur novice. Elle sert de modèle et de support éducatif. On peut voir la miniature comme un simple objet de collection mais aussi comme preuve de l’évolution dans le monde du design et des nouvelles technologies. Grâce à elle tout devient plus simple, plus mobile, plus personnalisable. Elle sert d’échappatoire et de machine à fantasmes, étant facile d’accès et permettant au plus grand nombre de sa la procurer, elle propose plus de choix et tend à l’universalisation.
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