Les enjeux de la perte d’autonomie
Par Plum05 • 20 Novembre 2017 • 2 200 Mots (9 Pages) • 992 Vues
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Ainsi, les personnes vieillissantes usent de stratagèmes pour recréer de la familiarité avec leur environnement. Ils luttent contre l’étrangeté au monde en se convertissant aux nouvelles technologies pour rester dans la course, se replient sur un espace proche, familier et sécurisant : le chez soi. Leur domicile est un repaire et un repère, où ils sont protégés des agressions extérieures, et un repère identitaire.
Les objets de l’environnement domestiques jouent un rôle majeur en assurant la permanence du monde qui entoure l’individu et lui permette de pérenniser un sentiment de stabilité, tandis qu’à l’extérieur tout se transforme.
D’ailleurs, en s’entourant d’objets matériels, les personnes entrant en maison de retraite parviennent à recréer un chez soi et retrouver un équilibre.
C-La déprise : un processus inégalitaire
C’est un processus de réaménagement de la vie se produisant au cours de l’avancée en âge, au fur et à mesure que les personnes qui vieillissent sont confrontées aux difficultés croissantes.
Ce réaménagement de l’existence est marqué par l’abandon de certaines activités, relations, néanmoins susceptibles d’être remplacées par d’autres exigeant moins d’efforts.
Ainsi la déprise consiste pour les personnes qui vieillissent à poursuivre certaines de leurs activités antérieures sur une plus petite échelle, celles qui ont un jardin potager réduiront peu à peu la surface cultivée pour finir par ne plus prendre soin que de quelques plantes.
C’est un processus actif à travers lequel les personnes qui vieillissent mettent en œuvre des stratégies de reconversion de leurs activités afin de s’économiser et continuer à faire ce qui à le plus de signification à leurs yeux. C’est un mouvement de reconversion sur fond de réduction des activités.
Elle se produit sous l’effet de certains déclencheurs, comme les problèmes de santé, et de déficience physique, ou l’incompatibilité entre les compétences physiques et l’environnement provoque cette déprise.
La raréfaction des opportunités d’engagement surtout au moment de la disparition de proches à souvent pour conséquence l’abandon des activités communes. Les interactions avec les proches sont parfois décisives pour provoquer l’arrêt d’activité comme la conduite automobile quand les enfants craignent un accident et incitent leur parent âgé à ne plus conduire.
Ceux qui cumulent les difficultés (santé, inquiétude des proches) sont contraints à des réaménagements en plus en plus importants de leur existence… L’abandon d’activités à leurs yeux essentielles fait que l’ennui envahit leur quotidien. Pour ceux conservant une bonne condition physique, et des opportunités d’engagement, la déprise est plutôt une forme de reconversion d’activités.
III- Vers des nouvelles alternatives, mais à quel coût ?
A-Les nouveautés du Plan Bien vieillir
A la clôture du Colloque Bien Vieillir en 2007, Mr Bas Ministre…………. A exposé son plan d’action pour donner aux jeunes retraités la possibilité de vieillir dans les meilleures conditions possibles.
L’enjeu de ce programme est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées en prévenant les risques d’isolement et de rupture des liens sociaux en agissant pour promouvoir une alimentation saine et la pratique régulière d’une activité physique. Se distingue plusieurs objectifs :
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En 2006, le Dr Aquino a élaboré un véritable Plan National pour le Bien Vieillir, plus ambitieux notamment pour prévenir les facteurs de vieillissement et maintenir les seniors dans un tissu relationnel dynamique, afin de favoriser la prévention médical et le bien-être social.
Enfin, ce plan doit répondre au défi de la longévité dans une autre perspective car longévité n’est pas synonyme de dépendance, c’est une véritable révolution démographique changeant notre société. La priorité de ce plan est de donner à toutes les personnes âgées le libre choix de rester chez elles, et concentre son action sur les seniors partant en retraite car ils sont une génération charnière. Effectivement, ces jeunes retraités ont un formidable désir d’activité, il faut donc tout faire pour leur permettre de rester actif en développant les liens sociaux, intergénérationnels et favoriser leur vieillissement dans les meilleures conditions possibles.
Le Plan National Bien Vieillir comporte 9 grands axes visant 3 objectifs :
-Aider les jeunes retraités à bien commencer leur nouvelle vie qui doit rester active
-Dépister plus tôt les signes du vieillissement
-Maintenir le lien social pour les Seniors et les relations entre générations.
B-Vers la création d’un Cinquième risque ?
Le rapport d’étape de la Commission spéciale du Sénat a proposé la création en 2008 d’un cinquième risque en plus des risques déjà existants depuis la création de Sécurité Sociale de 1945, qui étaient alors : la maladie, les accidents du travail, la vieillesse et la famille.
Ce rapport maintient la disposition selon laquelle la loi sur le handicap de 2005 prévoyait que les personnes de plus de 60 ans bénéficient des mêmes prestations plus avantageuses que celles de moins de 60 ans, mais prévoit un droit à l’évaluation des besoins et l’élaboration d’un plan de compensation quel que soit l’âge, cela permettant des évolutions ultérieures. Ce dispositif cinquième risque doit permettre une aide personnalisée notamment en développant les aides en terme de services à la personne, d’établissements spécialisés ou de technologies. Il doit pallier à certaines insuffisances en rapprochant soins à la personne et aides domestiques. Il doit aussi veiller à consacrer des moyens à la formation et à la qualification des intervenants qui restent insuffisantes.
Pour Mr Bertrand, Ministre du travail, il manque un maillon dans le système de protection sociale de 1945 ; mais il insiste sur le fait que l’idée n’est pas à proprement dire de créer une cinquième branche de la Sécurité Sociale, mais d’imaginer un nouveau système de protection fondé sur un droit universel
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