Le phénomène de cicatrisation - Plaies et brulures
Par Andrea • 22 Mai 2018 • 1 889 Mots (8 Pages) • 653 Vues
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- Dans le bourgeon de granulation on a des cellules endothéliales (cellules des vaisseaux) qui vont recréer des micros vaisseaux, des petits capillaires qui vont coloniser ce bourgeon de granulation et qui vont apporter du sang là où les tissus doivent se régénérer → phénomène néoangiogénèse (nouvelle formation de vaisseaux).
- Ensuite on a des phénomènes de contractions, le corps va contracter la plaie pour que sa surface diminue. Cela se fait sous l’action de fibres musculaires. Le corps va transformer des fibroblastes en myofibroblastes pour avoir des fibres musculaires sur le site. Elles vont se contracter de manière puissante pour qu’il y ait une cicatrisation plus rapide, cependant cela va diminuer la fonctionnalité.
(Pas de cicatrice perpendiculaire aux trais de flexion)
Le bourgeon de granulation n’est pas un derme normal, le collagène produit ne l’est pas non plus, la matrice cellulaire est mal organisée => explique visibilité cicatrice.
Une fois que la matrice extracellulaire s’est correctement formée, qu’on a un beau tissu de granulation → on a une réépidermisation.
- Les cellules de l’épiderme au niveau des berges partent de la périphérie de la plaie et viennent coloniser le bourgeon de granulation (cela nécessite que le bourgeon soit bien hydraté et vascularisé).
- Formation néo épiderme.
Les annexes présentes dans le derme vont recoloniser le bourgeon de granulation et reformer les tissus. Les cellules souches cutanées environnant la zone lésée migrent et prolifèrent pour compenser la perte cellulaire et recouvrir la zone mise à nue.
(S’il y a brulure du derme, 3ème degré obligation de faire une greffe pour cicatrisation)
- La dernière phase de la cicatrisation, le remodelage du derme → diminution du nombre de fibroblastes, réorganisation du réseau vasculaire. On va avoir un remodelage de la matrice extracellulaire avec la transformation du collagène 3 en collagène de type 1 + néo production d’élastine (donne souplesse à la peau).
Le but du remodelage sera d’augmenter la résistance des cicatrices normalement très fragiles dès les premiers mois (il va falloir la graisser et bien la protéger).
Remodelage → minimum 1 an.
TOUTES CES PHASES SE PASSENT EN MEME TEMPS !!
L’inflammation cicatricielle va durer plusieurs mois car il va un afflux sanguin qui va durer.
Les facteurs locaux, appelés facteurs intrinsèques ≠ facteurs extrinsèques.
Les facteurs locaux :
- Les facteurs locaux => qu’est-ce qui va jouer sur la cicatrisation ?
- Le type de traumatisme, quelle plaie on va traiter. Plaie chirurgicale (cicatrisation primaire) pas de phase vasculaire ni inflammatoire, bonne cicatrisation ≠ plaie traumatique (cicatrisation secondaire).
- Plaie contuse → nettoyage des berges pour permettre au bourgeon de granulation de se former → parage (enlever les tissus nécrotiques pour permettre aux tissus de granulation de respirer, démarrage de la régénération).
- La localisation de la plaie => Plus la zone est vascularisée, plus la cicatrisation va être rapide (visage+++ ≠ membres inférieurs moins bien vascularisés).
- Toutes les zones où il y a beaucoup de poils (annexes) vont permettre une réépidermisation rapide.
- Membres zones humides (transpiration) → entrainent bourgeon de granulation très humide (favorisant la cicatrisation) → cependant favorise la prolifération de bactéries → régénération un peu plus longue.
- Le choix du pansement influence la cicatrisation/ la formation du bourgeon de granulation/ derme en devenir favorise. On évite la prolifération de bactéries, quand on met un pansement occultant qui garde l’humidité, bien vérifier qu’il n’y ait pas d’infection sous jacente.
- La contamination de la plaie : les germes saprophytes, les bonnes bactéries doivent être gardées. Si on lutte trop contre ces bonnes bactéries, les pathologiques vont se développer et créer une infection → éviter au maximum de traiter les patients avec des antibiotiques puisqu’ils détruisent les saprophytes.
La colonisation est obligatoire il ne faut pas imaginer une plaie en train de se régénérer sans bactéries. Cependant pour diminuer la charge bactérienne /colonisation et donc le risque d’infection il faut rincer la plaie avec du sérum physiologique.
- La peau nécrotique dans laquelle le sang ne vient pas, ou il n’y a pas d’apports en globule blanc => favorise le développement des bactéries.
ATTENTION aux plaies qui vont durer des années et dégénérer en faisant des carcinomes spinocellulaires → c’est anormal d’avoir une ulcération chronique, cancer non diagnostiqué.
Les facteurs extrinsèques :
Certains patients cicatrisent très mal ou moins bien car ils ont des anomalies du tissu conjonctif ou des défauts au niveau des globules rouges (drépanocytose/ thalassémie) → cela doit être diagnostiqué.
Les patients qui ont des pathologies chroniques telles que le diabète cicatrisent aussi moins bien puisqu’ils ont une diminution de la résistance aux l’infections. Ils ont des problèmes de vascularisation des bourgeons de vascularisation, le sang n’arrive pas dans les vaisseaux (micro angiopathie). Ils ont des neuropathies et sentent donc moins bien la douleur, marchent sur leurs plaies → empêche la cicatrisation.
Lors de problèmes d’ischémie des membres (artériopathie ou insuffisance veineuse), le sang reste au niveau des membres inférieurs → création d’œdèmes/ ulcères des membres inférieurs → retard de cicatrisation.
Des déficits nutritionnels : la cicatrisation dirigée demande des ressources énergétiques plus importantes, la consommation va être plus que doublée. Il faut donc absolument qu’il y ait une alimentation équilibrée pour pouvoir avoir une bonne cicatrisation. S’il y a dénutrition cette cicatrisation va s’aggraver →substitues + compléments énergétiques à fort apport caloriques.
- La cicatrisation c’est du bourgeon de granulation, ce bourgeon est composé de protéines.
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