Le cri des oiseaux fous de Dany Laferrière et dans le poème «Départ» de Léopold Sédar Senghor, le départ est présenté de la même façon?

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Finalement, le départ du narrateur et du poète n’est pas présenté de la même façon, et ce, en raison de l’attachement qu’ils ont envers leur pays. D’abord, dans l’extrait de Le cri des oiseaux fous le personnage n’est parti que pour quelque temps : «durant mon séjour à l’étranger, en attendant que les choses se soient calmées en Haïti.» (L.23-24). Cette phrase exprime clairement que le narrateur a l’intention de revenir, et qu’il va seulement se réfugier le temps que les choses changent dans son pays natal. Le désir de revenir dans son pays témoigne son sentiment d’appartenance et son attachement pour celui-ci. En revanche, dans le poème «Départ» de Léopold Sédar Senghor, le poète manifeste explicitement ses intentions de non-retour dans son pays d’origine : «Je suis parti pour toujours, / Sans pensée de retour.» (V.24-25). L’anaphore (le vers «Je suis parti» répété aux six strophes du poème) montre que le poète n’éprouve pas d’attachement pour son pays. Ce martèlement persuasif confirme l’idée que le poète ne reviendra pas dans son pays et qu’il a quitté pour de bon. En somme, le départ n’est pas présenté de la même manière, et ce, puisque l’attachement des personnages envers leus pays est différent.

Pour conclure, même si le départ semble présenté de la même façon dans l’extrait de Le cri des oiseaux fous de Dany Laferrière et dans le poème «Départ» de Léopold Sédar Senghor, il ne l’est pas. Effectivement, on pourrait croire que le départ des deux personnages est comparable, car ils fuient leur pays en raison du régime politique, la dictature. Par contre, l’état psychologique des personnages et l’attachement à leur pays d’origine montrent qu’en réalité, le départ n’est pas similaire dans les deux textes. Ces deux écrits, bien que faisant partie de deux courants littéraires différents, traitent des mêmes thèmes : la dictature, la liberté, la pauvreté et l’exil. Il serait intéressant de comparer ces textes avec Ru de Kim Thùy et Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit? de Danny Laferrière, car ces deux livres traitent également des thèmes que l’on retrouve à l’intérieur des textes analysés.

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