Fiche de lecture, A corps et à cris, Caroline Eliacheff
Par Orhan • 2 Décembre 2017 • 820 Mots (4 Pages) • 772 Vues
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J’ai bien conscience que le travailleur social n’est pas (et n’a pas à être) psychologue ou médecin mais il ne peut pas non plus n’avoir aucune notion s’il veut mener un accompagnement de qualité. N’oublions pas qu’en tant qu’assistante de service sociale, mon rôle sera de mettre en œuvre un accompagnement qui mènera l’usager à l’autonomie.
Ce livre montre à quel point la souffrance psychique peut retentir sur le corps ou le développement bien plus fort qu’une mise en mot. C’est ainsi que l’auteur peut dire que les bébés ont le langage.
Il faudra aussi garder à l’esprit que quel que soit l’environnement familial de l’usager accompagner (enfant ou adulte) il faudra en tenir compte. Ainsi, dans ce livre, et particulièrement dans la partie « papa a tué maman », l’auteur montre à quel point il est destructeur pour les enfants de leur cacher la vérité ou tenter de leur faire oublier puisque cela retenti de façon très forte parfois plusieurs années plus tard, sans qu’eux-mêmes puissent comprendre leurs troubles. La vérité accompagnée d’une prise en charge adaptée à l’usager est préférable au mensonge par omission.
Enfin, la dernière partie du livre, « l’attente de l’abandon », montre que parfois les institutions et la justice, en voulant mettre en œuvre l’intérêt supérieur de l’enfant, le maltraite parfois. Notamment en ce qui concerne la déchéance des droits et l’abandon suite aux naissances sous X, où malgré la flagrance des faits, les juges tardent à déclarer l’adoptabilité d’un enfant.
Je ne pense pas pourvoir changer cela quand je serai assistante sociale mais j’espère pouvoir toujours garder un esprit critique et un recul quant aux procédures qui peuvent parfois paraitre violentes aux usagers afin de les accompagner au mieux.
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