Le bonheur.

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Or, certains diront comme Calliclès. Ils affirmeront que pour être heureux, l’intempérance, soit l’excès, est la clé, parce que pour bien vivre, il faut laisser ses envies devenir aussi fortes que possible, sans les maîtriser. Il faut être capable de les satisfaire, peut importe leur ampleur et peut importe ce qu’elles désirent. Autrement, on n’atteint ni le plaisir ni le bonheur.

Cependant, ceux qui croient ainsi ignorent tout simplement la géométrie, autant sur le plan personnel, qu’à tous les niveaux de l’ordre. En effet, ils ne savent pas comment discipliner leurs désirs et comment s’en remettre à l’ordre comme principe fondamental. La géométrie fournit un modèle d’ordre à trois niveaux, soit l’ordre qui fait la santé du corps, celle qui se trouve dans la tempérance et celle de la cité, soit la justice. Selon Socrate, ce principe qu’est la géométrie nous permet de voir comment bien agir. Il est digne d’ordre et d’harmonie. En effet, Socrate affirme que le fait d’être intempérant fait de notre âme, une âme désordonnée, que les rapports qu’il y a entre chacun de nous doivent être justes et que s’il y a ordre dans une société, c’est que chacun participe également, car ce n’est certainement pas en étant égoïste qu’on peut construire le bien, soit le bonheur.

En conclusion, le bonheur consiste dans la tempérance, car lorsqu’on ne modère pas nos désirs, on reste insatisfait. Or, je crois que mon raisonnement n’est pas partagé par la majorité de gens, car la société de consommation dans laquelle nous vivons souhaite avoir, encore et toujours plus.

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EVENE. Gandhi a dit… . Le Figaro. s.d. http://evene.lefigaro.fr/citations/gandhi (consulté le 14 décembre 2015).

PLATON. Gorgias, Paris : Nathan, 2003.

OSMONT, Stéphane, À la poursuite du bonheur, Paris, Albin Michel, 2009, 195 p.