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La scolarité allemande

Par   •  22 Août 2018  •  1 040 Mots (5 Pages)  •  445 Vues

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1- Un apprentissage valorisé en Allemagne.

En Allemagne, l’apprentissage constitue en quelque sorte la voie royale de la formation professionnelle initiale. Celle-ci est en effet majoritairement organisée sous la forme de l’apprentissage, que l’on désigne généralement sous le terme générique de « système dual », puisqu’il se déroule au moins sur deux lieux de formation : l’entreprise formatrice comme pivot et centre de gravité du système, et l’école professionnelle (publique) où sont dispensés, à raison d’environ 20 % du temps, des enseignements généraux et techniques théoriques.

En dehors des formations de l’enseignement supérieur, menant à des fonctions d’encadrement, le système dual est ainsi la forme dominante d’acquisition des qualifications professionnelles pour tous les emplois d’opérateurs qualifiés et de responsables techniques supérieurs. Il accueille chaque année plus de la moitié d’une classe d’âge, soit 1,6 million d’apprentis, et ce dans tous les secteurs d’activité, principalement l’industrie, la finance et le commerce (60 % des nouveaux contrats en 2010), l’artisanat (27 %), les professions libérales (environ 8 %), les 5 % restants se répartissant entre les formations duales dans les services publics, l’agriculture, l’économie domestique et la marine marchande. A côté des formations par apprentissage, la formation professionnelle initiale fait également appel à des formations en milieu scolaire pour certaines formations spécifiques (professions paramédicales ou artistiques) et aussi, de façon croissante, à des formations pré-professionnelles permettant à des jeunes en difficulté ou ne disposant pas d’un bagage suffisant d’accéder ultérieurement à l’apprentissage.

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2-Une dévalorisation de l'apprentissage en France.

Alors qu'en France le chômage des 15-24 ans atteint des sommets, le nombre de jeunes suivant une formation en apprentissage ne cesse de diminuer depuis 2011. Sur l'année 2014, 265.294 nouveaux contrats d'apprentissage ont été signés, soit 30.000 de moins qu'il y a trois ans.

Considéré comme un outil efficace permettant d'offrir une qualification à des jeunes désireux d'entrer rapidement dans la vie active, l'apprentissage souffre particulièrement dans les filières techniques. Entre 2008 et 2014, le nombre d'apprentis dans le second cycle scolaire est passé de 236.016 à 174.755, soit une baisse de 25%.

Outre la crise économique, les entreprises ont également subi, au début du quinquennat de François Hollande, une baisse des aides accordées aux entreprises qui embauchent un nouvel apprenti. Elles pouvaient atteindre jusqu’à 1.000 euros par an, un montant non négligeable pour les PME et les artisans, qui représentent près des ¾ des recrutements en apprentissage en France.

Mal orientés, peu motivés, les apprentis rompent très régulièrement leurs contrats avant terme, laissant sur le carreau des patrons qui comptaient sur eux pour assurer la relève. De mauvaises expériences qui font réfléchir à deux fois avant de prendre un nouvel apprenti pour les chefs d'entreprise qui ont connu ces déconvenues.

Les CFA apparaissent pour de nombreux patrons comme éloignés de leur problématique avec des contenus jugés trop académiques et pas assez professionnalisant. Organisées par l'Education Nationale, en partenariat avec les partenaires sociaux , les formations doivent, à l'avenir, associer davantage les entreprises si elles veulent les séduire, à l'image de ce qu'il se fait en Allemagne. Outre-Rhin, 1,6 million de jeunes sont embauchés en apprentissage chaque année.

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