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Les unifications allemandes et italiennes : éléments de comparaisons

Par   •  25 Mars 2018  •  1 774 Mots (8 Pages)  •  887 Vues

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Cependant, ces échecs, notamment ceux de 1848 lors des printemps des peuples, laissent place à une unification plus réfléchie, et efficace et dotée d’un pragmatisme plus important.

L’Allemagne est l’Italie sont deux pays foyer du principe d’unification en Europe. Dans le but de former des Etats modernes, deux grands hommes issus de la même classe sociale et économique, faisant l’objet du même pragmatisme, oeuvrent de façon marginale dans les deux pays : Bismarck en Allemagne et Cavour en Italie. Camillo Benso de Cavour, issu d’un milieu noble catholique dans la région de Piémont, est de 1852 à 1861 le Premier Ministre et bras droit du Roi Emmanuel II. Bismarck est également issu de l’aristocratie prussienne, il a intégré la Diète de Francfort après son parcours universitaire. Leurs objectifs en termes de politique d’unification divergent. L’un libéral, prône l’unification italienne établie sous un gouvernement monarchique, ainsi qu’une politique axée sur l’ouverture économique et au progrès. L’autre, autoritaire et conservateur, favorise l’unité sous un régime dictatorial. Les deux se rejoignent cependant sur une unité faites par les élites et ne croient pas en l’unification émergeant d'une initiative populaire.

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Le processus d’unification ainsi que sa mise en route, vont déboucher sur de remarquables essors économiques qui vont eux mêmes très vite s’imbriquer à une réelle construction politique. En confédération germanique, nous sommes en présence d’un essor indéniable des activités économiques telles que l’industrie et l’activité ferroviaire. Du coté Piémontais, l’essor est semblable et des accords de libres échanges sont instaurés avec plusieurs pays européens tel que la France, la Belgique ou encore le Royaume-Unis. En effet, les deux pays se situant sur la Dorsale européenne jouissent d’une situation géographique favorable au développement de leur économie. En Allemagne, dès 1850, le contexte est à la défaite des libéraux et Guillaume 1er de Prusse ainsi que son Chancelier Bismarck se préoccupent de la grandeur de l’espace du territoire. Des deux coté l’unification s'établira uniquement grâce aux Princes et non par soulèvements des populations. En Italie, Metternich s’est prononcé sur les unifications Italienne « la réunion (de l’Italie) ne peut se concevoir que dans une République Italienne car l’Italie n’a pas de prince sous le sceptre duquel se rangeraient tous les Etats italiens ». (Lettre de Metternich au grand-duc de Toscane 24 avril 1847). L’économie dans les deux pays est un levier important dans le processus d’unification. C’est par exemple le cas avec Zollverein, l’union Allemande en termes de douane en vigueur depuis 1834. C’est la preuve de l’industrialisation plus rapide dont a jouit la Prusse, profitant des lois relatives aux douanes instaurées en Westphalie par Napoléon. L’imbrication de l’économie et du politique va déboucher sur des frictions relatives à la vision politique du déroulement du processus d’unification.

A partie de 1862, Bismarck devient chancelier de Prusse, l’Autriche est évincée au terme d’une lutte armé en Prusse. Bismarck entreprend alors le renforcement de ses forces militaires. Les deux unifications se font de façon différentes, d’un côté l’unification Prussienne qui se fait « par le fer et le feu » avec la guerre des duchés danois (1864), la guerre austro-prussienne pendant laquelle est dissoute la confédération germanique, et est instauré la confédération d’Allemagne du nord, dirigée par la Prusse (1866) ainsi que la guerre franco-allemande (1870-1871).L ‘unification Allemande puise ses sources dans le courant conservateurs, puisque celui-ci est favorable à la maison Hohenzollern. L’Italie en revanche, procéde à une unification beaucoup plus diplomatique. Une lutte est cependant pas négligeable, entre les républicains tel que Mazzini ou Garibaldi qui veulent voir une République unitaire s’instaurer dans le pays et les libéraux tel que Cavour qui sont en faveur d’une monarchie constitutionnelle et libéral, s’appuyant sur le modèle Anglais et comme déjà en vigueur en Piémont-Sardaigne. Son alliance avec la France obtenu par Cavour en 1858 et 1859 permet de combler la faiblesse militaire du pays notamment dans la lutte contre l’Autriche ou à travers l’expédition des mille ?? de Garibaldi.

En 1871, les Etats demeurent hétérogènes et l’unification ne semble pas achevée “Nous avons fait l’Italie, il nous faut maintenant faire les italiens” Massimo d’Azeglio, L’unification Allemande est une unification faite “par le haut” à commencer par l’union des princes avant d’être une union de la population. Les unités Italiennes et Allemandes présentent d’avantage de similitudes que de divergences et répondent au même idéal d’unité, leurs processus est également similaire. Les deux pays font cependant l’objet de divergences notables, ils sont en effet, le reflet de deux idéologie différentes reflète également de deux hommes différents qui ont conduit ces unifications. Avec par la suite l’avènement de la République de Weimar, les deux pays présentent des régimes politiques trop différents pour qu’un comparatisme puisse perdurer.

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