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La globalisation financière cas

Par   •  15 Février 2018  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  473 Vues

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de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves.

La globalisation financière n’est ainsi pas exempte de risques. Ces risques peuvent être schématiquement classés en catégories :

• Les risques de solvabilité, de contrepartie ou de crédit

Ces risques sont liés à la possibilité de défection des débiteurs dont l’insolvabilité peut mettre en péril les préteurs. Si eux-mêmes, ce qui est très fréquent, sont en position débitrice vis-à-vis d’autres agents, la crise de solvabilité peut, par effet domino, se propager à l’ensemble de l’économie mondiale. Sur le plan économique, cette insolvabilité existe aussi au niveau des ménages (défaut de paiement de leurs emprunts) ou des États (voir le cas de la Grèce par exemple).

• Les risques de marché

Ils sont directement liés aux cours des titres et à leurs variations, qui peuvent être importantes. À titre d’exemple, l’effondrement soudain des cours, faisant suite à l’explosion d’une bulle spéculative, peut alors affecter gravement l’économie réelle. En effet, la recherche de gains toujours plus importants encourage la spéculation, celle-ci se trouve aggravée par le phénomène de mimétisme et la formation de bulles spéculatives. Les marchés financiers ne fonctionnent pas comme les autres marchés, c’est-à-dire que la loi de l’offre et de la demande ne s’y applique pas nécessairement. Au contraire, quand un titre voit sa valeur augmenter, la demande a tendance à grimper car les investisseurs y voient un produit rentable, ce qui alimente la hausse des cours. Parfois, un titre monte même au-delà de son cours réel ; c’est alors qu’un mouvement de repli se fait brutalement (risque de marché). Ce fut le cas du marché de l’immobilier lors de la « crise des subprimes ».

L’existence de marchés plus larges est supposée favoriser une meilleure répartition des risques grâce aux stratégies de diversification des risques menées par les investisseurs institutionnels, devenus les personnages centraux des systèmes financiers contemporains. Par ailleurs, les innovations financières récentes les plus importantes ont pour but de favoriser la gestion et la dispersion des risques. C’est le cas des produits dérivés dont le rôle premier est de permettre la couverture des principaux risques financiers. Ces instruments de prévention du risque permettent de réduire les facteurs d’incertitude et créent un environnement favorable aux investissements et aux échanges. Les produits dérivés permettent un transfert du risque sur d’autres agents, d’autres variables, d’autres horizons de temps. Ceux qui l’assument sont des professionnels mieux à même de le gérer que l’entreprise ou le particulier. Bien entendu, les instruments financiers ne permettent pas de supprimer tous les risques.

Cependant, le développement des instruments de couverture peut paradoxalement faire naître de nouveaux aléas. Ce sont ces mécanismes qui ont joué dans le cadre des crises financières récentes.

• Les risques systémiques

Ces risques qui, avant la globalisation financière, se propageaient moins et plus lentement à l’économie mondiale, conduisent aujourd’hui à une instabilité grandissante qui touche la totalité du système financier. Ils peuvent engendrer des crises graves conduisant au ralentissement de l’activité économique mondiale, voire à la récession ; c’est ce que l’on appelle le « risque systémique ».

Les principaux « canaux de transmission » de la sphère financière a la sphère réelle ont la même origine : l’accès au crédit, tant pour les entreprises que pour les ménages, avec un « effet-prix » (le cout du crédit) et un « effet-volume » (crédit crunch, rationnement du crédit).

Le retournement du marché immobilier américain et la crise des crédits « subprime » qui l’a accompagné ont provoqué une crise financière qui a fragilisé les banques, précipité la chute des indices boursiers et déprimé l’économie réelle. En effet, les entreprises sont confrontées à un rationnement du crédit et à une hausse des taux d’intérêt qui les contraignent à réduire leurs investissements. De même, les ménages voient leurs revenus stagner et l’accès à l’emprunt est limité. Cela induit une contraction de la demande de logement d’une part et de la consommation d’autre part.

Conclusion

La globalisation financière est donc ce mouvement d’unification des places financières mondiales, ouvrant sur un vaste marché commun où s’échangent des capitaux pour le financement des économies nationales, elles-mêmes interconnectées par le jeu des engagements collatéraux. De ce fait, nos économies se retrouvent très financiarisées, avec des canaux de transmission de plus en plus directs entre finance internationale et économie réelle. Ce qui n’est pas sans risques. La grande crise financière a mis en évidence les erreurs de régulation et de supervision financière ainsi que l’inefficacité de la loi de marché. Ce constat a contribué au renforcement de la régulation bancaire et financière ces dernières années. Malgré cela, des défaillances perdurent et des préoccupations

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