L'approche réaliste des relations internationales
Par Ramy • 19 Juin 2018 • 3 080 Mots (13 Pages) • 715 Vues
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de la vieille Europe et la mise en place d’un régime totalitaire qui anéanti l’humanisme en Europe. Il développe la plupart de ses intuitions dans Politix among a nation (1944). Il entend fonder une véritable théorie des RI qui se fixe trois buts :
Expliquer les relations entre état
Expliquer les causes de la guerre
Evaluer et prévoir les différentes politiques émergentes des nations
Ce qui faut noter, avec ces trois objectifs, c’est qu’on a dès le départ une école qui se structure avec des objectifs très pratiques (scientifiques) car elle veut prévoir et évaluer. L’explication doit être orientée vers le conseil et l’anticipation.
H. met au point la théorie réaliste qui se focalise sur la puissance et les intérêts des états. Il reprend et maximalise la phrase de CARRA « La politique internationale, comme toute politique est toujours une politique de puissance ».
Chaque état est définie par une certaine puissance :
Un hard power : son économie, son armée, son territoire.
Un soft power : L’influence culturelle
Dans le jeu international, chaque état veut maintenir et accroître sa puissance. Ainsi, la force de l’économie française ou la francophonie influe sur le jeu international. C’est parce que chaque état veut maintenir sa puissance que pour se faire, il va agir selon ses intérêts. Ainsi, la coopération peut difficilement se faire
« Les états sont condamnés à la compétition internationale pour la puissance ».
Pour Morgenthau, l’impossibilité d’une coopération internationale réside dans la nature humaine. Il est en effet dans la nature des hommes de s’affronter et à chercher de dominer. Pour Morgenthau, ce que l’on voit entre les états, n’est que l’extension de ce que l’on voit à l’échelle individuelle. Beaucoup ont considéré que ce premier devait légitimer cette nouvelle idéologie réaliste des relations internationales. (cf. « L’homme est un loup pour l’homme » - HOBBES »).
Hans Morgenthau enracine ses approches et ses théorie dans la conception de Hobbes ce qui permet de rattacher son école à toute une philosophie qui remonte à des siècles mais aussi des historiens comme Thucydide et les guerres du Péloponnèse (Sparte VS Athènes). « Le renforcement de la puissance athénienne est ce qui a causé l’effroi de Sparte » -Thucydide.
Dans le système hobbesien les individus passent un contrat social qui va créer un lévitant, une autorité qui va s’imposer. Le lévitant les domine mais il les protège ils aliènent leur liberté contre la protection du lévitant.
Morgenthau va dire qu’on a une constitution d’une autorité qui va protéger les individus, c’est le souverain. selon Morgenthau, celui-ci n’existe pas dans le domaine international, il n’existe pas d’acteurs qui puisse dominer et protéger les états en échange de leur liberté, l’anarchie n’est pas évitable. Aucun acteur ne peut amener les états à renoncer à leur puissance. Du coup, le système international est profondément anarchique. C’est une des grandes idées des réalistes : les états ne peuvent pas coopérer car le système international est anarchique.
Il ne peut pas y avoir de coopération au niveau international, mais cela n’empêche pas la création d’équilibre. Il n’y a pas de paix, de régulation mais on a un «équilibre. Il est possible de trouver des équilibres au sein de lu système international. Il est possible que la politique de puissance poursuivie par chaque état et paradoxalement à l’origine d’une certaine modération. À trop chercher la puissance, les états risquent de mettre en danger le système tout entier. Si un état cherche à s’accaparer des ressources, les autres états vont lui faire la guerre et il va tout perdre. Les états ont conscience qu’ils ont des limites à ne pas dépasser.
Mais l’équilibre est toujours instable : iI est illusoire de penser à un renoncement de la quête de pouvoir. Si on pousse trop loin la puissance, ça peut être contreproductif. Ça amène une paix qui ne repose pas sur l’absence de puissance mais sur la modération de la puissance.
De vives critiques adressé à Morgenthau sur cette conception anthropologique du système international et sa conception multipolaire des RI qui est difficile à défendre dans un monde bipolaire en ce climat de GF.
Poursuite et critique de l’œuvre de Morgenthau. R. Aron et le réalisme Made in France
R. ARON est l’un des seul grands penseurs des RI en France. Il est magistral dès les années 60. Dans son ouvrage pionnier, Paix et guerre entre les nations il formule un certain nombre de critiques qui seront précisément pris en compte par l’école réaliste car elle s’est rénovée elle-même :
- Idée d’intérêt nationale et de la difficulté qu’il y’a à définir la puissance et l’intérêt des nations. Etions vraiment sure que les critères objectifs de la puissance jouent-ils dans le même sens ?
- Chez Morgenthau, le territoire est un élément de puissance (ex : la Russie qui est difficile à battre). Mais en même tps, le territoire peut être un élément de conflit, difficile à gérer (bcp de conflit à l’intérieur de la Russie).
- De plus, l’armée semble être un élément de puissance. Mais d’un autre côté c’est un facteur de faiblesse économique À chaque facteur de puissance, on peut trouver une critique.
- Pour ARON, l’intérêt et la puissance nationaux ne sont en rien des critères objectifs. Il faut toujours se préparer à la guerre chez Morgenthau car le risque de la guerre est permanent.
Il existe trois causes de guerres :
La rivalité
La méfiance
La fierté
A chacune de ces causes de guerre est assigné un objectif :
Une guerre pour rivalité = recherche de profit.
Une guerre de méfiance = recherche de la sécurité.
Une guerre motivée par la fierté est motivée par la recherche de réputation. L’intervention américaine en Afghanistan est motivée par la fierté.
Enfin, pour Raymond ARON, la nature des régimes politiques comptent c’est à dire que Morgenthau,
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