Fécondation in vitro
Par Andrea • 18 Septembre 2018 • 3 201 Mots (13 Pages) • 406 Vues
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b) La mise en contact des gamètes
Une fois en contact avec l’ovocyte les spermatozoïdes se fixent sur la zone pellucide et vont déclencher la réaction acrosomique : le contenu de l’acrosome digère la zone pellucide ainsi il y aura fusion de la membrane du spermatozoïde avec celle de l’ovocyte en phase II (phase de fécondation). Le noyau du spermatozoïde va pénétrer dans l’ovocyte II ce qui va modifier la zone pellucide qui va devenir une membrane de fécondation, imperméable aux autres spermatozoïdes, par exocytose des glandes corticales.
Il y a aussi expulsion d’un globule polaire pour que le futur embryon soit 2n et non 3n, il y aura donc transmission de l’ADN par l’ovocyte et le spermatozoïde. Chacune de ces gamètes va transmettre au fœtus un chromatide d’ADN nucléaire: le patrimoine génétique de l’enfant résultera donc d’un mélange de celui de chacun de ses parents. Mais il y a aussi transmission de l’ADN mitochondriale par la mère. La mitochondrie est un organite intracellulaire impliqué dans de nombreuses réactions métaboliques, notamment dans la respiration cellulaire et la production d’énergie sous forme d’ATP (Adénosine Tris-Phosphate). Son fonctionnement est donc central pour la bonne activité des cellules. La mitochondrie est présente dans l’ovocyte et est donc léguée par la mère.
Lors de l’ovulation il y a formation d’un zygote à partir du spermatozoïde et de l’ovocyte II, celui-ci va redescendre la trompe utérine grâce au mouvement des cils recouvrant la paroi de la trompe et va se loger dans l’utérus avec le maintien de la muqueuse où il va être protégé et grandir pour devenir un embryon et, enfin, un fœtus.
III-La fécondation in vitro (FIV)
a) Principe générale
On appelle Fécondation in vitro (=en dehors de l’organisme vivant) une technique de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) qui a pour objectif de recréer en laboratoire les différentes étapes de la fécondation naturelle en grandissant les chances (plusieurs ovocytes) et en les optimisant (sélection des gamètes et d’embryons).
On propose cette méthode lorsque les ovules et spermatozoïdes sont fécondables, mais que la fécondation ne peut pas avoir lieu dans l’utérus. Le fœtus issu de la FIV aura donc un patrimoine génétique provenant de ses géniteurs.
Il y a différentes raisons pour lesquelles la fécondation ne peut pas avoir lieu dans l’utérus : membrane utérine trop fine, présence de polypes, glaire cervicale trop épaisse, sécrétion utérine non favorable au spermatozoïde, anticorps féminins contre le spermatozoïde. Ces problèmes empêchent donc le développement de l’embryon bien que les gamètes soient viables. Dans la majorité des cas, le problème vient du fait que le zygote ne parvient pas à s’accrocher à la muqueuse utérine (futur placenta). Il n’est donc pas relié à ses vaisseaux sanguins et n’est pas viable.
b) Description des différentes étapes
ETAPE 1 : la stimulation ovarienne :
L’objectif de la stimulation ovarienne est double : favoriser le développement simultané de plusieurs follicules tout en évitant une ovulation spontanée.
Dans un cycle physiologique normal, de petits follicules sont engagés chaque mois, au premier jour des règles, dans un cycle de croissance contrôlée par une hormone de l’hypophyse : la FSH.
Il y a plusieurs phases lors de la stimulation ovarienne :
- Phase de blocage : on bloque la production par l’hypophyse des gonadotrophines. Cela permet d’éviter toute ovulation spontanée et de mieux contrôler les effets du traitement.
- Phase de stimulation : on administre une hormone, la FSH, qui stimule le développement et la croissance des follicules.
- Déclenchement de l’ovulation : lorsque deux à trois follicules d’un diamètre de 16 à 22 mm se sont développés à la surface des ovaires et que le taux d’œstradiol est de 150 à 250pg/ml de plus de 16mm, on peut déclencher l’ovulation. Pour cela on injecte une hormone ayant des effets semblables à ceux de la LH (hormone responsable de l’ovulation) : l’hormone gonadotrophine chorionique. L’ovulation se produit alors 32 à 38 heures après l’injection.
Parallèlement à la stimulation ovarienne, de nombreux tests sont effectués pour vérifier la pertinence du traitement, tout en permettant d’adapter ce dernier au cas particulier, en fonction de la réponse des ovaires au traitement. Notamment, le nombre et la taille des follicules sont surveillés par échographie, et la quantité d’hormone dans le sang est dosée.
Le traitement peut alors être stoppé pour être repris de manière plus adapté au prochain cycle si la personne réagit mal (réponse trop, ou pas assez forte)
ETAPE 2 : ponction ovocytaire et recueil des spermatozoïdes :
Le surlendemain du déclenchement de l’ovulation, le prélèvement des ovocytes est effectué au bloc opératoire. Le médecin visualise par échographie les follicules matures qui sont très visibles à la surface de l’ovaire. Il guide la pointe d’une aiguille sur une sonde endovaginale à travers la paroi du vagin vers les ovaires. Le contenu des follicules (les ovocytes entourés de quelques cellules et du liquide folliculaire) est aspiré dans une seringue.
La plupart du temps, entre 5 et 10 ovocytes sont prélevés, soit beaucoup plus que nécessaire. Cependant une grande quantité d’ovocyte n’augmente pas pour autant les chances de succès de la fécondation in vitro, car les ovocytes ont tendances à être de moins bonne qualité lorsqu’ils sont nombreux.
Le recueil des spermatozoïdes est réalisé par masturbation au laboratoire dans un récipient stérile et a lieu le jour de la ponction ovarienne. Lors d’une FIV avec donneur de sperme ou s’il y a eu un problème lors d’une ponction ovarienne réalisée antérieurement par le couple, menant ainsi à la congélation du sperme, ce dernier est décongelé.
ETAPE 3 : La mise en fécondation :
Les spermatozoïdes préparés sont simplement déposés au contact des ovocytes dans une boîte de culture contenant un milieu liquide nutritif. Cette dernière est placée dans un incubateur à 37°C veillant au respect des conditions physico-chimiques favorables à la fécondation. Les spermatozoïdes mobiles viennent spontanément, sans aide extérieure, au contact de l’ovocyte. Mais un seul spermatozoïde fécondera
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