DC4 - Partenariat et réseaux

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2. Le partenariat institutionnel et inter-institutionnel

Les foyers de vie sont régis notamment par deux lois principales :

- La loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale, qui met en avant les droits des usagers (respect, sécurité..), et qui leur garantit une prise en charge individualisée.

- La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Le foyer de vie est implanté dans le territoire des Pyrénées Atlantiques, proche de l’agglomération du BAB, ce qui apporte un grand panel de possibilités aux résidents (transports, activités, loisirs).

Le foyer de vie P. a un tissu de partenaires très étendu et dense. Un partenariat solide établi avec le tissu associatif offre l’opportunité de participer à des animations qui sortent de l’ordinaire :

- « Vivre Ensemble » propose des échanges entre personnes handicapées et personnes valides, lors d’une journée annuelle, traditionnellement le jeudi de l’Ascension, qui permet à plus de 1200 personnes de se rencontrer autour d’activités sportives ou ludiques

- « Gaïa » propose des jeux basques adaptés

- « Aviation sans frontières » offre aux résidents qui le souhaitent un baptême de l’air en survolant la côte basque à bord d’un petit avion

Ces trois partenariats sont des partenariats dits d'initiatives. Ce type de partenariat traduit une volonté commune de mutualiser les forces de chacun des acteurs dans un objectif précis.

« Ce partenariat, que l'on peut qualifier de « ressource », s'appuie sur le carnet d'adresses des institutions. Il s'inscrit autour d'un projet commun entre deux ou des institutions ou services, ou entre deux ou plusieurs professionnels pour mutualiser les compétences des uns et des autres à propos d'une problématique locale. Au niveau institutionnel et des responsables, la recherche de la complémentarité et le développement d'actions communes se traduiront souvent par l'élaboration d'une convention. Ce partenariat implique au départ un travail de concertation entre les organisations. »[4]. De plus il existe un partenariat avec :

- Les institutions médico-sociales comme les ESAT, IME, IMPRO ; MAS environnantes : pour et lors d'orientations d'un usager, ce partenariat permet une transmission des informations nécessaires au travail éducatif.

- Les hôpitaux, cliniques et médecins : lors de l'accueil d'un résident, celui-ci peut bénéficier d'un suivi par un médecin de son choix, ainsi qu'un lieu hospitalisation qu’il choisit avec son représentant légal.

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Ces deux partenariats sont qualifiés de partenariat imposé. En effet, « ils sont impulsés, recommandés, voire imposés par des politiques publiques, des dispositifs légaux, des organisations. »[5]

- L’Association « Loisirs Tous » : partenaire de longue durée, permettant aux résidents de partir en vacances dans le lieu qu'ils souhaitent en pouvant bénéficier d'une prise en charge adaptée prenant en compte les capacités et difficultés de chacun.

- L’association « Esprit Serein » qui permet une sortie individualisée avec un accompagnateur dans le lieu choisi par le résident. Ce moment privilégié est bénéfique pour les résidents.

- Les différentes associations ou établissements extérieurs tels que le théâtre de Bayonne, les centres équestres proposent un accueil organisé et adapté pour les résidents.

Ces trois partenariats sont qualifiés de partenariat d'initiative, pour des raisons similaires au cas vu plus haut. (cf définition partenariat d'initiative)

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II. Conception et Développement du projet partenarial

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1. Les constats

Dès le début de mon stage à responsabilité, j’ai pu constater que :

- L'effet de groupe tend à tirer vers le bas certains résidents ayant une certaine autonomie.

- Les résidents restent beaucoup de temps entre eux, mais n’interagissent que peu avec l’extérieur, ainsi ils ont peu d'autres lieux de sociabilisation que le foyer de vie.

- La collectivité peut créer des tensions chez certains qui trouvent comme solution de s'isoler dans leur chambre.

- Certains résidents participent peu ou pas du tout aux activités de l'externat, et, de ce fait, sont dans une forme de passivité.

- Certains résidents sont lassés du quotidien très ritualisé de l'institution.

C'est à partir de ces constats et des échanges que j’ai pu avoir avec l’équipe pluri-disciplinaire que j’ai appris qu’un partenariat entre deux foyers de vie avait été mis en place, quelques années auparavant.

Historiquement, un résident du foyer de vie P. a exprimé son envie de « voir ailleurs » lorsque sa compagne a quitté le foyer. Ainsi, les équipes lui ont proposé un accueil temporaire dans un foyer situé dans un village un peu éloigné, mais cela n’a pu se faire du fait d’un refus de la famille de ce résident. Ainsi, en recherchant une structure adaptée et à proximité du foyer de vie P., les équipes se sont rapprochées du foyer de vie F. Il s'avère, qu'au foyer de vie F. , une résidente a aussi exprimé son envie de voir autre chose, dans le but de sortir de son foyer mais sans pour autant partir en stage. De ce fait, les foyers de vie ont convenu d'échanger les places de chacun le temps d'une journée, dans le but que les deux résidents puissent sortir de leur foyer respectif, afin d' être accueilli dans un cadre adapté à leurs besoins et envies. Le but de ce partenariat a donc été de proposer une journée de « rupture » à un résident de chaque foyer. A mon arrivée en stage, ce partenariat n'était plus d'actualité.

Au regard de mes constats, j’ai donc souhaité revoir cette action partenariale, la réajuster et la réactiver. On peut émettre l'hypothèse que le quotidien devient compliqué à supporter pour certains résidents et que cette collectivité peut parfois