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Fiche de lecture, Catherine Sarrazin-Moyne DEASS DC 2

Par   •  4 Octobre 2018  •  1 383 Mots (6 Pages)  •  879 Vues

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Selon l’auteure, même si l’on tente de donner une image positive des maisons de retraite (situation géographique, chambres lumineuses, personnel disponible, nombreuses activités, projet de vie personnalisé, charte des droits et libertés de la personne accueillie …), ces arguments restent des arguments de vente pour gonfler le prix de ces institutions. Des arguments qui viennent gommer les regrets des enfants qui placent leur parent et éclaircir le tableau d’une vieillesse trop sombre pour rester dans la société.

- 2éme passage : « Ces impératifs de rentabilité et d’efficacité n’ouvrent-ils pas la voie à la maltraitance ? (p 86)»

J’ai fait le choix de cette question car il me semble que la prise en charge et l’accompagnement des personnes âgées sont des questions auxquelles il n’y a pas de réponse toute-faite possible. Il existe autant de prise en charge qu’il existe de personnes âgées.

Au travers de mes stages en maisons de retraite, j’ai pu me rendre compte des réalités de la vie dans ces institutions, qui correspondent à celles vécues par l’auteure. Les maisons de retraite tendent à montrer une universalité, une uniformité de la vieillesse.

Ce « milieu carcéral soignant » où il faut se lever à une heure précise pour la toilette, respecter rigoureusement l’horaire des repas, suivre un régime alimentaire strict où aucun écart n’est toléré, participer à des ateliers divers, ne pas sortir ou se lever seul, respecter les horaires de visites … où « il faut faire d’une certaine façon » et « pour tout le monde pareil », fait perdre aux personnes âgées tous leurs repères et leurs rythmes ainsi qu’à leur famille.

Ce nouveau rythme imposé tient au fait que ces institutions sont privées, que leur but est de gagner de l’argent alors elles vont fixer des quotas de travail au personnel qu’elles emploient (ex : les toilettes ne doivent durer que quelques minutes, 2 heures pour faire ou aider à la toilette de trente personnes, repas servis pendant 45 minutes ...)

Ces techniques, à la limite de la « bientraitance » (puisqu’elles favorisent le rendement plutôt que le respect de la liberté de chacun) mises en place dans ces institutions sont de plus en plus pointées du doigt. C’est grâce à des témoignages comme celui-ci que ces techniques peuvent être remises en questions.

Il faut quand même noter qu’il existe des maisons de retraite qui n’ont pas pour principe de suivre un plan de vie prédéfini (« Maison Carpe Diem » au Québec, « Maison de l’amitié » à Albi …) dont on parle de plus en plus. Ces maisons axent leur prise en charge par rapport aux besoins des personnes âgées et ne sont pas dans des objectifs de rentabilité.

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Commentaires

J’ai choisi ce livre car j’ai déjà une expérience concernant les maisons de retraite. Ce livre m’a permis de découvrir la vision que peut avoir un usager de celles-ci, de ne plus me limiter à la connaissance (en tant que professionnelle) que j’en ai.

Ce livre est à la fois émouvant et instructif car il plonge le lecteur dans la vie affective d’une mère et de sa fille. Il permet aussi de se questionner sur le devenir des personnes âgées.

J’ai aimé lire ce livre, car il montre bien la nécessité d’instaurer et de garder du lien social entre les résidents de maisons de retraite mais aussi avec le personnel soignant ou administratif. La création de ce lien social est l’élément fondamental du travailleur social, ce qui démontre bien leur utilité dans ces lieux, bien qu’ils ne soient pas obligatoires.

Cependant, il n’y a que trop peu d’assistant de service social (ASS) dans ce milieu, ayant pour conséquence la non-prise en compte du domaine social. En effet, si les interventions des soignants tournent essentiellement autour des soins, les problématiques rencontrées sont souvent psychosociales (pertes des repères, troubles émotionnels …).

Au-delà de l’information sur les différentes structures d’accueil des personnes âgées et sur les aides financières possibles, l’ASS va pouvoir réintégrer du lien social en organisant des événements multigénérationnels ou des réunions avec des membres de la famille, des associations, dresser un bilan des envies et besoins de la personne …

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