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DC1: moniteur éducateur

Par   •  13 Avril 2018  •  4 803 Mots (20 Pages)  •  3 209 Vues

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Après 30 minutes de marche, je vois qu'elle commence à s'arrêter de temps en temps et regarde dans ma direction. Lors d'un échange avec une éducatrice elle à pu m'expliquer qu'a chaque fois que l'on suivait Madison dès qu'elle commençait à se calmer, elle s'arrêter à plusieurs reprise. Je me saisis donc de cet instant pour aller de nouveaux à sa rencontre quand elle me voit arriver elle me dit qu'il n'est pas question pour elle de retourner sur le lieu de vie mais elle l'exprime cette fois de façon calme. Je lui explique que je ne compte pas que l'on rentre maintenant et je l'invite à monter dans la voiture pour qu'on puisse se trouver un endroit au chaud. J'ai bien entendu, avant de proposer cela à Madison appeler l'éducateur en poste pour lui soumettre mon idée dans le but de désamorcer la situation en lui offrant l'espace de parole nécessaire, les retours sur la structure s'avère généralement difficile pour elle. Elle accepte. Dans un premier temps je n'aborde pas ce qui vient de se produire, c'est l'heure du gouter je lui propose d'aller en boulangerie chercher des petits gâteaux et de s'installer dans un café pour les accompagner d'une boisson chaude. J'essaie de lui créer un espace de détente dans le but de l'apaiser et que l'on puisse par la suite discuter. Je fais en fonction de ses réactions et j'essaie d'adapter du mieux que je peux ma posture, chaque parole compte et est réfléchi. Je sais que le moindre faux pas pourrait engendrer chez elle une nouvelle crise. On échange sur les gâteaux que l'on vient d'acheter qui sont délicieux, je l’emmène à parler de cuisine, sachant qu'elle adore faire de la pâtisserie nous passons environ 1h à discuter, passant d'un sujet à un autre. Je l'a sens petit à petit revenir vers moi au fil de la conversation elle devient réceptive à ce que je peux dire. Cette conversation peut paraitre banale, mais elle à permis à Madison de revenir à la réalité. C'est à cet instant que je décide d'aborder avec elle le conflit précédent. Madison me parle de ce qui s’est passé mais elle à du mal à poser des mots, je l'a questionne sur le téléphone et ce quel ressent quand on est dans le refus de lui donner. Elle arrive à parler du fait qu'elle ne trouve pas de moyen de se calmer quand elle sent une crise arriver face au refus tel qui soit. Et me parle alors de sa passion pour la peinture, le dessin et son besoin de se défouler. Intolérance à la frustration qui de par sa pathologie s'exprime avec de la violence incontrôlé, à cet instant elle ouvre une piste de travail, d'accompagnement pour la suite.

Après 2h passé dans le café je l'a prépare à rentrer sur le lieu de vie, lui proposant de s'isoler dans sa chambre avec des lumières douce et de la musique si elle en ressent le besoin, dispositif mis en place pour chaque retour de Madison dans le but d'apaiser son retour sur la structure. Elle me dit être prête à revenir et à intégrer le groupe sans passer par sa chambre.

IV. Questionnement

Cette situation clinique m'a par la suite m’a questionner sur les fugues et les mises en danger répétitive de Madison. Quel positionnement devons nous adopter pour apaiser ses débordements émotionnels et par quels actes éducatifs peut’ on mettre en place pour pallier aux récidives. Je me suis dans un premier temps interrogée et renseignée sur la fugue et ses conduites à risque pour en comprendre l'origine et pouvoir ajuster au mieux mon positionnement.

Qu'est-ce que le jeune met derrière une fugue et ses comportements à risque?

Quels moyens éducatifs peut-on mettre en place afin de prévenir ses actions?

V. Accompagnement éducatif et spécialisé

A. Définition de l'adolescence

Madison est une adolescente de 15 ans placés sur le lieu de vie depuis 6 mois sur décision administrative de l'ASE (L'aide sociale à l'enfance).

“L'adolescence peut être définie comme une phase du développement humain qui se caractérise par une maturité à la fois physique, sexuelle et psychologique.

L'adolescence est une période jalonné de déstructuration, de restructuration et de développement psycho/morphologique avec son lot d'incertitude, mais aussi de créativité, de renouveau et de curiosité. La crise, au même titre que le deuil passe par des étapes de souffrance, de désinvestissement et s'achève par le réinvestissement. Elle est donc salutaire. L'éviter c'est prendre le risque de laisser s'accumuler des souffrances latentes prêtes à exploser lors de moment de vulnérabilité et de passivité.” (Nouveau dictionnaire de la culture psy. Eric Ruffiat.)[2]

B.La fugue

Pour pouvoir ajuster au mieux son positionnement face à une adolescente qui fugue il faut dans un premier temps comprendre ce qu'est la fugue et pourquoi elle en arrive la.

“Le sens véhiculé par la fugue est différent si elle spontanée ou planifiée, la fugue spontanée survient après un accident un échec ou une émotion intense. Pour un jeune la fugue peut paraitre comme la seule solution possible, ou comme une échappatoire pour éviter de faire face à une situation considéré comme difficile.”

“La fugue planifiée quant à elle se produit l'lorsqu’un jeune recherche un mode de vie favorisant la réalisation de soi. La fugue peut alors représenter une manière de répondre à des besoins non comblés, tel que l'autonomie, la liberté ou l'expérimentation. Elle peut être également une manière d'exprimer de la révolte ou de l'opposition face à l'autorité des adultes, ou encore une demande d'aide ou une manière de s'adapter à une situation considérée sans issue.”[3]

Nous comprenons donc que Madison est systématiquement dans un mode de fugue spontanée, dû à une frustration qu'elle n'arrive pas à gérer. Elle est dans la demande permanente envers les adultes qu'elle soit matérielle ou physique et ses états de crise et de fugue de cette dernière surviennent toujours après un refus de la part de l'équipe éducative. Dans le cas de Madison il est important de prendre en compte sa pathologie, elle est décrite par son psychiatre comme ayant je cite: “une personnalité limite avec une tendance perverse

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