Commentaire, Phèdre, acte I, scène 3
Par Stella0400 • 17 Septembre 2018 • 1 129 Mots (5 Pages) • 1 625 Vues
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Idées pour une conclu :
Phèdre concentre les exigences de la tragédie classique à travers cette tirade car :
- Elle est poursuivie par la vengeance de Vénus.
- Et par sa passion pour Hippolyte
Elle est donc à la fois victime innocente mais aussi une criminelle au cœur coupable
Récit de ses souffrances inspire à la fois pitié et terreur
Spectateur terrifié par la noirceur de cette passion et mais compatit en voyant les tentatives désespérée de Phèdre pour apaiser la colère de Vénus
Dans cette scène clef de l’exposition, le spectateur approche avec vigueur le drame solitaire de l’héroïne en même temps qu’il est plongé dans l’univers de la tragédie. Les Dieux sont acteurs d’une histoire déjà tracée et la mort de Phèdre inscrite dans sa volonté n’est qu’une question d’heures. Cependant, elle a parlé. Il ne s’agit pas seulement pour elle de souffrir dans sa chair, désormais elle souffre par le langage. Il s’agit d’une culpabilité supplémentaire : quelqu’un connaît son secret déshonorant.
Dans Phèdre, la tragédie classique, de tragédie d’intrigue (avançant par les actes et les manœuvres des personnages, comme chez Corneille), devient tragédie de caractère (l’action avance par le déploiement d’un caractère et de ses contradictions, les événements extérieurs et les actes des autres personnages servant à révéler ce caractère : ici, Phèdre passe du refoulement de l’amour à son aveu).
Cette tirade est donc essentielle à l’action : Œnone y apprend la lutte de Phèdre ; on ne connaît pas sa réaction, car la scène est interrompue par l’annonce de la mort de Thésée ; mais on la voit dès la scène V de l’acte I épouser les intérêts amoureux de Phèdre, conseillère, et manipulatrice.
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