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La vertu de prudence : la gestion du COVID-19

Par   •  8 Juillet 2020  •  Commentaire d'arrêt  •  1 667 Mots (7 Pages)  •  722 Vues

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La vertu de prudence : la gestion du Covid-19

Avant toute chose, il convient de définir la notion de « vertu de prudence » : c’est la vertu intellectuelle qui permet de délibérer sur ce qu’il convient de faire en fonction de ce qui est jugé bon ou mauvais. En d’autre termes, c’est la capacité à « voir de l’avant », à prendre du recul et avoir une réflexion sur une situation donnée avant d’agir.

La vertu de prudence comprend 3 moments qui sont : la délibération, le jugement et le passage à l’acte. La phase de délibération comprend de nombreux actes ; c’est à ce moment là que l’on analyse, on s’interroge, on prend conseil… Le jugement est la phase où l’on tranche entre les différents scénarios et où l’on fait un choix de ce qui nous semble le plus juste, bon. Vient ensuite le moment du passage à l’acte qui est l’exercice et la mise en pratique de notre réflexion.

La vertu de prudence comprend de nombreuses parties intégrantes : l’intelligence, la mémoire, la docilité, le raisonnement, l’ingéniosité, la prévoyance, la circonspection et la vigilance. Elles permettent de bien délibérer sur ce qui est bon et de faire le choix le plus adapté à une situation réelle afin d’optimiser ses biens internes.

La situation actuelle liée à l’épidémie du Covid-19 à provoqué des divergences d’opinion sur ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire afin de gérer la crise sanitaire et en particulier le traitement de ses malades.

On distingue clairement deux camps : d’une part, les partisans de l’intelligence pratique qui suppose un passage à l’acte rapide, mais réfléchi, et une adaptation en fonction des conséquences et d’autre part les partisans de l’intelligence théorique, qui sont plus exigeants dans la réflexion qui précède le passage à l’acte.

Le professeur Didier Raoult est la tête pensante des partisans de l’intelligence pratique, de la prudence. Il voit la médecine comme un art qui s’exprime lors de sa pratique.

Les idées des autorités gouvernementales, en particulier incarnées en la personne de Laurent Alexandre, sont plus protocolaires. Ils estiment que la gestion de cette crise doit répondre à des normes plus strictes que celles proposaient par le Professeur Raoult.

Nous allons étudiez ces deux points de vues au regard des 3 moments clés de la vertu de prudence (délibération, jugement et passage à l’acte) et de ses parties intégrantes.

I- La délibération

Chronologiquement c’est la période la plus longue du processus de prudence car elle comprend de nombreux actes d’analyse de la situation réelle. On s’interroge alors sur les différents moyens à mettre en place pour faire le bon choix, on récolte des informations en prenant conseil auprès de ceux qui nous entourent et qui dispose de compétences et connaissances supplémentaire indispensable à la bonne résolution de la situation donnée.

Raoult est prévoyant, il pense à l’avenir. Il n’exclu pas le fait que le virus va se propager en France et ce rapidement ; au contraire, il l’anticipe et adapte ses méthodes à la situation réelle extrêmement urgente. Il garde en tête les ravages des précédentes épidémies qui ont frappées le monde et décimées des populations.

Ses partisans mettent en garde le gouvernement à plusieurs reprises sur les risques pénuries et d’épuisements de stocks qui apparaissent alors comme inévitables. De plus, ils demandent la mise en place d’un plan de dépistage de masse afin d’évaluer l’ampleur et la vitesse de propagation du virus. Plan qui ne pourra être correctement mis en place faute de moyens apportés par les institutions gouvernementales.

La méthode Raoult surprend en ce qu’elle ne respecte pas les codes de la médecine classique. En effet, l’art médecine et de la recherche se fonde traditionnellement et essentiellement sur des démarches empiriques entrainant de longues réflexions, une étude des statistiques profonde et la réalisation de tests… Raoult lui ne perd pas son temps. Très vite il analyse la situation actuelle et constate un véritable état d’urgence. Il faut donc agir vite. Perronne compare même ses méthodes à celles d’une « médecine de guerre ».

Le Professeur Raoult base tout de même son protocole de traitement sur des éléments connus : des études chinoises qui avaient révélées les vertus de la chloroquine sur la charge virale du coronavirus pour les patients en début d’infection. Il constate d’ailleurs par la suite la diminution de cette charge virale suite à la réalisation d’une étude qu’il réalise sur un petit échantillonnage. Il prend aussi en compte le fait que la chloroquine est présente dans de nombreux médicament et donc couramment utilisée pour traiter des pathologies tel que le Paludisme et qu’elle n’avait jusque là fait l’objet d’aucune restriction particulière.

Les partisans de l’intelligence théorique ont une vision tout autre de la crise du Covid-19. Pour eux, personne ne pouvait prévoir la pandémie. Affirmer une telle chose étonne en ce que plusieurs pays avaient déjà été touché par le virus. Cela prouve bien que les adhérents à cette vision manque cruellement de prévoyance, pilier de la vertu de prudence. Ils font

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