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Critique de théâtre, hôtel Feydeau

Par   •  3 Octobre 2018  •  1 041 Mots (5 Pages)  •  505 Vues

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En effet, la pièce est basée sur la rhétorique, la repartie et les rebondissements entre les répliques, de chaque comédien. Ces dernières fusent, et le fait d’avoir télescopé plusieurs pièces et de les avoir séparées par des intermèdes musicaux (jazzy, mambo) ou dansants (chorégraphiés par Francis Viet) participent au rythme de la pièce.

[pic 1]

Afin de mettre en lumière les pics de crises, qui se déclenchent à n’importe quel prétexte et partent en vrille, les hypocrisies, ou les lâchetés, Georges Lavaudant a été très exigeant et n’a toléré aucune hésitation. Les comédiens sont alors du début à la fin survoltés, comme lorsque André Marcon rentre trempé, déguisé en Roi Soleil et peine à expliquer à sa femme les raisons de son état, et montrent ainsi le paroxysme du vaudeville.

[pic 2]

Durant 1h30, le spectateur rit de bon cœur et se laisse prendre par ce télescopage de pièces tumultueuses, colorées, grinçantes et virevoltantes où tous les personnages se ridiculisent à vouloir atteindre la première place au sein de l’échelle sociale comme conjugale. Le spectateur s’amuse comme le comédien en voyant se dérouler sous ses yeux un jeu très enfantin, ou les personnages nient toute responsabilité et veulent seulement avoir le dernier mot, ce qui donne lieu à des joutes verbales impossibles comme "Tu ne vas pas vomir, je ne t’ai pas épousé pour ça", de la part d’une épouse exaspérée.

En effet le spectateur rit de bon cœur pendant 1h30 face à une pièce bien concoctée sans trop de bavures, ce qui à première vue semble positif. Cependant, c’est cette absence de bavures, qui rend la pièce simple, simplement bien, mais peut-être un peu trop. Le spectateur s’amuse de façon légère mais ne se dépasse pas et n’est pas réellement soumis à un suspens ou à une surprise quelconque. De plus, les intermèdes dansés et chantés adoptent cette même simplicité, ce qui rend le spectateur légèrement frustré car ces dernières auraient certainement dû être soit plus complètes, plus longues, pour qu’on ai le temps de savourer, d’observer ou soit plus chorégraphiées, vraiment mettre l’accent sur la technique de danse. On avait envie d’en voir plus.

Cependant, le point positif qui ressort de ce défaut, est que la pièce reste très accessible et que Lavaudant a parfaitement réussi à garder un sens entre les différentes coupes des 5 pièces de Feydeau, tout en y introduisant de la folie. Le spectateur ici ne se sent pas perdu.

Lavaudant déclare : « ces pièces je voulais les fragmenter, les casser pour que le spectateur puisse assister à un emboutissage extrêmement rapide, en une seule soirée ». Il a donc voulu un condensé de Feydeau et ce parti pris, ce choix de dynamique, d’énergie, ajoutés au bruit permanent, aux couleurs et aux brefs intermèdes renforcent le côté burlesque, absurde et participent à l’attention et à la tension du spectateur. Nous avons compris, nous avons été fatigués à la fin du spectacle avec les comédiens, donc le but du « condensé de Feydeau » est atteint et plutôt réussi.

Enfin, le décor assez neutre nous oblige à nous penser sur le jeu des acteurs et le texte, ce

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