Dans quelle mesure la littérature est-elle un moyen efficace pour comprendre et critiquer le pouvoir?
Par Ninoka • 13 Décembre 2017 • 1 259 Mots (6 Pages) • 1 056 Vues
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bien des autres leur importe peu, comme on peut le voir dans le comportement du père Ubu, lorsqu’il condamne tous les nobles à mort sans leur donner aucune chance, pour s’approprier de leurs titres et richesses.
Quand bien même la littérature est un moyen efficace pour transmettre ses idées, son impact a un effet limité.
Pour commencer, les philosophes des Lumières ont participé à la remise en cause des mentalités qui a permis la Révolution française. Mais à cause de la règlementation des écrits, des auteurs se voient alors contraints d’apporter des modifications à leurs écrits afin de contourner la censure. Dans L’ingénu, de Voltaire, on peut voir au début du récit une annotation qui précise que le texte n’est pas de lui, mais d’un certain « père Quesnel », dont il aurai retrouvé les ouvrages. Cette manigance permet alors à l’auteur de se dissimuler derrière un faux personnage, et son livre est publié. Mais tous les auteurs ne parviennent pas à éviter la censure de leur texte, et donc leur écrits ne parviennent pas au public, et n’ont donc aucun impact sur la perception du pouvoir du XVIIIème avant plusieurs années. C’est le cas de L’Encyclopédie, de Diderot et d’Alembert, qui n’a été autorisé à la publication que des années après son écriture.
La parole poétique a fédéré une opposition nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Des écrivains composent des chants ou des poèmes entraînant, afin de dénoncer les combats. C’est le cas de Kessel, qui écrit Le chant des Partisans ou bien Robert Desnos, poète engagé. Mais ces poèmes, bien qu’ils soient rythmés et faciles à retenir, ce qui permettait un sentiment d’union entre les soldats français, ne sont pas capables d’empêcher les violences et les atrocités de la guerre. Les combats et les assassinats ont continué de dévaster le pays, sans qu’aucun écrivain puissent y faire quelque chose. En effet, la littérature n’a pas le même effet qu’une arme à feu. Un livre ou poème n’est qu’un ensemble de papier, qui ne peut causer aucune blessure physique. C’est alors un art impuissant et faible au devant de l’armée. Robert Desnos est d’ailleurs mort dans un camp de concentration.
Enfin, certains auteurs ont écrit des oeuvre cherchant à mettre en garde le peuple d’un évènement comme la guerre. Malheureusement, ces écrits n’ont pas empêché ces évènements d’arriver. Des textes comme La guerre de Trois n’aura pas lieu et Antigone, respectivement de Giraudoux et Anouilh, qui ont pour but d’alerter les populations du drame qui se prépare. Ils font dans leur ouvrage référence aux textes anciens, qu’ils reprennent pour l’adapter à leur époque. Mais ces allusions ne sont pas accessibles à tous, ces écrits visent alors une certaine classe sociale qui possède un certaine culture. Le reste de la population pourtant nombreuse, n’aura pas alors la possibilité de recevoir le message de ces auteurs. De plus, les guerres sont parfois, et c’est le cas ici de la seconde guerre mondiale, causée par un petit groupe de personnes, qui ont très peu de chance de changer d’avis en lisant un mythe antique revisité. La littérature peut avoir un impact à titre individuel, mais cela ne suffit pas à faire une différence à échelle presque internationale, comme dans le cas de cette guerre.
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La littérature permet effectivement de comprendre et fustiger le pouvoir mis en place lors du temps des auteurs ou de nos jours. Toutefois, elle n’est pas accessible à tous et ne touche parfois qu’un petit groupe de personnes. Les écrits invitent donc à la réflexion, mais ne peuvent pas garantir de conséquences directes sur les actions de la population, aussi influencés par de nombreux autres facteurs. Mais plus que la littérature, on peut aujourd’hui s’interroger sur les représentations et les critiques des pouvoirs actuels, à travers les médias modernes, tels la télévision ou encore
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