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Soleils couchants - V. Hugo

Par   •  26 Août 2018  •  1 390 Mots (6 Pages)  •  687 Vues

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- III) Les Etats d’âme du poète

- A) La solitude du poète

Il apparait seulement à la dernière strophe introduit par “mais “ qui marque une rupture et un contraste avec le reste du poème ; et une opposition du poète à la nature “mais moi” La solitude est marquée par l’opposition entre le singulier et le pluriel : “moi” “ma tête” contrastent avec “les nuées” “mers” “monts” “eaux”...

Le poète est isolé parmi cette “foule de jours” et face à la nature en fête (“au milieu de la fête) où le soleil ne le réchauffe même pas “refroidi sous ce soleil joyeux “ Il s’agit donc de l’image ici d’un poète solitaire au milieu de la nature

B) La disparition du poète est progressive

Dans le dernier quatrain, le temps s’accélère pour le poète, marqué par une rupture de rythme. Le rythme balancé et singulier des strophes précédentes devient irrégulier et saccadé au vers 13/14 On a l’impression que le temps se resserre de plus en plus De plus, le passage du présent au futur proche “bientôt” insiste sur la fuite inexorable du temps et son caractère irrémédiable pour l’homme Cette accélération du temps entraine un effacement progressif de la première personne : on passe de “moi” (v13) à “je” (v14) à “rien” ce qui désigne clairement le poète L’homme est voué à un effacement progressif. On peut penser que le poète se prend comme référence humaine. La tonalité du texte est suffisamment impersonnelle pour que l’on puisse y voir une prise de conscience qui pour- rait être celle d’autres romantiques ou de l’homme en général. L’homme sert de référence par tout un jeu de référence de la nature (“front”, “face”, “rides”, « veillais ») On note donc, d’un coté l’image d’une éternelle jeunesse, de la beauté, de l’immensité éternelle et de l’autre coté celle d'un être fragile, limité dans sa vie.

En conclusion, Hugo a construit un texte qui présente la particularité d’être à la fois ouvert et fermé. Sa structure met en relief un point de départ limité à l’expérience personnelle puis un élargissement dans le temps et dans l’espace. Le poème correspond ainsi au cycle d’une vie inscrite dans le contexte très large du temps (l’éternité) et d’un espace infini (la nature). Le ton élégiaque n’empêche pas un certain optimiste. Fragile, comme tout homme, le poète n’en est pas moins celui qui sert de référence, celui dont la pensée fait la force, celui dont la poésie peut vaincre le temps

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