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Le bonheur et le désir

Par   •  30 Mars 2018  •  5 480 Mots (22 Pages)  •  385 Vues

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• Solution impossible car le désir est une dimension essentielle de l’être vivant.

Supprimer les désirs est impossible mais on peut les réguler. Ce qui fait souffrir n’est pas le désir en lui-même mais l’excès des désirs.

Désir n’est pas insatiable, mais il l’est quand on se laisse aller à désirer d’une manière qui le rend impossible à contenter. Désir doit être près de la réalité sinon déception.

2 – Sagesses ascétiques modérées. = Désir ne rend pas malheureux, ce sont les passions. Remède = Eliminer les passions pour ne garder que des désirs primitifs.

a) La sagesse stoïcienne. = fondée à Athènes par Zénon de Citium au 4° siècle av J.C. Inspirée des cyniques Diogène et Crates.

• Idée des cyniques: souffrance causée par la dépendance aux choses extérieures, vulnérabilité au mauvais sort. Remède = pas d’attaches, autosuffisance + provocation.

• Causes du malheur chez les stoïciens  la passion :

- un attachement excessif et définitif du désir aux choses dont la possession est précise, qui peut nous échapper, qui ne dépendent pas de nous…

Le remède est de réussir à se détacher aux choses qui ne dépendent pas de nous.

- attribution d’une valeur absolue aux choses qui peuvent nous échapper…

Remède : se préparer à considérer les choses comme indifférentes lorsqu’on les perd et n’accorder aux choses qu’une valeur relative.

- disposition du désir qui nous pousse à nous mettre en opposition avec le cours des événements…

Remède : mettre le désir en conformité avec la nature de manière à désirer ce qui nous arrive. (Amor Fati « amour du destin »)

Définition générale de la passion : • attitude déraisonnable  passionnée  disproportion entre le degré d’attachement et la précarité de la possession.

≠ • attitude raisonnable, prudente  dépassionnée.  Proportionne le degré d’attachement aux choses par rapport à la précarité de la possession au risque de les perdre.

Comment faire la différence entre les choses qui peuvent nous échapper vis-à-vis desquelles il est nécessaire de faire le détachement et d’autre part les choses que nous maitrisons totalement et qui sont les seules à avoir une valeur absolue ?

• Les choses qui ne dépendent pas de nous :

- les biens matériels

- les proches (amis, famille…)

- l’intégrité physique

- la vie

 Choses extérieures

• Les choses qui dépendent de nous  la volonté

- le jugement : faculté de se représenter les choses extérieures et de leur accorder ou non de la valeur.

- le désir : le degré d’attachement.

- la liberté d’impulsion.

La sagesse stoïcienne requiert une « conversion ». L’attitude commune, spontanée, consiste à croire que ce sont les choses extérieures qui nous rendent malheureux lorsqu’elles vont contre notre désir ; la réalité, c’est notre manière de désirer, ce qui nous met en opposition avec le cours des évènements et qui nous fait souffrir. La plupart des Hommes ont tendance à vouloir contrôler le cours des évènements alors que notre emprise sur le monde est extrêmement limitée. La seule chose sur laquelle on puisse exercer une maitrise absolue, ce sont nos désirs et notre pensée ; et c’est là que réside notre véritable marge de manœuvre pour échapper à la souffrance en nous efforçant d’accepter et d’aimer notre destin  ascèse.

Les stoïciens critiquent le sens commun qui est de protéger sa possession.

Critique de la thèse.

1 – surestime beaucoup la capacité des Hommes à se maîtriser eux-mêmes et à désirer ce qui leur arrive, sous-estime la ténacité des passions et la rigidité des désirs humains.

2 – sous-estime l’aptitude de l’Homme à maîtriser le monde afin de le rendre conforme aux désirs.

3 - praticable par l’homme ordinaire pour les choses pour lesquelles on éprouve un faible attachement. Domaine de choses dans lequel la sagesse stoïcienne semble extrêmement difficile à pratiquer si ce n’est impossible : déni de ce qui fait la condition humaine, c’est-à-dire sa tendance à s’attacher de manière définitive à certains êtres et notre corps propre.  La sagesse stoïcienne est en décalage avec la condition humaine  faiblesse.

4 – Certains ont considérer que ce détachement d’une certaine manière empêcherait l’action car l’action, pour être efficace, semble supposer un attachement très fort à la production d’un résultat.

 Réponse à l’objectif que propose Cicéron : Ne pas confondre la finalité (la fermeté dans l’intention sans s’attacher à l’idée d’avoir quelque chose) et le but (résultat extérieur).

b) La sagesse épicurienne.

= Sagesse ascétique plus modérée que stoïcienne : assume le fait que le destin humain est voué à s’attacher à un objet pour en retirer un plaisir. L’être humain se dénaturise en s’intéressant à des choses superficielles.

Epicure : philosophe grec qui a fondé l’école du Jardin au tournant du 4ème siècle et du 3ème siècle. Père de l’épicurisme.

Bien suprême = le bonheur est une accumulation de plaisirs simples qui apportent la satisfaction des besoins primaires « cris de la nature ».

Les différentes formes de désirs : les besoins vitaux « naturels et nécessaires », désirs artificiels et futiles.

La prolifération de ses désirs inutiles mène à une attente très forte vis-à-vis de la réalité et donc un renversement des valeurs où les désirs superflus deviennent vitaux.

Contrairement à ce qu’affirment les stoïciens, la souffrance ne vient pas de l’attachement du désir à la réalité matérielle des choses puisqu’il est naturel que le désir

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