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Désobéir, est-ce être libre ?

Par   •  20 Septembre 2018  •  1 084 Mots (5 Pages)  •  622 Vues

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II – Non, la désobéissance n’est pas toujours synonyme de liberté

- Par définition de l’autonomie

L’autonomie est la capacité d’une personne à obéir à ses propres règles. C’est-à-dire que cette personne ne subit pas de déterminismes (= loi : si A, alors B ☛ vrai dans tous les cas). Or l’autonomie est synonyme de liberté puisqu’elle permet d’échapper aux déterminismes. Donc si on désobéit à nos propres règles, c’est-à-dire que les déterminismes reprennent le dessus, on n’est plus libre.

- Désobéissance à une loi / un impératif catégorique

De plus, si on désobéit à une loi ou à un impératif catégorique (= ordre qui vaut pour tout le monde et qui n’a pas d’autre fin que lui-même), la liberté qui s’en suit n’est (en théorie) que de courte durée : la justice nous rattrape et nous punit pour la faute que l’on a commise. De plus, cette désobéissance peut avoir des conséquences catastrophiques sur notre moral : comme on l’a dit plus haut, on risque de regretter nos choix plus ou moins intensément pendant une durée plus ou moins longue.

- Désobéissance à une contrainte

Enfin, si on désobéit à une contrainte, les conséquences sont absurdes ou irrémédiables. Dans ce dernier cas, on risque d’avoir des problèmes avec notre conscience, elle n’est plus libre et on souffre des conséquences de nos actes. Or c’est le résultat inverse de ce que l’on voulait au départ. En effet, dans nos esprits, l’idée de liberté est étroitement corrélée au bonheur, comme en témoignent de nombreuses expressions : être libéré de ses chaînes, être libre comme l’air, le temps libre, … La liberté n’est qu’un moyen d’accès au bonheur.

TRANSITION : Il apparait ici que la désobéissance ne peut pas nous rendre libre, voire même qu’elle peut, à long terme, nous enlever cette liberté et nous rendre malheureux. Dans cette situation, existe-il des moyens plus fiables pour être libre ?

III – Comment pouvons-nous alors être libres ?

- Les devoirs

Kant : « tu dois donc tu peux » ⇨ grâce aux devoirs (guidés par la raison et la morale), on peut d’autodéterminer, c’est-à-dire qu’on se libère des déterminismes. On peut alors se choisir une ligne de conduite et l’appliquer selon notre libre consentement. C’est également l’avis de Spinoza : selon lui, à partir du moment où on agit en respectant notre nature, on est libre

- Désobéissance à une contrainte

Selon Sartre, nous n’avons pas besoin de chercher à être libre car nous le sommes déjà à partir du moment où on est en situation dans le monde, c’est-à-dire lorsque nous sommes confrontés à des choix. Nous sommes selon lui « condamnés à être libre », aussi paradoxal que cela puisse paraître.

Finalement, la désobéissance peut à la fois nous rendre libre et au contraire nous arracher cette liberté. Cela dépend de ce à quoi on désobéit : une loi légitime (qui est fondé en morale et en raison) ou illégitime, un impératif, notre autonomie, … ; et de notre vision de la liberté (à court, moyen ou long terme). Il est cependant à noter qu’il existe d’autres moyens tels que les devoirs pour être libre, voire même que nous sommes libres en permanence, à partir du moment on doit faire des choix.

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