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Être libre est-ce ne se soumettre a rien ?

Par   •  6 Décembre 2018  •  2 100 Mots (9 Pages)  •  1 423 Vues

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Mais sans certaines lois, l’anarchie serait reine et le monde courrait à sa perte. Mais une contrainte trop forte, trop présente comme dans une dictature par exemple ou l’on a plus de liberté, la aussi c’est destructeur. Il faut un mélange des deux. Il y a donc une part de contrainte à avoir, mais cette contrainte doit être imposée par son être propre. Si cette contrainte est extérieure ou a une influence quelconque alors nous sommes contraint, nous ne sommes pas libre. Sur ce sujet, Kant dit que si nous nous contraignons par notre volonté propre nous sommes libres. Cela paraît tout à fait logique, si nous décidons de nous contraindre, alors c’est une forme de liberté. Mais il y a des limites, je peux par exemple me contraindre librement à aller en cours, mais je suis tout de même dirigé par le but d’avoir mon bac. Et si je n’ai pas mon bac, je n’ai alors pas beaucoup de chances de trouver un bon métier, de réussir dans la vie. Je suis contraint par la réussite et en même temps je désire cette réussite. Il y a un donc une contrainte partagé entre la liberté de se contraindre, et l’influence du désir de réussite.

Il y a donc dans la contrainte, une place pour la liberté, mais si cette contrainte vient d’une chose qui nous est extérieure, alors notre liberté est entachée. Si la contrainte est encore pire, imposée de force, alors la liberté n’est plus seulement entachée mais elle n’existe plus.

Nous allons enfin parler de chose positive, de ce mélange de contrainte par notre volonté propre et du fait de par une aliénation de quelques libertés que m’offre la nature, je vais en récupérer d’avantages. Car c’est la différence entre les hommes et les animaux, nous sommes doués de raison et nous pouvons décider de nous priver de certains plaisirs naturels pour en récupérer de plus grand par la suite. C’est l’homme qui réfléchit, toujours a tirer le meilleur de ce que la nature et la vie lui offre et pour cela il faut être capable d’accepter de se contraindre a un moment donné pour en ressortir plus libre ensuite. Encore faut-il savoir dompter ses instincts naturels et être capable de se soumettre volontairement, ce qui peut s’avérer être une tâche bien difficile. Car même si l’homme à la différence de l’animal est capable de raisonner, l’homme est sensible au plaisir du corps et aux plaisirs immédiats qu’il peut obtenir. Par exemple, quelqu’un qui se dirais-j ‘aimerais bien partir en vacances 2 semaines en Normandie à la Toussaint, va réfléchir et se dire si je ne pars pas ou que je pars seulement 3 jours cet été je pourrais m’offrir un plus beau voyage dans une destination exotique 1 semaine, plutôt que 3 jours. Pour un adulte, la tâche est plus aisé, avec le temps il a appris à se restreindre par lui-même, mais pour un enfant ou même un adolescent c’est plus compliqué, je vois un jeu vidéo a 10 euros, j’ai 10 euros je suis tenté de l’acheter pour y jouer tout de suite en rentrant chez moi. Mais si j’attends le moi prochain j’aurais 30 euros et je pourrais acheter le jeu que je voulais acheter quand je suis allé au magasin. Et je serais sûrement plus heureux quand je jouerais avec le jeu que j’avais envie d’acheter au tout début. C’est donc un début de liberté grandit, et l’on voit que même en se soumettant, on peut retirer de plus grand plaisir. C’est Rousseau qui exprimait notamment cette idée d’une aliénation de sa liberté particulière pour la retrouver grâce au droit. Il dit que grâce a cette aliénation il regagne de si grand avantages qu’il n’est plus comme un animal borné et stupide nous devenons un être intelligent et un homme.

On retrouve cette idée de soumission volontaire sous une autre forme, dans le « Discours de la servitude volontaire » d’Etienne de la Boétie, dans lequel il explique qu’un tyran n’a de pouvoir sur le peuple que par ce que ce dernier le lui donne. Il y a donc pour lui l’idée, que l’on se soumet toujours volontairement même si en apparence ce serait une soumission par la force. On peut donc dire que si on ne veut pas se soumettre, nous ne nous soumettons pas, qu’une soumission par la force est en fait une idée que l’on se fait. Pour lui nous n’avons donc qu’à se contraindre aux choses auquel on a envie de se contraindre et de se libéré totalement des autres choses. On peut donc être libre en se soumettant.

Pour conclure, on peut dire que la soumission, si elle est volontaire est la clé de la liberté, et que si Etienne de la Boétie a effectivement raison, et que la servitude est toujours volontaire, si on choisit bien a quoi l’on veut se soumettre on peut être totalement libre. Et donc sans la soumission, on ne peut pas être libre, nous retournons a l’état « d’animal borné » comme dit Rousseau. Mais évidemment, si on est trop soumis, que la liberté est trop fortement aliéné alors nous ne pouvons pas être libre bien sur mais tout simplement être heureux.

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