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DOSSIER SUR L'ONU

Par   •  3 Décembre 2018  •  3 232 Mots (13 Pages)  •  548 Vues

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les rapports de force entre alliés et les éloigne. Désormais, le monde s’identifie aux deux sphères de l’URSS et des E.U où ces derniers tiennent à exercer leur pouvoir politique, économique et culturel. Ce cloisonnement des relations empoisonne l’atmosphère internationale et paralyse l’interventionnisme des Nation-Unies.

Jusqu’en 1953, elle semble impuissante et inefficace mais surtout elle ne maitrise pas certaines données de politique intérieure de ses Etats Membres. En 1949, le paramètre militaire devient incontournable ; l’URSS a réussi ses essais atomiques et est en passe de dépasser le potentiel militaro-nucléaire des E.U …

Ce constat amène à se poser des questions sur les clauses de Yalta et de Potsdam concernant la démilitarisation. Le poids militaire et atomique est devenu de facto un critère de puissance dans un monde de guerre froide et l’ONU n’avait pas prévu de structure de contrôle assez indépendante , capable de geler cette folle course vers l’arme nucléaire . La guerre froide s’est déplacée d’Europe en Asie alors que l’ONU est restée figée à NEW YORK ; bloquée par une incapacité de gestion de l’espace mondial mais aussi par la pertinence des enjeux stratégiques. Le monde d’après guerre est par conséquent un leurre parce que la course vers la reconstruction et le contrôle des sphères d’influence n’a pas pu préserver l’essentiel : l’idéal de paix. Chaque puissance, dans sa quête d’asseoir une enveloppe de protection idéologique et d’identité politique a butté sur des engagements d’après guerre en oubliant qu’un projet de société ne peut pas naitre d’un monde désormais bipolaire.

1953-1990

La mort de Staline le 05 Mars 1953 n’enlève rien de la méfiance idéologique, véritable handicap pour une politique de conciliation. En orient, la guerre de Corée s’achève sur une note de discorde habituelle : le pays est divisé en deux entités. L’ONU n’a suivi, dans le conflit, que les intérêts américains.

Le 18 Juillet 1955, DWIGHT EISENHOWER, NIKOLAI BOULGANINE (porte parole de KHROUTCHTCHEV), HAROLD MACMINNAN (G. Bretagne), EDGARD FAURE (France) se rencontrent pour la 1ére fois à Genève. C’est aussi la première fois que les quatre Grands se rencontrent dans l’après guerre.

L’ONU n’avait elle pas été créée pour se substituer à ses négociations régionales ? S’il y a un léger essai de concertation c’est parce que 1955 inaugure la naissance du Tiers monde à Bandoeng.

Les Nations pauvres et anciennement colonisés deviennent du coup une réalité politique et leurs revendications rappellent les principes de la charte de 1941. Ce sujet a été tés souvent le champ de bataille des E.U contre les alliés et puissances coloniales, la France et l’Angleterre. L’avènement du Tiers monde est donc considéré comme une victoire de l’ONU et si l’Organisation déroule son contrôle dans ses nouveaux espaces, c’est sous l’aval des E.U. La crise de Suez en 1956 (Juillet) en est un exemple édifiant.

Entre les puissances , on est obligé de tenir compte des principes reposant sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et aujourd’hui leur compétitivité a amené à une situation de précarité d’autant plus pesant que la capacité de destruction commune existe de part et d’autres . Pendant une décennie donc l’ONU, très présente dans les anciennes colonies, accélère les mouvements d’indépendance en Afrique et en Asie. La longue période de décolonisation éclipse le duel USA-URSS et met à jour le terrain très politique des nouveaux pays indépendants.

Les indépendances vont faire du tiers-monde le terrain de prédilection des luttes d’influence entre les E.U et l’URSS.

En 1962, l’ONU n’intervient pas à la Havane et c’est le blocus de Cuba (22 Octobre – 20 Novembre) qui sauve la situation. On oublie jusqu’au respect des nationalités (1ér Janvier 1942) et on construit « le mur de la honte » à cause de la liberté. Kennedy dira à propos que « la liberté connait certes bien des difficultés et elle n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir » John F. KENNEDY, discours à Berlin-Ouest le 26 Juin 1963.

Dans tous les cas, la crise de Cuba reste en soi un élément novateur car les deux Grands ont pu ici, apprécier les risques d’un conflit nucléaire et d’une politique d’armement appuyée. Cuba va donc infléchir le comportement des grandes puissances et poser l’urgence d’une coexistence pacifique.

La décennie 70 voit changer les rapports de force et modifier l’espace de réaction de l’ONU.

L’organisation réussit en 1972 à faire signer les premiers accords sur le désarmement et l’arrêt du conflit Vietnamien.

Ce réveil onusien s’explique par la chute de la tension EST-OUEST mais aussi par une crise larvée du modèle de croissance capitaliste. En dépit de ce revirement du contexte, elle n’a pu empêcher le communisme d’étendre ses sphères d’influence en Indochine, eu Yémen du Sud et en Afghanistan, pays que l’URSS envahit en 1979.

L’ONU est encore toute impuissante à s’opposer aux velléités des Grands, surtout qu’elle doit gérer l’arrivée de Ronald Reagan et sa politique effrénée de rattraper la puissance soviétique.

La décennie 80 est particulière avec l’équilibre des forces. L’arrivée au pouvoir de GORBATCHEV (Mars 1985), la catastrophe de Tchernobyl (25 Avril 1986) minent l’URSS de l’intérieur et l’amènent à signer avec les USA les accords dits « Options Zéro » visant à éliminer les euromissiles à l’Est comme à l’Ouest (1987).

Désormais, « l’idéologie doit être exclue des relations entre Etats et la mot d’ordre de Lénine », « ce sera eux ou nous » est alors désuet. Les événements se bousculent aux portes de la sphère communiste et le libéralisme politique y prend pied.

Le 10 Novembre 1989, le « mur de Berlin » est ouvert et le 03 Octobre 1990 l’Allemagne est réunifiée.

Point de vue.

Victoire politique de l’ONU ou conséquence d’une situation géopolitique favorable ? Quelle que soit l’analyse ou le constat donné , il demeure certain qu’elle a était très absente de la scène politique internationales quand les deux Grands pouvaient encore assurer la sécurité dans leur sphère d’influence en faisant fi des intérêts ou des préoccupations de l’autre .

C’est

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