Changer ! Moi, jamais ! Psychologie du changement, Pascal Neveu
Par Stella0400 • 21 Novembre 2018 • 8 959 Mots (36 Pages) • 730 Vues
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La difficulté d’un accomplissement personnel : le cas d’Hugo.
Hugo est un adolescent, le plus jeune d’une famille de trois enfants et dont les deux précédents ont toujours été exemplaires. Lui, se rebelle, il veut diriger la maison. Il utilise souvent le « Moi, je… ». Ceci montre qu’il ne veut pas être comme ses frères, c’est-à-dire, comme ses parents voudraient qu’il soit. Il veut avoir sa propre identité, choisir lui-même ce qui lui plait et ce qu’il décidera de faire.
Suivre le chemin de ses parents, est pour P. Neveu, quelque chose de très courant. Les enfants reprennent l’entreprise, le nom de leurs parents. Mais cela peut représenter un fardeau. L’enfant veut choisir lui-même sa voie et pas se retrouver dans quelque chose qu’il n’aura pas choisi, juste pour faire plaisir à ses parents.
- Moi en relation avec l’environnement : les échanges, les changements
Pour P. Neveu, dès l’instant où il rentre à l’école, l’enfant est confronté aux autres, à d’autres personnes que sa famille. Il prend conscience de lui et de ce qui l’entoure. Le premier jour d’école est difficile pour l’enfant comme pour les parents mais cette étape est nécessaire au développement de l’identité de l’enfant. Pouvoir intéragir avec les autres, les touchers, leur parler, s’identifier et se différencier d’eux, tout cela forme l’identité de l’enfant. Des groupes d’individus se forment également entre les enfants dans la cour. Mais ces groupes n’ont pas une bonne influence sur le développement du Moi. Les groupes ont souvent un leader qui guide les autres. De plus, nous partageons au sein d’un groupe un intérêt, un point commun qui renferme l’enfant au lieu de l’ouvrir aux autres et à son environnement.
Le poids des interactions passées : le cas d’Olivier
Dès sa plus jeune enfance, les parents d’Olivier lui ont soutenu que les relations avec autrui n’apportaient que de mauvaises choses. De fait, Olivier n’était pas alaise dans les activités de groupe ou dans la cour de l’école. Il préférait rester seul. De plus le bizutage étudiant ne l’a que conforté dans son idée. Cela impacte sa vie professionnelle, il est violent verbalement envers ses collègues.
Il arrive parfois que nous tenions un rôle dans notre sphère familiale et que ce rôle nous bloque, nous empêche d’évoluer, de se forger une identité.
Un rôle imposé dès l’enfance : le cas de Carole
Dès l’enfance, Carole devait s’occuper de son petit frère et de sa petite sœur. Elle s’occupait également de sa grand-mère malade. Elle jouait déjà à l’infirmière petite. Aujourd’hui, elle est infirmière en pédiatrie et n’en peut plus. Son rôle avait été défini dès l’enfance mais l’a enfermé dans une voie qui ne lui plait pas. Elle veut donc changer.
D’après l’auteur, les parents ont souvent peur pour leur enfant, pour sa socialisation. Il peut tomber sur un autre qui aura une mauvaise influence sur lui. Certains parents deviennent alors trop protecteurs ce qui provoque de l’anxiété chez l’enfant. Il ne faut pas être parano et laisser son enfant se sociabiliser. Toute relation, bonne ou mauvaise, participe au développement de l’enfant. Et il ne faut pas oublier que l’être humain possède également de l’instinct et il est maître de ses choix.
La peur de l’extérieur : le cas de Thibault
Les parents de Thibault avaient peur des relations que leur fils pourrait entretenir avec les autres enfants, si cette relation ne serait pas néfaste à leur fils. Ils l’ont donc tenu éloigner de ces relations et cela a engendré une peur de l’inconnu chez Thibault.
- Une construction inachevée
- Je suis pensé et dit avant d’être
P .Neveu nous explique que les parents pensent leur enfant. Ils ont des objectifs pour lui, ils veulent qu’il devienne ce qu’ils n’ont pas pu devenir, réponde à leur narcissisme. La mère enceinte en rêve. Le père le montre au nourrisson par le toucher. Mais cela enferme l’enfant et l’empêche de se développer son identité car il doit répondre aux attentes de ses parents, à leur narcissisme et pas au sien.
- Un conflit d’existence : Qui suis-je ? Que dois-je devenir ?
L’auteur explique que nous nous pensons dans le présent mais également dans l’avenir. Nous nous posions tout un tas de question sur notre devenir, nos désirs et cela créer un dialogue avec nos désirs de réalisation.
L »enfant qui s’est reconnu dans le miroir peut rencontrer son environnement. Mais comment savoir qui on est quand on est deux ?
Les difficultés de l’identité gémellaire : le cas de Xavier
Xavier et son frère jumeau se ressemblent beaucoup, à tel point qu’on les confondait sans cesse. Xavier n’arrivait plus à le supporter. Un jour, il décide de se marier sans inviter son frère pour ne pas qu’on les confonde. A partir de là, les deux jumeaux ne se sont plus vu. C’est après son divorce que Xavier s’est aperçu de la tendance androgyne de son ex-femme. Elle s’habillait souvent comme un homme et ils leur arrivaient même de s’habiller pareil. Xavier à inconsciemment remplacer son frère jumeau.
Les jumeaux rencontrent donc des difficultés d’identification dus à leur ressemblance physique. Les parents n’encouragent, de plus, pas cette différenciation en les habillant pareille. Il y a souvent un dominant et un dominé au sein du couple ce qui créer une relation, ils ont besoin l’un de l’autre. Certains jumeau arrivent à se différencier de l’autre en grandissant mais certains reste toute leur vie avec leur jumeau, s’habille pareille.
De plus, il nous faut nous éloigner du foyer parental et entrer en contact avec notre environnement. Certains parents veulent protéger leur enfant en l’éloignant de toute relation avec l’autre. Mais cela freine l’identification de l’enfant qui se retrouve en grandissant miroir de ses parents et ne peut plus s’en détacher.
- L’importance de l’individuation : du Moi au Soi
L’auteur s’appuie ici sur la théorie de Carl Gustav Jung, qui pense que chaque individu possède un Moi comme vu plus haut, mais également un Soi qui correspond à notre inconscient,
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