Bonheur et désir

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- Le divertissement nous détourne d’une réalité déplaisante

Le désir est une force, de l’énergie dépensée pour satisfaire notre volonté (s’illustre par le mode de vie de Don Juan) ; Rousseau « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ».

Pascal critique l’idée selon laquelle le désir pourrait nous rendre heureux. Le divertissement nous détourne juste d’une réalité déplaisante. Ce que Pascal condamne c’est la manière que nous avons de prendre au sérieux ce qui n’est qu’un jeu.

II/ Mais nous pouvons apprendre à être heureux

- Epicurisme

Pour Epicure on peut être heureux en satisfaisant certains désirs. Il distingue :

-les plaisirs fugaces qui sont mêlés à la douleur qu’on a ressenti avant d’avoir l’objet

-les plaisirs catastémiques (stables) signifiant une absence de trouble au niveau de l’âme (=ataraxie) e au niveau du corps (=aponie)

L’homme a la crainte de ne pas être heureux.

-désir naturel & nécessaire = des besoins

-désir naturel & non nécessaire = désirs esthétiques, sexuels…

-désir non naturel & non nécessaire = désirs illimités que l’on doit fuir (richesse, amour…)

Il fait donc une objection à la théorie des Tonneaux percés de Socrate

- Stoïcisme

Le bonheur existe pour l’atteindre il faut « changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde » (Descartes). Il faut donc vouloir les choses telles qu’elles viennent, croire au destin, ce qui montre une certaine liberté psychologique. Il faut croire au cosmos, c-à-d croire dans un tout harmonieux où chaque chose est à sa place. On peut être heureux selon les Stoïciens en satisfaisant ses désirs en fonction que si les désirs sont le destin. On peut être heureux en voyant positivement les évènements qui m’arrivent.

Epictète (un esclave) : « Le bonheur n’est pas le plaisir mais la vertu » (vertu = liberté) ; « Il ne faut pas demander que les évènements soient comme tu le veux , mais il faut le vouloir comme ils arrivent »

Synthèse I&II : on cherche tous le bonheur qui est souverain bien (un bien global = englobe tous les autres biens ; un bien final & autosuffisant = il n’y a pas mieux que le bonheur)

III/Mais recherchons nous toujours vraiment le bonheur ?

- Bonheur & vie accomplie

C’est en raison de notre sens de la dignité que nous refusons un statut inférieur.

Pour Mill, il faut prendre en compte le type de désir

-des satisfactions basses = liées au corps

-des satisfactions hautes = liées à l’esprit.

On peut considérer vouloir une vie accomplie à travers des activités qui ont une signification proprement humaine plutôt que vouloir à tout pris chercher le bonheur.

Mill : « Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait »

- Bonheur & Vérité