Théories juridiques de l'Etat
Par Junecooper • 25 Septembre 2018 • 31 821 Mots (128 Pages) • 620 Vues
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Cette méthode constructiviste, théorique, idéaliste, dont finalement le précurseur n'est autre que Platon (Allégorie de la caverne), qui va au-delà de la simple observation elle est d'autant plus nécessaire que nous sommes des savant dont l'objet est très particulier : le droit. Notre matériaux est particulier même unique, il est constitué d’énoncés signifiants. Énoncés dont la signification est de dire ce qui doit être, porte sur ce qui doit être. Il y a donc une auto-interprétation dans l'objet d'étude du juriste savant, il est confronté à un problème qui est que son objet d'étude ce sont des énoncés dont les auteurs prétendent subjectivement adopter des lois. Objet d'étude qui lui mâche le travail. Objet qui s'est lui même auto-construit. C'est ici le problème épistémologique du juriste. Possible problème de la réitération (psittacisme). Dénué d'intérêts scientifique : la misère épistémologique du juriste.
Mais on peut s'en éloignez en interprétant cette énoncé, en lui prêtant un sens. Sachant que l'interprétation n'est pas une simple connaissance, c'est une création, presque une invention, même si certain dise que c'est purement cognitive conception formaliste de l'interpréation : sens enfoui connaissable dans tout énoncé : interprète ne serait qu'un exégète). Mais pour la plupart des théoricien contemporains il n'y a pas de sens dans un énoncé, il est polysémique, il peut renfermer plusieurs interprétations. Donc l'interprète va être créateur. Seulement voilà, dans ce cas notre discipline ne sera plus scientifique, elle sera prescriptive, on ne se contentera plus d'écrire, mais au risque de tomber dans le piège de prescrire. C-a-d faire la loi à la place de l'auteur de l'énoncer. On sort des limites de la neutralité axiologique du savant. Une interprétation par laquelle le juriste se libère du risque du psittacisme, de la réitération, est toujours éminemment subjective, optative. = c'est la doctrine juridique, ni vrai ni fausse mais subjective. Équivalent de la JP moins l'autorité de la chose jugée. Elle est doctrinale mais pas authentique. C'est comme la consultation juridique. Émettre un interprétation des textes lui prêter une interprétation = la dogmatique juridique (ensemble des interprétations émise sur les textes de lois mais qui ne bénéficient pas de la chose jugée).
La science du droit, la théorie du droit ne consiste ni à décrire, ni à réitérer ni à prescrire,mais consiste à construire une hypothèse, un concept. Et c'est cette méthode constructiviste qui va donc permettre au juriste savant d'échapper à la réitération sans tomber dans le travers de la dogmatique. D'autant plus nécessaire que l'objet du droit dit au savant qu'ils sont des objets d'étude. = construction halée d'une neutralité axiologique.
Exemple : la théorie volontariste de l’interprétation (théorie réaliste de l'interprétation). Produit d'une démarche ni purement descriptive ni dangereusement normatique. Produit d'une démarche rigoureusement constructive. Consiste à dire que l'interprétation en droit est une opération de la volonté. Autrement dit c'est une théorie qui se dit réaliste puisqu'elle consiste à révéler ce que fait réellement le juge par delà ce qu'il dit (il dit appliquer la loi de façon purement formel, l'air de dire que dans tout énoncé il n'y a qu'un seul sens : théorie formaliste de l'interprétation ou de l'interprétation connaissance). Mais en réalité (c'est ce que prétend le théoricien du droit réaliste) le juge fait la loi.
Donc le théoricien réaliste se dit réaliste parce qu'il prétend révéler ce que fait réellement le juge, il s’intéresse à la dimension pragmatique de l'énoncé juridictionnel par delà sa dimension sémantique. Il ne se laisse pas aveugler par le dire, par delà la dimension sémantique, le théoricien réaliste s'intéresse à ce que fait. Et le faire ça va être l'idée, le logos. Cette théorie réaliste, s’intéresse pas à la dimension sémantique car cela c'est les ombre de la caverne, je ne me laisse pas duper par ce que dit le juge et je vais m'intéresser à la dimension pragmatique (qu'est ce que je fais quand je le dis : John Lonchaw Austin, « il fait beau »).
cette théorie est bien une théorie, car elle consiste à deviner la réalité derrière l'apparence. = illustre l'idéalisme de la méthode théorique. D'un point de vue méthodologique. Démarche théorique, idéaliste, platonicienne.
Michel Tropper, théoricien réaliste.
D'autant plus nécessaire que nos matériaux s'érige en énoncés juridique. Même dans les sciences sociales non normatives a des objets d'études aveugles et muets. Elles sont comme toutes sciences empiriques. Donc les faits sociaux sont des faits, et E. Durkheim a écrit « il faut étudier les faits sociaux comme des choses ». il n'y a que le juriste, qui est confronté à la spécificité de son objet.
Conceptualisation qui est la voie royale pour connaître de façon exhaustive son objet et le construire.
Cette démarche a elle aussi des limites, il faut simplement savoir qu'une théorie n'est scientifique que si elle est falsifiable. L'empirisme a un passé, un prestige des auteurs important qu'il ne faut pas négliger et quand bien même c'est une méthode limitée elle a quand même des idées intéressante : le maître de l'empirisme c'est David Hume. Il prétend que le monde n'est constitué que de faits, aveugles, et qui s'enchaînent de façon contingente, se succèdent. Le monde est un chaos. Il est le savant qui a dit pour la première fois que la causalité n'existe pas elle n'est qu'une pure construction de l'esprit. Mais en cela il a alimenté la pertinence du constructivisme. Montré combien le rôle de la science est de construire des modèles, puisque le monde n'est qu'un chaos. Cela signifie que nul ne peut induire, ou inférer des lois universelles à partir de l'observation empirique des phénomènes, de l’observation sensorielle des choses : il prétend l'inanité ou la vanité de l'induction, de l'inférence inductive. Il prétend que « la nature ne vie qu'une seule fois » (Mach physicien allemand). Or la science et donc la théorie, la construction, la conceptualisation c'est une démarche universalisante,
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