“Les Fondements linguistiques de la parole”.
Par Ninoka • 27 Mai 2018 • 852 Mots (4 Pages) • 559 Vues
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le mot parole désigne en général l’expression orale, verbale, des contenus de
conscience, et le langage oral considéré par rapport à l’élocution, au ton de la voix, là où le françaismoderne emploie voix. Le mot parole désigne essentiellement la “faculté d’exprimer sa pensée par le
langage articulé” (1165). Par métonymie, parole désigne aussi, dès les premiers emplois (1080), la suite de
mots, le discours exprimant une pensée.
1.1.4 • Bilan
• Dès cette première approche, nous pouvons donc constater que la notion de parole ne saurait
s’appréhender hors d’une perspective historique : en effet, elle s’adapte aux époques, et recoupe des
réalités diverses, de la religion à la description d’un comportement organique. Il faut donc désormais
nous montrer plus précis, et affronter la difficulté de la définition de la parole.
• D’abord, il faut rappeler que, dans ses emplois non techniques, parole est utilisé avec un sens voisin de
langage ; en phonétique ensuite, la parole est un phénomène physique qui permet la manifestation orale
de la langue sous la forme d’un enchaînement de sons. Dans la langue courante, les paroles (pluriel !)
composent le texte d’une chanson, et plus largement le propos d’une personne (dans un texte, p. ex.).
Enfin, et c’est sans doute ici que gisent les principales difficultés de définition, les linguistes réfléchissent
plus précisément aux articulations entre trois termes : parole, langue et langage.
1.2 • Champ lexical autour de la parole
1.2.1 • Le langage et la langue
• Le langage est dispositif spécifique de l’espèce humaine, reposant sur des facultés anatomico-
psychologiques puis psychologiques, que les êtres humains mettent en œuvre dans leurs
communications orales et écrites.
• La langue est le système d’expression parlée (puis écrite) propre à chaque communauté humaine.
• Langage et langue sont les conditions concrètes d’apparition de la parole.
1.2.2 • La parole et le discours
• La parole est l’acte de constitution de réalité humaine, morale et métaphysique au travers de
l’expression linguistique : elle établit des rapports entre l’autre, le monde et soi-même, elle fait
l’expérience de l’autre, de l’extériorité, de la distanciation.
• Si l’on reprend donc le point de départ que constitue le Cours de linguistique générale de SAUSSURE, on
considérera que le langage est une faculté humaine, la langue est un produit social, une convention
adoptée par les membres d’une communauté, et que la parole constitue la combinaison individuelle des
signes linguistiques possibles — la parole est l’acte qui réalise la virtualité de la langue, qui n’était qu’un
système de signes et de valeurs généraux.
• Cette mise en œuvre de la faculté de langage produit ce qu’on appelle le discours, c’est-à-dire
l’actualisation concrète de la parole : le discours est le résultat de la parole dans une forme individualisée
et
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