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Le Gai Savoir, Nietzsche

Par   •  13 Septembre 2018  •  1 124 Mots (5 Pages)  •  690 Vues

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- Conditions pour son émergence

En effet, Nietzsche ensuite dit : « il était obligé de savoir dire ce besoin » ce qui renforce l’idée d’une conscience qui a été « forcée de se développer » mais aussi ajoute un conditionnement, une obligation, « savoir dire ce besoin » ici désigne encore la nécessité: le faible ne peut faire autrement que de chercher une protection mais aussi pouvoir exprimer, rendre « intelligible» ce dont il avait conscience. « Pour tout cela, en premier lieu, il fallait qu'il eût une "conscience", qu'il "sût" lui-¬même ce qui lui manquait, qu'il "sût" ce qu'il sentait, qu'il "sût" ce qu'il pensait ». Selon Nietzsche, l'homme doit donc, pour pouvoir transmettre un message qui pourra être compris par un autre membre de l'espèce, élaborer d'abord pour lui-même une « représentation » de son besoin. Il doit pouvoir savoir ce qu'il doit dire avant de pouvoir le dire. Donc une extériorisation de notre conscience. La répétition du verbe « sût » renforce l’idée que l’homme a une capacité que l’animal n’a pas, le savoir.

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- Jugement sur la conscience

- Inconscience

Nietzsche ensuite porte une critique sur la conscience en disant que « (…) l’homme pense constamment, mais il l’ignore(…) », il fait donc référence á l’inconscient, c’est á dire l’ensemble de phénomènes psychiques inaccessibles à la conscience mais qui influent largement sur elle. L’inconscience comme la conscience a un savoir, la seule différence est que la conscience a comme besoin le transmettre en oubliant le savoir inconscient. Nietzsche admet l'idée d'une pensée inconsciente. Freud en découvrant l'existence d'un inconscient psychique confirmera cette idée de Nietzsche.

- La partie la plus mauvaise

Dans la dernière partie de cet extrait, Nietzsche qualifie la pensée consciente de « la parie la plus infime, disons la plus superficielle, la plus mauvaise de tout ce que l’homme pense », en effet l'homme comme tout être vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas ; la pensée qui devient consciente n'en est que la plus petite partie, la partie la plus infime et la plus superficielle, car c'est cette pensée consciente seulement qui se transforme en paroles et on oublie le savoir inconscient.

- Signes d’échange

Les paroles sont appelées par Nietzsche des "signes d'échanges" : il ne s'agit pas pour la parole d'exprimer réellement la pensée individuelle, mais de la convertir de telle façon que quelque chose puisse être échangé, obtenu en retour ; toute pensée consciente a pour raison d'être d'obtenir en retour un service. On échange donc notre pensée et donc notre conscience n’est plus à nous, on a une conscience groupale

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