La liberté d'expression n'est-elle que l'expression de ses opinions ?
Par Raze • 14 Septembre 2018 • 1 648 Mots (7 Pages) • 614 Vues
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Car ce qui est publique dans « république » ce n’est pas seulement ce que est posséder ou financé en commun c’est aussi ce qui est proposé au public. Public que l’on peut considérer comme spectateur collectif qui semble s’exprimer que fort peu (applaudissant, en chatant certain journaux, en répondant aux sondages) Ainsi compris le public devrait idéalement coexister avec l’ensemble des citoyens, eux dont l’opinion forme l’opinion publique et dot la volonté va trancher avec le scrutin (Alain)
Mais l’espace public, lieu naturelle d’échange d’idées et de débats, est simultanément celui du commerce et du divertissement (agora des grecs ou forum des romains) Dans le journal, à la télévisons, sur internet, le contenu d’info et de réflexion n’est gère valoriser et de moins en moins ni même parfois dissocié de ce qui est publicité ou distractions. Les valeurs qui y règnent sont plutôt celle du profit, du sensationnelle, que celle du rai du juste ou du gout. Que devient le débat d’idées dans un tel contexte ? Même le débat politique en passe par des méthodes de communication, des techniques de ventes pour séduire (sauf pour Charles de gaulle). Ne faut il par plaindre Platon dans Le Gorgias et Tocqueville dans De la démocratie en Amérique que la démocratie ne dégénère en démagogie, que la politique ne devienne une affaire de flatterie et de séduction plutôt qu’une affaire de justice et d’intérêt général. Si en droit, en théorie, l’espace publique est une condition pour actualiser la liberté de penser, dans les faits, contenu de son évolution il peut constituer un danger. Est il possible que le débat politique puisse échapper aux risques de confusion ? Ne faut-il pas que des lieux lui soit spécifiquement consacré ? L’école et la culture ne sont elles pas des conditions commentaire d’une liberté de penser.
Pour que le débat politique échappe aux risques de confusion avec les activités de divertissement (le divan rouge de Michel Drucker) il faut que des lieux lui soit spécifiquement consacré avec des certaines fermetures par rapport aux procédés de la rue. Donc le lieu publique n’est pas forcement ouvert dans lequel la seule règle serait : « la libre concurrence des voix qui s’expriment ». Les assemblées législative qui sont des lieux éminent du débat publique, d’instruction, elles ne sont serviablement pas imperméables aux luttes l’intérêt qui peuvent diviser une société, mais du moins ces luttes peuvent-elles grâce à ces règles être mieux mises en évidence ? Comme l’école, elle ne doit pas être ouvert à la rue. Elle doit rester imperméable à l’extérieur
De même, pour rendre un citoyen capable d’intervenir et juger dans le débat publique il faut peut être déjà le former à l’écart de la sphère publique, comme doit le faire l’école. C’est a dire que sans culture générale fondamentale, laquelle doit s’apprendre systématiquement et non pas au hasard de l’actualité culturelle, l’accès au jugement dans le débat publique est difficilement possible.
La liberté d’expression doit s’abriter au jugement de l’homme dans la rue, de l’opinion publique. Car s’exprimer librement se n’est pas suivre ce que dit l’opinion publique. Ce sont d’abord des productions qui, dans un premier temps, peuvent heurter le grand public, que se manifeste le mieux la liberté d’expression. La liberté d’expression s’actualise dans des productions qui remettent en question des valeurs qui sont établies, quand il y a création de quelque chose de nouveau. On a le sentiment que la liberté est la car on peut exprimer tout ce que l’on veut mais la liberté réside quand on dit quelque chose qui va avoir un incidence sur les mentalités, un certain impact, quand on renverse un ordre établi. Par conséquent cette culture dont je parle, condition de possibilité de liberté, elle peut être penser comme ce mouvement par lequel par des cénacles, d’abord ignorer par le publique, s’élabore peu à peu les œuvres, et se prépare la culture générale de l’homme de demain.
Pour conclure, on peut dire que le droit d’exprimer ses opinions constitue une liberté essentielle, indissociable de la liberté de penser. Mais l’égalité de tous à penser ce qu’ils veulent et à dire ce qu’ils pensent ne signifie égale valeur de leur pensées ou encore de leurs gouts. Que les hommes soient égaux ne signifie par que leur expression soit égales. Il faut donc libérer aussi le jugement de ces insuffisances. Si le débat public, lieu d’expression d’opinion, est le moyen naturel où l’on peut exercer son esprit critique (on peut s’interroger sur le droit de la censure) l’école et la culture vise de leur cote en dehors de la sphère public, à former cet esprit critique. Ainsi on peut dire que la pensée manifeste sa pensée en un autre sens, par la création et la transmission d’œuvres qui transforme tôt ou tard la mentalités de tous (cf l’intentionnalité de la conscience). C’est la raison pour laquelle le droit de l’expression des idées correctement compris exige une conception du lieu et du jugement publique qui ne se réduise pas au principe de la place publique et du suffrage immédiat de grand public.
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