Henry Bergson - Matière et mémoire
Par Plum05 • 19 Mai 2018 • 1 050 Mots (5 Pages) • 907 Vues
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Par un exemple concret Bergson nous illustre sa thèse:nous savons,l'existence de maisons qui nous entoure ou de la rue,de la ville. Sans pour autant les avoir déjà vu .Il ne résulte que alors pas de la conscience. Comment pouvons nous le définir ?La théorie réaliste se base sur la réalité,ce qui est vrai ou semble être vrai et rationnel, pourtant la théorie idéaliste de la matière se penche sur une représentation fictive ou réel,en quelque sorte plus subjective que la théorie réaliste.Idéaliste vient du latin « idée » qui qualifie l'objet de pensée. Ces images non perçues relevant plus ou moins du fictif, nous ramène tout de même à l'état d'inconscient et nous est donnée .
La conscience représente ce qui rend compte de la réalité en tant que telle .Elle retient le passé dans le présent et anticipe l'avenir:elle est un trait d'union entre le passé et l'avenir.Elle est donc mémoire . Nous pouvons noter que Bergson distingue deux type de mémoires:la mémoire-habitude, centrée sur l'action et la conservation de souvenirs utiles, expression du Moi social et ancrés dans des mécanismes cérébraux. Mais aussi de souvenirs inutiles se cachant derrière ces souvenirs conscients:ces souvenirs seraient conservés dans notre esprit et se manifesteraient à certaines occasions,lorsque nous ne sommes plus occupés à agir. Ces souvenirs seraient l'expression de notre vrai Moi, et seraient issus d'un autre type de mémoire « la mémoire pure » de nature spirituelle et immatérielle,composée de tous nos souvenirs qui définissent notre vie. En effet la conscience accueille et garde les perceptions actuelles et limitées qu deviennent des perceptions passées. La conscience ne perçoit pas au-delà de cette « limite », donc ne peut les accueillir et les retenir, ce sont les perceptions qui échappent à la conscience, les perceptions absentes. Les perceptions passées se définissent alors comme mémoire du sujet. Alain,dans son ouvrage « Propos sur les pouvoirs » évoque la chaîne de moments de lucidité ou « points clairs » qui assure la continuité du sujet. Il acquiert le « souvenir » de lui même, sa durée propre.
Ainsi,par opposition notre conscience ne crée pas ces perceptions, ne les accueille pas,ni ne les garde, car elles sont déjà présentes,nous ne pouvons expliquer ce phénomène que par cet état mental d'inconscient.
Cependant après avoir admis l'existence de la représentation inconsciente,Bergson nous pose une question déroutante : « D'où vient alors qu'une existence en dehors de la conscience nous paraît claire quand il s'agit des objets,obscure quand nous parlons du sujet ?» Pourquoi acceptons nous l'idée de représentation inconsciente,et non de notre propre inconscience ?
Cette difficile conception résulterait du fait que l'homme si il se trouverait dans un état inconscient ne serait plus maître de lui-même, ni maître de ses pensées.Il pourrait être ainsi une menace de l'unité et de la liberté du sujet.
Ainsi, à travers cet extrait Bergson nous pose l'hypothèse d'une représentation inconsciente,ayant une vision limitée de la matière.Cependant la matière existe elle ? Berkeley nous pose sa théorie sur l'immatérialisme, consistant à nier la possibilité de prouver que la matière existe à partir de nos perceptions, aussi les choses n'existeraient que dans nos perceptions.En rattachant les souvenirs à la conscience, cela nous permet d'admettre l'existence de perceptions absentes, échappant à notre conscience, se trouvant dans un état d'inconscient par rapport à l'objet induisant l'existence du sujet en dehors de la conscience.
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