Commentaire littéraire Le Loup et le Chien

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Suit ensuite un dialogue marquant un renversement de situation. Car c’est au tour du loup de commander le dialogue puisqu’il pose plein de questions. A ce titre, le chien se contente de répliques courtes montrant un certain embarras. On peut relever aussi sur les vers 33 à 35 des caractéristiques grammaticales renforçant l’idée d’embarras du chien. Premièrement, je cite « Rien », le chien souhaite changer de sujet de conversation, il est dans la dénégation. Deuxièmement, « De ce que vous voyez » est une périphrase impliquant le cou pelé ce qui signifie qu’il ne veut pas admettre la réalité. Dernière chose, « Pas toujours, mais qu’importe ? », le chien cherche à atténuer tout ce qui a un rapport avec sa privation de liberté.

C’est pourquoi la liberté l’emporte à la fin. Le loup est nommé différemment qu’au début de la fable. De « Sire Loupe », il devient « Maître Loup » montrant son pouvoir. C’est lui qui a le dernier mot et il utilise dans ses paroles 2 fois le verbe vouloir en 3 vers montrant qu’il préfère rester comme il est c’est-à-dire libre. Dans ses actes, le loup s’enfuit sans indication de lieu renforçant l’idée de liberté.

On peut affirmer qu’après une très longue argumentation du chien, le loup, en quelques lignes, ne doute plus de sa situation. Comme toute fable, La Fontaine en sort une morale. Ici, elle n’est pas proprement citée ; elle est implicite, c’est au lecteur de se forger sa morale. La morale de cette fable peut être reformulée de plusieurs façons : « La liberté n’a pas de prix » ou alors « Mieux vaut être libre et misérable que vivre dans le confort et être esclave ». Dans cette dernière morale, La Fontaine a souhaité représenter le chien comme un courtisan de la Cour Royale de Louis XIV. Le chien prend une dimension allégorique.