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Commentaire, Alain.

Par   •  5 Juin 2018  •  1 346 Mots (6 Pages)  •  565 Vues

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C’est seulement après avoir fait un effort de réflexion, passé toutes ces étapes et répondu à ces questions en toute connaissance de cause, qu’il peut affirmer avec raison et en conscience que cet objectif est bien ce qu’il veut et qu’il peut tenter de l’atteindre ou pas .

C’est justement ce que ne font pas « les passionnés ». Car leur actes se sont pas accompagnés de savoir.

Aveuglés par leur désir et leurs impulsions, ils sont au sommet de leur inconscience. Ils suivent sans hésitation leur instinct, sans aucune remise en cause, persuadés que leurs pensées sont les bonnes, puisque par définition ils ne se posent pas de questions.

Privés ainsi de conscience, ils finissent par ne plus être maitres d’eux-mêmes et peuvent commettre des erreurs, qui risquent de se répéter.

Mais pour Alain, « cet état est rare » car la prise de conscience est a la portée de tous les hommes.

Alain suit les thèses de Descartes, qui a écrit dans son Discours de la méthode : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ».

Cela sous-entend que tout homme a en soi la capacité de porter des jugements sur lui-même, et, l’ensemble de ces jugements, lui permet de construire un raisonnement rigoureux et logique. Autrement dit, il reste en lui, quelque soient les circonstances « des éclairs de penser » pour maitriser ses paroles et ses actes. Mais il faut en avoir la volonté.

Prendre conscience est un combat de chaque instant. La célèbre maxime de Socrates « Tout ce que je sais, c’est que je sais rien » en est l’illustration.

Plus le questionnement est grand, plus les réponses à nos questions sont nombreuses et plus elle suscitent d’autres questions, qui finalement nous permettent d’avoir une meilleure conscience de nous-même . C’est ainsi que l’homme, maître de sa conscience, peut éviter de renouveler des erreurs déjà commises.

Qui n’a pas un jour regretté une parole blessante vis-à-vis d’autrui ? Ces erreur restent inscrites dans notre conscience et nous incite à plus de prudence, a réfléchir avant de parler et à peser les mots avant de les prononcer.

Pour Alain, la pensée est en lien direct avec la réflexion, le questionnement. Il suffit de faire l’effort de remettre en question nos pensées, pour les juger et choisir celles qui ont le plus de valeur en fonction des circonstances, celles qui sont le plus adaptées.

Chaque choix effectué est gardé en mémoire dans notre conscience sous la forme de souvenirs, ce qui nous permet d’avancer.

Chez l’inconscient, le souvenir n’existe pas car il est prisonnier de sa conscience immédiate. Il s’abandonne à ses pulsions ,sans crainte de commettre la moindre faute morale, et sans s’attribuer la responsabilité de ses actes.

Ainsi, Alain nous décrit l’homme inconscient comme un être sans réflexion, qui agit par instinct, ne prend pas conscience de ses actes et n’en assume donc pas la responsabilité.

Du coup comment prendre conscience ?

Pour Alain, il faut faire preuve d’introspection. La volonté de remise en question, le jugement sur soi amènent à la connaissance de soi et donc à la prise de conscience qui permet d’agir en toute connaissance de cause.

C’est à ces seules conditions que l’homme peut devenir naître de sa conscience et assumer moralement la responsabilité de ses actes.

Alain dans ce texte va totalement à l’encontre des thèses de Freud sur l’inconscient.

Pour Freud, l’homme a un inconscient qui fait partie intégrante de lui et qui, dans certaines situations, prend le dessus sur sa conscience. La psychanalyse affranchit l’homme de sa responsabilité morale.

Pour Alain, l’inconscient n’est pas une excuse.

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