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Sociologie de la santé

Par   •  2 Novembre 2018  •  4 195 Mots (17 Pages)  •  395 Vues

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La thèse de Bourdieu part du constat fondamental de l’effective domination symbolique masculine grâce au langage qui pose les bases d’une certaine occupation de l’espace, d’une manière de se comporter et d’agir ainsi que d’une organisation différente du temps entre les hommes et les femmes. Ces distinctions s’effectuant toujours en la faveur de l’homme associé notamment à la vertu, au soleil et à la force, face à une femme obscure, perfide et froide. C’est l’inscription dans un système d’opposition parfaite qui permet d’établir cette domination naturelle et de la justifier, puisque la femme est complémentaire à l’homme en tout point, elle n’a en aucun cas la nécessité de s’intéresser aux activités masculines qui régulent le monde et ne possède pas les compétences nécessaires pour espérer s’y intégrer.

Cet article est nous permet d’appuyer l’idée selon laquelle le corps de la femme est avant tout un objet instrumentalisé par les hommes pour asseoir leur propre domination, la femme étant relégué au rôle de faire-valoir. Celle-ci s’effectue d’abord grâce à une sémantisation qui oppose, en le valorisant, l’homme à la femme en partant d’observation de caractéristiques physiques. Les rapports de domination étant essentiels dans la construction des sociétés où il est important de définir qui est le leader et qui sont ls soumis. Ainsi, la place de la femme dans la société est avant tout conditionnée par son opposition naturelle profonde avec l’homme. Et le seul moyen de s’affranchir de cette domination pour gagner une place dans cette société d’hommes serait de s’affranchir des barrières biologiques imposées à la femme, notamment en ce qui concerne les mécanismes de procréation, éléments sur lesquels repose cette distinction femme/homme, dans l’état actuel de la société, il s’agit pour les femmes de renoncer aux attributs de leur féminité pour en quelque sorte se masculiniser et ressembler au groupe dont elles convoitent la liberté de mode de vie. Cette « masculinisation » passerait par exemple par l’emploi de méthodes contraceptives qui remettent totalement en cause ce système de domination masculine comme le pointent, sous couvert d’une protection du foyer familial traditionnel, les associations engagées contre la contraception, les instigateurs de ces mouvements étant souvent des hommes mus par la crainte de perdre leur place privilégiée naturelle depuis des millénaires de chef absolu.

Yaëlle Amsellem-Mainguy « La première contraception, au-delà de la question de la fécondité-Trois temps pour entreprendre sa biographie contraceptive » :

Dans cet article Yaëlle Amsellem-Mainguy s’interroge sur les raisons de l’utilisation de la contraception par les jeunes femmes, défendant ainsi l’idée selon laquelle le choix de la contraception intervient au-delà de la simple question de la gestion de la fécondité.

Elle commence son article en faisant le constat d’une offre grandissante de méthode contraceptives proposées aux femmes, l’objectif étant pour chacune d’elle de pouvoir bénéficier d’une méthode adaptée à son âge et ses pratiques sexuelles. Son développement se poursuit en mettant en relief la « norme contraceptive » en France, l’emploi du mot « norme » est important puisque le docteur considère dès lors que la non utilisation de la contraception est une pratique déviante dans la société actuelle, les femmes ayant pour ainsi dire, totalement intégré l’idée de gestion des naissances et de l’importance du choix de la maternité dans leurs pratiques sexuelles. Cette réflexion menée sur les raison de la contraception et le caractère normatif que celle-ci revêt en France est également révélatrice d’une nouvelle conception de la maternité et de la femme dans les mœurs sociales contemporaines ; il est inconcevable de penser la mère idéale comme étant une femme qui ne prépare pas l’arrivée de l’enfant avant d’en avoir réellement un, la femme qui réussit n’étant plus la mère efficace qui a des enfants en bonne santé mais bien la mère qui favorise le bien-être de ses enfants. Par les exemples qu’elle utilise l’auteure de l’article souligne le lien étroit entre appartenance à une certaine catégorie sociale qu’elle soit de l’ordre de l’âge des personnes interrogées ou de l’ordre de la profession. Enfin l’auteure insiste sur l’idée selon laquelle la revendication de l’utilisation d’une contraception particulière est lié à la valorisation de pratiques intimes propres à l’individu concerné, si les motifs sont très divers et qu’ils sont influencés par le contexte familial et la situation professionnelle, il en résulte que la contraception s’inscrit dans un processus d’affirmation identitaire dont les jeunes femmes sont les entières responsables.

Dans le cadre de notre étude cet article est intéressant puisqu’il met en avant l’idée de hiérarchisation dans les pratiques contraceptives, il existerait donc une de bonnes et de mauvaises manières de gérer sa contraception et de se protéger lors d’un rapport sexuel et ces manières de considérer la contraception ne sont pas les mêmes au sein de la population féminine, c’est-à-dire que le choix d’une contraception en particulier contribue à un certain étiquetage séparant les femmes informées des différentes pratiques existantes des femmes dont les appuis principaux sont le groupe de pairs et les partenaires sexuels entraînant parfois un risque plus élevé d’exposition aux maladies sexuellement transmissibles et une probabilité de gestation plus importante. Dès lors on peut comprendre que cette différence comportementale face au choix de la contraception est reflété par la position sociale de ces femmes, la contraception a donc une influence sur la place globale des femmes dans la sphère professionnelle et est également le fruit d’une socialisation particulière concernant les questions de la sexualité.

Claude Dubar, « La socialisation » :

Dans son ouvrage, l’auteur se veut en prise avec les questions contemporaines de crise des identités et de perte de repère des individus dans un monde globalisé, il aborde les dynamiques de socialisation des individus ainsi que l’idée d’une construction identitaire passant par le travail exercé par ceux-ci.

Claude Dubar introduit sa réflexion comme s’inscrivant dans un champ de recherche vaste sur la question de la socialisation de l’individu, c’est-à-dire de l’étude non pas des liens entre l’individu et le reste de la société mais bien des liens que celui-ci entretien avec les autres individus, l’auteur veut s’intéresser

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