Partis et bipolarisation de la vie politique sous la Ve République
Par Raze • 24 Novembre 2018 • 3 019 Mots (13 Pages) • 986 Vues
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Bastien François dit que l’analyse combinatoire ne marche pas. Il propose des systèmes partisans pour explique la bipolarisation ; il faut regarder comment historiquement les partis politiques se sont structurés en deux pôles. Dans quel moment, dans quel contexte.
La bipolarisation (majoritarisation) n’est pas inhérente aux institutions car d’après lui la bipolarisation apparait réellement aux élections de 1974. Le fait majoritaire apparait aux élections de 1962. Elles sont les résultats des enjeux politiques du moment.
1ère explication de la bipolarisation selon B. François :
L’investissement par les forces de la gauche dans les élections présidentielles.
Rappel : au début des années 60 les forces de gauche étaient très hostiles aux élections présidentielles. Le referendum avait amené une majorité parlementaire gaulliste au sein de l’AN et ainsi les forces de gauche étaient presque hors système.
PC : 41 / SFIO : 64 / UNR (parti gaulliste) : 230
Ils décident pour des élections stratégiques de s’investir aux élections présidentielles, (concept de prééminence présidentielle) et donc ils s’inclinent à la règle constitutionnelle de la Ve république car ils ont trouvé un moyen de se relancer dans le système et d’exister a nouveau. Cela va déboucher sur un rassemblement de la gauche, en un pôle et en 1972 la gauche signe un programme commun qui va inclure le PCF, le PS et les radicaux de gauche. Et en 74 ils ont structuré un pôle et les élections opposaient Giscard et Mitterrand. La vraie bipolarisation se concrétise en 1974 selon B. Francois.
2ème explication de la bipolarisation selon B. François :
La discipline partisane (François l’emprunte à GAXIE). Selon Gaxie, cette dernière est liée à ce qu’il appelle la « transformation de l’économie de la compétition politique » : elle est par l’augmentation des ressources collectives fournis par les organisations politiques dont le volume total des ressources investies dans l’action politique. La compétition politique devient de + en + chère. Ce cout n’est plus supportable par des candidats isolés, indépendants. Les candidats sont donc de + en + dépendants d’un parti politique qui dispose de ces ressources. Ce qui fait que ces députés sont de plus en plus dépendants d’un parti voire d’une coalition de partis. Les hommes politiques sont rattachés en ce sens a des camps politiques constitués/organisés/cohérents.
Cette forte discipline partisane (l’adhésion des candidats a des camps politiques cohérents) s’articule, selon Bastien François, au leadership présidentiel et elle produit donc une majorité cohérente
3ème explication :
Les effets des médias. En France ils diffusent l’image d’une compétition politique comme l’affrontement de 2 camps politiques structurés (la droite et de la gauche). L’usage des sondages avant les élections mène à l’homogénéisation des deux camps et donc à la structuration d’une compétition politique binaire.
- Les étapes de la bipolarisation.
L’étude des étapes de la bipolarisation va nous permettre de faire le point sur certains éléments historiques qui sont à la constitution de 2 pôles qui structurent la vie politique en France.
- La formation d’un système bipolaire
Jacques Borella compare le système des partis sous la 3, 4 et 5ème république pour voir ce processus de constitution de deux pôles, donc il va ns dire qu’au cours de la 3eme république on était dans un multipartisme dualiste. Multipartisme dualiste au niveau électoral, mais au niveau parlementaire le dualisme disparaissait → on était dans l’absence d’une discipline de vote.
Sous la 4ème on était dans un tripartisme, avec l’apparition d’une troisième force.
Sous la Vème, les législatives de 1958 n’ont pas produit une majorité stable, le fait majoritaire est apparu en 1962, dans un contexte très particulier, les partis politiques qui ont fait la campagne du oui au referendum ont remporté un majorité au sein de l’AN, or selon Borella on n’est pas ici dans une bipolarisation mais plutôt dans ce qu’il appelle un refonte du système : cad que les élections de 62 ont opposés 2 pôles : les gaullistes et les autres, or dans cette catégorie des autres on peut trouver des partis de la droite, de la gauche, des radicaux, du centre, etc. ce n’était pas une catégorie homogène. On est donc à cette époque face à une difficulté ou dans une lente structuration d’un vrai pôle d’opposition. Selon Borella on faisait face à 2 freins :
- Difficulté de créer une alliance entre la SFIO et le PC → clivages au sein du pôle de gauche
- Existence d’un centre qui essaye en permanence d’attirer les socialistes pour s’opposer à de Gaulle. Le sommet de cette alliance entre les centristes et les socialistes était en 1965 quand ils ont soutenu la candidature de Gaston Défaire : l’opération de monsieur X. ce dernier qui était le maire de Marseille se présentait à la présidentielle de 1965, était soutenu par les centristes et socialistes.
Cette tentative de coalition visait de mener un projet de démocratie moderne qui s’inspirait du modèle américain. Cette tentative a échoué en raison des clivages internes entre les centristes et les socialistes.
Cours de la prof
2.Les étapes de la bipolarisation
L’étude des étapes de la bipolarisation va nous permettre de faire le point sur certains éléments historiques. On va emprunter ces étapes du texte de Jacques Borella.
- La formation d’un système bipolaire :
L’auteur commence par comparer le système des partis sous la IIIème et la IVème république pour voir s’il y avait deux pôles. IIIème: un multipartisme qui est dualiste au niveau électoral (ie 2 camps s’opposaient au moment de l’élection) mais au niveau parlementaire le dualisme disparaissait : absence de discipline de vote, inorganisation au sein des camps. Sous la IVème l’émergence d’une troisième force (d’un centre) : PC vs RPF (Rassemblement du Peuple Français DG) ---- centre troisième force SFIO+ MRP (démocrate-chrétien) + d’autres notables + des radicaux.
Sous
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