Lettre de comparaison Eldorado de L.Gaudé avec Le Dos au mur de C.Lambert
Par Ninoka • 21 Mars 2018 • 1 281 Mots (6 Pages) • 709 Vues
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Ce qui diffère aussi du livre de Laurent Gaudé est le fait que la condition de Diego au Mexique soit développée. Christophe Lambert nous montre dans quelle situation d’horreur vivent les mexicains. Les premiers mots du chapitre 4 illustre parfaitement ceci et en particulier à la ligne 21 : « Pollution, surpopulation, chômage… San Luis Potosi souffrait des mêmes maux que le reste du Mexique ». L’auteur nous rapproche des migrants dès le début du livre. De plus, nous savons qu’un jeu télévisé a été organisé par les américains pour les mexicains, ce qui constitue la principale partie du livre. Le simple fait de faire un jeu télévisé dont le prix est la nationalité américaine, de l’argent ainsi qu’une villa est écœurant quand on sait qu’il est mortel. Le principe même est choquant mais les américains s’amusent de voir leurs policiers arrêter, maltraiter ou tuer des migrants. Vous pourrez donc en conclure comme nous que ce livre peut faire accroître l’aversion que nous avons pour les forces de l’ordre qui empêchent les migrants d’accomplir leur rêve.
Même si le véritable objectif de Diego n’est pas de devenir américain contrairement aux autres mexicains participants aux jeux, mais de gagner de l’argent afin de rembourser les dettes de son père et d’ouvrir un centre de soins au Mexique, nous avons le point de vue des migrants à travers son expérience durant le jeu et aussi lors des chapitres intitulés « Kaléidoscope » qui nous informe du parcours d’autres mexicains pendant le jeu. Ainsi nous avons toute la rage des migrants qui est représentée à travers tous ces autres hommes et femmes. Ce choix de l’auteur rend la lecture ludique et ce choix me semble intéressant car il permet aux lecteurs moins expérimentés d’accrocher à l’histoire alors que Eldorado retrace l’aventure d’un immigré telle quelle pour être de nos jours, ce qui est aussi très intéressants, mais qui peut faire perdre l’envie de lire à certaine personne pour son côté presque documentaire.
Pour finir, la fin des deux histoires s’accompagne de l’aboutissement des héros dans les deux livres et vous qui aimez ce qui est originale, vous ne devriez pas être déçu par la fin de ce chef-d’œuvre. En effet, cette fin est heureuse car non-seulement Diego ne gagne pas contrairement à ce que l’on pouvait croire au début du livre, contrairement à Soleiman qui arrivent en Espagne, mais en plus il rencontre une jeune fille mexicaine dont il tombe amoureux. De plus il y a une certaine ironie, car du jeu auquel a participé est que la taupe introduite dans le jeu se fait tuer par un policier et que l’homme victorieux est un jeune homme riche qui a eu recours à de nombreux contacts et à de la chirurgie esthétique afin de gagner. Ceci peut nous donner une vision pessimiste des Etats-Unis où les policiers s’entre tuent pour des raisons ethniques et où l’argent est maître. En revanche Eldorado nous donne une image négative des passeurs et de toutes les personnes qui s’enrichissent sur les dos de ces pauvres migrants.
J’espère vous avoir convaincu et que vous n’hésiterez pas à choisir ce livre en lecture complémentaire du livre de Laurent Gaudé afin que mes camarades puissent partager ce plaisir que j’ai eu à lire ce livre. Je vous souhaite un très bon réveillon et une bonne année.
Je vous prie d’agréer, madame la professeur, l’expression de mes sincères salutations.
Djémal Alataite
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